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La Chine<br />

et la <strong>format</strong>ion de l’esprit philosophique en France<br />

<strong>au</strong>tres et infiniment élevé <strong>au</strong>-dessus d’eux et dont par<br />

conséquent, il ne renferme point en soi la réalité, quoiqu’il en<br />

contienne éminemment toutes les perfections. Comme tout ce<br />

qui est créé participe en sa manière <strong>au</strong>x perfections de Dieu et<br />

non à sa réalité, de même, Dieu en sa manière renferme les<br />

perfections qu’il a données et non la réalité de son ouvrage ».<br />

<strong>Le</strong> journaliste de Trévoux insinue donc que, selon<br />

Malebranche, Dieu peut contenir formellement la réalité propre<br />

des créatures, même avec leurs imperfections, et que par<br />

conséquent Dieu n’est que l’assemblage de tous les êtres, idée<br />

qui s’apparente <strong>au</strong>x doctrines spinozistes. Ainsi le Jésuite se plaît<br />

à rejeter sur Malebranche l’athéisme panthéiste que Malebranche<br />

critiquait chez les philosophes chinois. Il ne nous appartient pas<br />

d’examiner en quoi les doctrines de Malebranche se<br />

rapprochaient ou différaient de celles de Spinoza, ni les raisons<br />

pour lesquelles ses adversaires, de même que les amis de<br />

Spinoza, pour des raisons diverses, cherchaient à le rejeter ou à<br />

l’attirer dans le camp spinoziste. Au point de vue de la<br />

philosophie chinoise, Malebranche adoptait en somme les idées<br />

de Bayle, contre les affirmations des Jésuites, et son petit <strong>livre</strong>,<br />

suivant son biographe, eut un grand succès, puisqu’on « en tira<br />

des copies avant qu’il fût imprimé, et qu’on le lut dans les<br />

assemblées de sçavans » 1 . En somme ce furent les <strong>Le</strong>ttrés de la<br />

Chine qui payèrent les frais de l’aventure et ce ne fut plus<br />

seulement l’athéisme qui leur fut attribué mais <strong>au</strong>ssi le<br />

spinozisme : « Tous ceux qui étoient <strong>au</strong> fait des matières<br />

1 André, op. cit., pp. Ingold, p. 313.<br />

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