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La Chine<br />

et la <strong>format</strong>ion de l’esprit philosophique en France<br />

deux ans après la Révocation de l’Édit de Nantes ! <strong>Le</strong>s intérêts<br />

de la Compagnie des Indes avaient prévalu sur l’intolérance.<br />

Nous ne ferons pas le récit de cette seconde ambassade <strong>au</strong><br />

Siam que Lanier a déjà fait 1 . Qu’il nous suffise de remarquer<br />

que les querelles entre les Jésuites et les Missionnaires semblent<br />

avoir atteint, pendant cette ambassade, leur plus h<strong>au</strong>t degré de<br />

violence. Nous avons un écho de ces luttes dans les lettres<br />

adressées en France par le P. Tachard. Il s’y plaint — en des<br />

termes qui sont parfois dépourvus d’onction — de La Loubère, de<br />

l’évêque de Métellopolis, d’Artus de Lionne, évêque de Rosalie,<br />

celui-là même qui avait reçu son serment avant le départ de<br />

Brest. Il en veut à La Loubère parce qu’il a écouté l’évêque de<br />

Métellopolis, plus que les Jésuites. Il essaie donc d’insinuer, une<br />

fois l’ambassade terminée, que La Loubère a échoué dans sa<br />

mission, qu’il « est parti de Siam fort mal content et... a laissé le<br />

Roy de cet Etat et son ministre encore plus mal satisfaits » 2 . Il<br />

en veut surtout à Artus de Lionne, qu’un <strong>au</strong>tre Jésuite, le P.<br />

d’Espagnac appelle un boute-feu 3 , parce qu’on le soupçonne<br />

d’avoir empêché l’évêque de Métellopolis d’envoyer des Jésuites<br />

missionnaires <strong>au</strong> Tonkin 4 . Et alors la haine <strong>du</strong> P. Tachard ne<br />

garde plus de mesure, et il ne recule pas devant les accusations<br />

les plus graves. Il affirme qu’Artus de Lionne « furieusement<br />

piqué » <strong>du</strong> peu d’égards que le roi de Siam et son ministre ont<br />

1 Lanier, op. cit., p. 87-98.<br />

2 <strong>Le</strong>ttre <strong>du</strong> P. Tachard, sans date et sans indication de destinataire (le P. de la<br />

Chaize ou le P. Verjus ?) B. N. Fr. 15.476, f. 36.<br />

3 <strong>Le</strong>ttre <strong>du</strong> P. d’Espagnac, 2 janvier 1688. B. N. Fr. 15.476, f. 48.<br />

4 ibid., f. 48.<br />

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