UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

structurées en deux programmes : d'une part, promouvoir la libre circulation de l'information ; d'autre part, combler
l'écart en matière d'information et de communication afin que tous puissent profiter des nouvelles possibilités
offertes par les technologies de la communication et de l'information. M. Iouchkiavitchious a insisté sur les efforts
engagés en vue d'assurer une meilleure transdisciplinarité et intersectorialité des activités et une plus grande
diversité des partenariats, et n'a pas manqué de relever qu'en regard du rôle stratégique de l'information et de la
communication dans l'évolution de nos sociétés et des demandes formulées à cet égard à l'UNESCO, la place
accordée à ce grand programme au sein de l'UNESCO mériterait d'être sérieusement renforcée à l'aube du XXIe
siècle.
(31.5) Madame la Présidente, le débat qui a suivi a dégagé une richesse extraordinaire des thèmes, des idées et
des propositions. Mais avant de les présenter, je souhaiterais faire quelques remarques générales qui ressortent
des interventions : les intervenants, particulièrement nombreux à s'exprimer lors de ce débat, ont démontré qu'il
existait un grand intérêt pour ce programme et ont souligné l'importance de la communication et de l'information
non seulement pour le maintien de la paix et de la démocratie, mais également pour contribuer à la lutte contre la
pauvreté et la promotion de l'intégration sociale des communautés défavorisées. Les activités de ce programme ont
été largement soutenues par les Etats membres qui ont jugé qu'elles rencontraient leurs préoccupations majeures,
même si, indéniablement, des améliorations peuvent encore être apportées. Les intervenants ont été unanimes à
insister sur l'importance de la libre circulation de l'information et des idées. Il n'en demeure malheureusement pas
moins que les disparités en matière de communication persistent, entre les différentes régions du monde, entre les
pays, comme au sein même de ces derniers. Cependant, un nombre important de délégués ont fait part d'initiatives
lancées aux niveaux régional, national, voire local, et ont ainsi montré leur souhait d'accorder une plus grande
attention aux problématiques relevant du domaine de la communication et de l'information. Plusieurs intervenants
se sont également exprimés en faveur d'un accroissement de ces activités. De nombreux délégués ont souhaité
qu'une plus haute priorité soit accordée aux activités en faveur des pays en développement. Néanmoins, certains
délégués ont remarqué qu'en regard des divers enjeux auxquels ce programme doit faire face, son budget apparaît
bien souvent trop modeste. Par ailleurs, la diversité des enjeux, la convergence des technologies de l'information et
le caractère éminemment transversal de la communication - outil d'expression, de diffusion, mais aussi support d'un
grand nombre d'activités relevant de l'UNESCO - nécessitent de favoriser davantage encore les approches
transdisciplinaires. Cela implique la poursuite par l'UNESCO d'une politique de développement de partenariats
plus renforcés. Plusieurs délégués ont souligné l'importance d'impliquer davantage le secteur privé et la société
civile dans la mise en oeuvre des projets.
(31.6) Madame la Présidente, venons-en à présent aux remarques concernant les activités proprement dites. Je
débuterai par le plan d'action de l'UNESCO pour faire face aux défis de la société de l'information. Il a bien
évidemment retenu tout particulièrement l'attention des délégués qui, dans leur ensemble, ont fortement appuyé les
propositions et initiatives de l'Organisation. Plusieurs intervenants ont souligné l'aide que l'UNESCO pouvait leur
apporter dans l'élaboration de stratégies nationales et le renforcement de leurs capacités. Plus que jamais, la
mission éthique de l'UNESCO se voit renforcée et elle se décline en une multitude d'aspects synthétisés ici en trois
grands domaines : la réduction des inégalités dans l'accès, les enjeux liés au nouvel environnement informationnel,
et la question des contenus.
(31.7) S'agissant de l'accès, les interventions n'ont pas manqué de souligner la diversité de sens que recouvre ce
mot dans ce contexte : il renvoie non seulement à la question des infrastructures, des coûts de matériels et de
communication, des capacités à utiliser ces outils mais aussi à la production de contenus pour leur diffusion sur les
réseaux tels que l'Internet. Améliorer les infrastructures apparaît comme un préalable pour une grande majorité de
pays en développement. Néanmoins, certains délégués ont souligné que cela ne relevait que marginalement de la
compétence de l'UNESCO qui doit, dans ce cadre, travailler en coopération avec d'autres institutions qui disposent,
à ce titre, de moyens plus conséquents. Un orateur a souhaité que plus d'attention soit portée aux coûts des
matériels et un autre à celui des télécommunications. Les pays en développement devraient, selon eux, pouvoir
bénéficier de conditions préférentielles. Les informations sur les logiciels libres devraient être davantage
développées. S'agissant des points d'accès, ils doivent être multipliés pour favoriser la participation de tous à la
société de l'information et lutter contre l'isolement de certaines communautés. Les télécentres communautaires
peuvent y contribuer très efficacement, mais les bibliothèques publiques et scolaires et les archives constituent
aussi des partenaires privilégiés. La diffusion des publications de l'UNESCO telles que le Rapport mondial sur la
communication et l'information doit être soutenue. La formation, y compris la formation de formateurs, reçoit une
très haute priorité dans les préoccupations des Etats membres. Contribuer à l'alphabétisation informatique des
populations, c'est non seulement leur fournir les moyens d'accéder à l'information, mais aussi leur donner
l'opportunité de pouvoir s'exprimer et de contribuer ainsi à la sauvegarde de leurs cultures. A ce titre, le projet de
recommandation soumis à la Commission V sur "La promotion et l'usage du multilinguisme et l'accès universel au
cyberespace" a reçu un soutien unanime des Etats membres, et le projet intitulé "Initiative B@bel" constitue, pour
beaucoup d'entre eux, un pas dans la bonne direction. Les délégués ont très fortement insisté sur l'enjeu
considérable de la préservation et de la promotion de la diversité culturelle et linguistique sur les réseaux, qui se
situe au coeur de la mission de l'UNESCO. Un délégué a souligné que l'Organisation se devait de faire entendre sa
voix sur ce chapitre lors des négociations de l'OMC qui se dérouleront prochainement à Seattle.
(31.8) Les délégués ont une nouvelle fois unanimement soutenu les activités envisagées par l'Organisation. Les
réflexions engagées dans le cadre d'Infoéthique devront être poursuivies et plusieurs délégués ont félicité
l'Organisation pour l'observatoire mis en place sur son site Web. Un délégué a cependant suggéré d'intégrer les
travaux d'Infoéthique à ceux conduits dans le cadre de la Commission mondiale d'éthique des sciences et des
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