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UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

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et de la technologie, la création de nouvelles universités nationales et privées, 28 au total, et l'amélioration de la<br />

qualité des apprentissages, en particulier dans les régions du Nord de notre pays touchées par la pauvreté.<br />

(34.8) La réalité de ces chiffres permet de rendre compte à cette Conférence générale qui constitue le plus grand<br />

forum mondial sur l'éducation, la science et la technologie, des succès de l'action éducative mise en oeuvre par le<br />

gouvernement du Président Menem ; c'est par cette action que nous nous sommes efforcés de tenir l'engagement<br />

pris à Jomtien d'assurer une éducation de qualité à tous.<br />

(34.9) Les expériences menées et les réalisations effectuées sont décrites dans l'ouvrage "Enseñar el Futuro" qui<br />

a été adressé à vos délégations nationales auprès de l'<strong>UNESCO</strong>. Nous y insistons sur l'importance qu'il y a à définir<br />

une vision prospective sur la base de laquelle élaborer des politiques qui reflètent un modèle de progrès social plus<br />

intégrateur et plus égalitaire. Nous sommes conscients que les établissements d'enseignement ont besoin de temps<br />

pour intégrer les nouveaux savoirs et les nouveaux développements dans leurs pratiques pédagogiques et nous<br />

pensons donc qu'une vision prospective devrait permettre de réduire l'écart entre la demande sociale et l'offre<br />

éducative.<br />

(34.10) Cela étant, les organismes internationaux représentent l'espace au sein duquel se dessine une vision<br />

générale, comparative et descriptive des systèmes éducatifs existant dans le monde et de leurs transformations.<br />

L'<strong>UNESCO</strong>, pendant la période où elle a été administrée par notre ami espagnol, a oeuvré résolument et<br />

efficacement en faveur du renforcement de l'éducation et a favorisé l'application de solutions différentes à des<br />

problèmes prenant des formes particulières selon les Etats concernés. La décentralisation en l'occurrence, a<br />

constitué un facteur de démocratisation, la présence et la participation active des Etats membres permettant un<br />

échange permanent avec les experts et fonctionnaires locaux et régionaux aux fins de la formulation de stratégies<br />

globales ou à vocation plus spécifique permettant la satisfaction de besoins concrets et liés à des circonstances<br />

particulières.<br />

(34.11) Dans ces conditions, la présence de l'<strong>UNESCO</strong> au plan national a eu un impact positif, en ce sens qu'elle<br />

a offert un cadre aux débats, à la coopération, à la formation, à l'analyse et à la réflexion, tant sur les problèmes<br />

conjoncturels que sur ceux à moyen et à long terme. Le processus tendant à promouvoir la décentralisation de<br />

l'Organisation a eu pour conséquences, dans notre pays, le renforcement de la Commission nationale argentine de<br />

coopération avec l'<strong>UNESCO</strong> à Buenos Aires, et l'ouverture du premier bureau hors de Paris de l'Institut<br />

international de planification de l'éducation. Il s'agit là à la fois d'une reconnaissance et d'une responsabilité. Une<br />

reconnaissance de la place que notre pays occupe à nouveau dans le concert des nations et une responsabilité qui se<br />

traduit par l'apport de ressources de la part du gouvernement argentin à ces organismes.<br />

(34.12) Certes, cette collaboration a exigé un immense effort de la part de l'Etat argentin. Mais je me demande, et<br />

je vous demande, Mesdames et Messieurs les délégués, comment les dictatures militaires dont ont été victimes un<br />

grand nombre de nos pays au cours des décennies écoulées auraient-elles pu s'instaurer si nous avions disposé<br />

d'espaces institutionnels internationaux unis dans la lutte pour la paix, la démocratie et le développement ? La<br />

normalisation, par ailleurs, de notre situation en ce qui concerne le versement de nos contributions à l'<strong>UNESCO</strong>, à<br />

la suite d'années de retard dans leur paiement qui nous avaient même mis dans l'impossibilité d'exercer notre droit<br />

de vote, illustre parfaitement l'évolution que nous avons connue.<br />

(34.13) Permettez-moi de parler une fois encore de l'avenir, et j'en aurai terminé, Madame la Présidente.<br />

L'<strong>UNESCO</strong> va poursuivre son essor en ayant à sa tête un nouveau Directeur général que la Conférence générale<br />

doit élire. En un tel moment, il me semble opportun de ne pas perdre de vue l'importance du processus d'évolution<br />

qu'a connu l'<strong>UNESCO</strong> ces dernières années. Les évolutions doivent, sans aucun doute, se poursuivre, puisqu'il est<br />

toujours nécessaire d'atteindre des niveaux plus élevés d'efficacité et d'efficience. Le problème qui se pose, et qui<br />

s'est posé jusqu'ici, est d'administrer efficacement des ressources toujours plus rares, dans une optique politique et<br />

en s'appuyant sur les objectifs de l'Organisation, comme l'a fait l'actuel Directeur général qui, depuis dix ans déjà,<br />

envisage l'efficacité sous un angle politique. Des processus de transformation aussi profonds que ceux que nous<br />

avons connus à l'<strong>UNESCO</strong> comme en Argentine, lorsqu'ils sont légitimes, deviennent des actions politiques. Et la<br />

réforme de l'éducation dans notre pays est une action politique, tout comme la décentralisation menée à l'<strong>UNESCO</strong>.<br />

(34.14) Dans ce contexte, il est très important que l'<strong>UNESCO</strong> ne perde pas de vue le principe qui doit présider à<br />

l'orientation de sa réorganisation interne. Les évolutions en matière de gestion et d'efficacité, et le dynamisme qui<br />

doit les accompagner, doivent être orientés en fonction des objectifs définis. Aujourd'hui plus que jamais, en cette<br />

orée du XXIe siècle, il est capital de préserver et de garantir le respect de la diversité, de favoriser l'équité dans<br />

l'accès aux connaissances, de plaider en faveur de la culture de la paix, et par conséquent de dénoncer les intérêts<br />

qui prospèrent à la faveur de la guerre et de la mort.<br />

(34.15) Madame la Présidente, deux tendances coexistent dans le monde contemporain, une tendance à la<br />

centralisation et à l'homogénéisation de la culture des plus riches et une tendance à la décentralisation qui permet<br />

de garantir la diversité et d'écouter la voix des peuples dans le concert des nations. On dit qu'à la seconde est<br />

associé en général un manque d'efficacité ; en l'occurrence, le remède ne consiste pas à recentraliser mais à<br />

renforcer la décentralisation en préservant la rigueur et la transparence. Nous appelons ceux qui ont la<br />

responsabilité de décider du destin de l'<strong>UNESCO</strong> à approfondir le processus engagé par M. Federico Mayor<br />

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