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l’empereur Kang hi, faire des levées géographiques en Tartarie,
pour composer la carte. C’est de ce mémoire intitulé Nouvelle
géographie de la Chine et de la Tartarie 1 que le P. du Halde a
tiré tout ce qu’il rapporte sur l’histoire de ce levé gigantesque
aussi bien que de la meilleure partie des informations
géographiques de sa Description.
Ce sont ces cartes que le P. du Halde tenait en réserve depuis
longtemps et qu’il refusait même, comme nous l’avons vu, de p.
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La Chine
et la formation de l’esprit philosophique en France
communiquer aux membres de l’académie des sciences. C’est
que les Jésuites français qui avaient eu la peine et le travail,
voulaient avoir le mérite d’offrir ces cartes au roi de France pour
contribuer à sa gloire. Mais les Jésuites de Chine s’inquiétaient et
s’impatientaient des retards, car le roi de Portugal eût voulu être
le premier souverain du monde à publier un atlas chinois. Le P.
de Mailla prévient en effet en 1730 un de ses correspondants de
Paris que le roi de Portugal a fait graver les cartes de chaque
province et il importe de ne pas se laisser devancer, car, ajoute-
t-il « il seroit peut-être bon que le P. du Halde le sçeut, la carte
de la Chine et de la Tartarie dans le fond est l’ouvrage des seuls
jésuites françois. Les PP. Cardozo, portugois, et Fradely,
allemant, qui ont accompagné quelques uns de nous n’y ont eu
guère d’autre part que celle qui est inséparable du voyage » 2 . Et
de son côté Lange, l’envoyé de la Russie, n’eût pas mieux
demandé que de conquérir cette gloire pour la nation qu’il
représentait en Chine.
1 B. N. Fr. 17242.
2 H. Cordier, Documents inédits pour servir à l’histoire ecclésiastique de
l’Extrême-Orient, Revue d’Extrême-Orient, t. III, p. 652-653.
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