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UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

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14.44 C'est plaider pour un changement dans les priorités, car nous avons les moyens de venir à bout de la<br />

pauvreté et de l'exclusion, de la guerre et de la violence. C'est plaider pour qu'on investisse dans ce qui crée notre<br />

richesse, la créativité humaine, plutôt que dans la protection illusoire de frontières aujourd'hui bien incapables<br />

d'arrêter les vraies menaces.<br />

14.45 C'est plaider pour tout ce qui n'a pas de voix et pourtant conditionne la survie de tous : les enfants, l'eau,<br />

l'air, l'environnement, l'avenir, la beauté, la qualité des relations humaines, la tolérance, la paix. C'est être en<br />

contact avec les parlementaires, les médias. Mesdames et Messieurs, c'est bâtir la démocratie au quotidien, c'est<br />

avoir les droits de l'homme chaque jour présents à l'esprit, c'est penser à la jeunesse, à cette jeunesse qui hier est<br />

venue ici nous dire quelles étaient ses priorités. C'est penser à toutes les possibilités qui existent de sauvegarder<br />

la propriété culturelle, non seulement par le droit d'auteur, mais par cette spécificité que doit avoir tout produit<br />

culturel. C'est demander que l'<strong>UNESCO</strong> participe aux négociations des institutions financières sur l'éducation,<br />

parce que nous avons l'expérience requise et pouvons les guider. C'est demander que, lorsque l'Organisation<br />

mondiale du commerce établira des normes concernant les produits culturels, l'<strong>UNESCO</strong> soit présente parce que<br />

sa présence peut être déterminante pour apporter dans toute son ampleur l'indispensable touche humaine.<br />

14.46 Madame la Présidente, j'en arrive à la conclusion. Je me suis un peu étendu sur les questions de fond qui<br />

m'intéressent particulièrement, mais je ne peux pas terminer cette réflexion sur le rôle et les missions de<br />

l'<strong>UNESCO</strong> à l'avenir sans aborder la question des ressources financières qui seront mises à sa disposition. Le<br />

Conseil exécutif, vous l'avez entendu tout à l'heure, recommande à la Conférence générale d'approuver un<br />

plafond budgétaire de 544.367.250 dollars pour l'exercice biennal 2000-2001, avec un taux de change de<br />

5,70 francs français pour un dollar des Etats-Unis. A cet égard, il est nécessaire que vous soyez pleinement<br />

informés. Je comprends plus ou moins les raisons pour lesquelles une réduction doit être opérée ; mais, en ma<br />

qualité de Directeur général, je dois vous dire ceci : ce budget diminué qui vous est présenté n'est pas en réalité<br />

un budget nominal, car le taux de change prévu ne correspond pas au vrai taux de change, dont la valeur<br />

moyenne actuelle s'établit à 6,15 francs français pour un dollar des Etats-Unis et non à 5,70.<br />

14.47 Permettez-moi de vous exprimer la réelle inquiétude que j'éprouve. Les causes en sont les suivantes :<br />

premièrement, le niveau de 544.367.250 dollars du budget à croissance nominale zéro représente une réduction<br />

réelle de 23,4 millions de dollars par rapport au montant de 567.812.250 dollars requis pour maintenir le pouvoir<br />

d'achat au même niveau que celui de l'exercice en cours. Donc, l'idée que cette croissance nominale zéro<br />

correspond à une sorte de statu quo pour les Etats membres n'est pas exacte. Le programme de l'Organisation s'en<br />

trouvera diminué. Le Conseil, aussi bien que la Conférence générale, doivent en être avertis. J'ai averti le<br />

Conseil, Mesdames et Messieurs, je dois maintenant avertir les représentants, la Conférence générale.<br />

14.48 Deuxièmement, le taux de change de 5,70 francs français pour un dollar des Etats-Unis, qui est en deçà<br />

de la réalité dans la conjoncture actuelle, donne une idée inexacte de ce qui est, en fait, un réel engagement<br />

financier des Etats membres vis-à-vis de l'<strong>UNESCO</strong>. En effet, si le taux de change n'est pas modifié, au moins<br />

partiellement, si l'on n'arrive pas à un compromis, les contributions des Etats membres au budget de<br />

l'Organisation s'élèveront à 520 millions de dollars au taux actuel et non pas à 544.<br />

14.49 Si, de plus, nous opérons une diminution de 3 % au titre du "lapse factor" - qu'au moins nous pourrions<br />

cesser de prendre en compte, étant donné qu'il complique d'une façon extraordinaire toute la politique du<br />

personnel - nous nous retrouverons avec 10 millions de dollars de moins. Vous aurez donc à verser en fait<br />

510 millions de dollars, et non pas 544. De cette somme, il faudra en outre déduire les sommes rétrocédées aux<br />

Etats membres au titre du système d'incitation au paiement rapide des contributions. Bref, l'engagement financier<br />

des Etats membres ne s'élèvera malheureusement pas à 544 millions de dollars, qui serait le montant nominal,<br />

mais à moins de 510 millions de dollars. Je dois, Madame la Présidente, rappeler à cet égard qu'il s'agit là de<br />

questions qu'il faut bien connaître pour pouvoir examiner les compromis possibles.<br />

14.50 De même, Madame la Présidente, je dois dire que l'on mentionne trop souvent la politique du personnel<br />

sans bien connaître toutes les questions la concernant. Or, la politique du personnel de cette Maison ne peut pas<br />

être assimilée à celle des autres organisations du système. Nous sommes chargés de l'éducation, de la science, de<br />

la culture, de la communication, des sciences sociales et humaines, de l'environnement, des océans ... Comment,<br />

dans ces conditions, notre structure, par exemple la répartition des tâches entre divers sous-directeurs généraux,<br />

peut-elle être semblable à celle des organisations qui ont un seul domaine d'activité ? Comment peut-on comparer<br />

des situations tellement différentes ? Comment peut-on dire qu'il y a trop de personnel alors que nous avons<br />

réduit notre effectif de plus de 1.000 fonctionnaires, depuis l'année 1982 et que nous avons fait en sorte que la<br />

plus grande partie du personnel soit affectée aux activités de programme. Il est par trop facile de traiter des<br />

questions de personnel sans tenir compte de la complexité des fonctions d'une organisation interculturelle telle<br />

que l'<strong>UNESCO</strong>, de comparer cette Organisation avec les autres en affirmant qu'elle est peuplée de bureaucrates.<br />

Le personnel de cette Organisation, c'est le moteur de ses activités. Que m'avez-vous demandé vous-mêmes tout<br />

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