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présent de la Chine <strong>du</strong> P. <strong>Le</strong> Comte ne devaient paraître que<br />

deux ans après la composition de Télémaque. Il nous f<strong>au</strong>t donc<br />

exclure l’hypothèse, si sé<strong>du</strong>isante qu’elle soit, d’une critique<br />

<strong>au</strong>ssi bien que d’une imitation.<br />

Il n’en est pas moins vrai qu’il y a des concordances assez<br />

grandes entre le gouvernement de la Chine, tel que le<br />

décrivaient les missionnaires et l’idéal de gouvernement que se<br />

faisait Fénelon. Cela explique peut-être l’admiration des<br />

missionnaires pour la Chine, car son gouvernement semblait<br />

satisfaire certaines des exigences que les Français de cette<br />

époque jugeaient nécessaires et que le gouvernement de Louis<br />

XIV ne réalisait pas. Lorsque les Jésuites vantaient la politique<br />

chinoise, ou lorsque Fénelon, par la bouche de Mentor, fixait <strong>au</strong>x<br />

Salentins les règles d’un bon gouvernement, volontairement ou<br />

non, ils critiquaient le roi de France, puisque les principes de<br />

gouvernement de Salente, de Pékin et de la France étaient les<br />

mêmes. <strong>Le</strong>s principes, mais pas l’application. A cet égard les<br />

idées politiques de Fénelon, tout comme celles de La Bruyère ne<br />

laissent pas de nous intéresser : elles nous montrent sur quels<br />

points particuliers portaient les désirs de réformes, et les raisons<br />

pour lesquelles certains écrivains postérieurs, comme V<strong>au</strong>ban,<br />

feront des emprunts <strong>au</strong> gouvernement de la Chine ; c’est qu’ils<br />

les croyaient nécessaires, non pour corriger ou rectifier le<br />

principe <strong>du</strong> gouvernement français, mais pour l’aider à se<br />

réaliser.<br />

La Chine<br />

et la <strong>format</strong>ion de l’esprit philosophique en France<br />

V<strong>au</strong>ban, pour justifier le principe de cet impôt nouve<strong>au</strong> qu’il<br />

propose d’instituer, la dîme royale. c’est-à-dire un impôt sur le<br />

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