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UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

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mejores expresiones intelectuales y culturales. No hay legitimidad cultural sin mediación entre la persona y la<br />

cultura, y este es el papel sustantivo de la <strong>UNESCO</strong>. No estoy muy de acuerdo en definirla como “Faro<br />

intelectual de la humanidad”, porque me parece que ninguna institución debería atribuirse semejante papel, de<br />

cumplimiento probablemente imposible. La <strong>UNESCO</strong> es un lugar de encuentro para el ejercicio pluralista de la<br />

tolerancia, que no consiste en soportar al otro sino en llegar con él a verdades más altas; y esa misión es<br />

suficiente y difícil, porque el pluralismo no radica únicamente en la pluralidad, que es un dato sociológico, sino<br />

en una pluralidad tolerante y creativa, que es un comportamiento ético y cultural.<br />

12.8 Quisiéramos por último contribuir a que su tarea, señor Director <strong>General</strong>, favorezca el ejercicio<br />

inteligente de su autoridad entendida como servicio. Y una metáfora deportiva tal vez ilustre esta afirmación.<br />

Semanas atrás leí un emotivo “elogio del rugby”, a propósito del campeonato mundial que ganó el excelente<br />

equipo de Australia. Quienes en nuestra juventud practicamos, mal que bien, ese raro deporte hecho de cargas<br />

salvajes, cuerpos enredados, choques furiosos, aparente imperio de los fuertes, sabemos que el rugby depende del<br />

respeto de las reglas del juego, del choque sin venganza, de la lucha sin resentimiento; de lo contrario no sería un<br />

juego: sería una masacre. Pero el juego evoca la dialéctica de lo colectivo y lo individual: nadie obtiene nada por<br />

sí mismo, nadie avanza sin los otros, y sin embargo el equipo no es nada si en el momento apropiado un<br />

individuo no sale del grupo, emergiendo en nombre de todos para apoyar el balón que el grupo le ha confiado. Es<br />

la nota personal que recuerda que el equipo está hecho de una suma de competencias y de libertades. Léase lo<br />

dicho como una bella metáfora de la sociedad. Así ocurre en las familias, las empresas, las naciones, las<br />

organizaciones. Así es la vida cuando los hombres deciden hacer cosas juntos. Y así debería ser en la <strong>UNESCO</strong>.<br />

El poeta ha dicho: “en el camino es necesario saber cuándo se pisa una semilla o un despojo”. Todos nosotros<br />

creemos que usted conoce la diferencia, y en ese conocimiento estará parte del secreto de su buena dirección.<br />

Gracias y, además, buena suerte.<br />

(12.1) M. FLORIA (Argentine) (traduit de l'espagnol) :<br />

Madame la Présidente, Monsieur le Directeur général, chers amis, le fait de présider le Groupe de<br />

l'Amérique latine et des Caraïbes, fonctions que j'occupe provisoirement pour des raisons d'ordre alphabétique,<br />

m'octroie l'honneur de souhaiter, au nom de tous les membres du groupe, la bienvenue à M. Matsuura, directeur<br />

général de l'<strong>UNESCO</strong>. Je serai bref, comme cela nous a été demandé, bien que dans mes propos, le rappel du passé<br />

occupe plus de place que ce que je pourrai dire de l'avenir, domaine qui s'ouvre à votre action, Monsieur le<br />

Directeur général.<br />

(12.2) Si nous ne possédions que le passé, nous nous trouverions devant la "fin de l'Histoire", selon l'affirmation<br />

plus que discutable, caractéristique des messianismes qui ont placé le siècle qui s'achève sous l'empire énigmatique<br />

du mystère du mal. En réalité, nous vivons la fin de cette fin, peut-être la fin de toute prétendue fin de l'Histoire et<br />

le retour à l'histoire modeste qui progresse selon la méthode de l'essai, de l'erreur et, espérons le, du compromis<br />

intelligent.<br />

(12.3) La région que je représente aujourd'hui juge particulièrement significatif que pour la première fois dans<br />

l'histoire de l'<strong>UNESCO</strong>, le Directeur général de l'Organisation soit originaire de la région à laquelle vous<br />

appartenez, et ce avec la légitimité de l'origine que confère, selon les critères classiques, l'écrasante majorité avec<br />

laquelle vous avez été élu. Les régions ne sont pas une sorte d'intervalle géographique entre les Etats et la<br />

mondialisation. Ce sont des unités dotées d'une autonomie relative mais nécessaire pour assurer l'articulation<br />

pluraliste du nouvel ordre mondial. A cet égard, l'Amérique latine et les Caraïbes sont une région composée de<br />

sous-régions représentatives de cultures et de valeurs qui reconnaissent le caractère central de l'être humain sans<br />

lequel les idéologies politiques finiraient par l'asservir.<br />

(12.4) Votre autorité, Monsieur le Directeur général, tire sa légitimité de l'origine et vous savez ce que cela<br />

signifie. Ce n'est pas pour rien que vous avez fait des études supérieures de droit, comme moi. Vous savez donc<br />

que dorénavant, l'objectif à atteindre est celui de la "légitimité de l'exercice". Or, si la légitimité de l'origine tient à<br />

ce que l'<strong>UNESCO</strong> a été et demeure, la légitimité de l'exercice sera associée à ce que l'<strong>UNESCO</strong> doit être dans un<br />

monde en mutation plongé dans le désordre international et qui a besoin d'une lecture appropriée de l'histoire, des<br />

sociétés, des valeurs et des institutions. C'est pourquoi, Monsieur le Directeur général, je me permets de faire<br />

quelques remarques brèves qui n'ont pour objet que de mettre en évidence quelques caractéristiques du défi que,<br />

d'après nous et ceux qui nous ont précédés, vous devrez relever.<br />

(12.5) L'<strong>UNESCO</strong> fait partie des institutions internationales appelées à évoluer, et à évoluer dans le sens d'une<br />

plus grande démocratisation. La démocratie n'est pas la vérité et elle n'est pas parfaite, mais l'expérience montre<br />

qu'elle est encore ce que l'homme a trouvé de mieux pour défendre sa dignité, ce qui suffit à en justifier l'existence,<br />

dans un acte de prudence qui préserve aussi bien les valeurs abstraites que les conséquences concrètes pour les<br />

êtres humains.<br />

(12.6) Pour construire un ordre international moins injuste, il faut admettre au moins deux choses :<br />

premièrement, qu'en vertu du principe de complémentarité, un même élément produit des effets différents selon le<br />

contexte ; et deuxièmement, que l'obtention des effets désirés dépend de l'intelligence et de la qualité des valeurs<br />

auxquelles les êtres humains souscrivent. Ces principes s'appliquent aussi aux Etats et aux organisations<br />

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