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La Chine<br />

et la <strong>format</strong>ion de l’esprit philosophique en France<br />

sur la forme que sur le fond ; ici sans <strong>au</strong>cun doute il craint de<br />

choquer la délicatesse de ses lecteurs. S’il en est ainsi, le P. <strong>du</strong><br />

Halde avoue donc qu’il y a eu dans l’histoire chinoise à un<br />

moment donné une éclipse, momentanée sans doute, mais<br />

malgré tout une éclipse de la civilisation primitive, et par suite<br />

une interruption de la tradition religieuse. Mais si nous lisons<br />

attentivement le con<strong>texte</strong> nous pouvons nous apercevoir que le<br />

P. <strong>du</strong> Halde a pris ses préc<strong>au</strong>tions, et qu’il a essayé par avance<br />

d’enlever tout venin à ce <strong>texte</strong>. Il nous représente en effet Fou-<br />

hi non comme un barbare <strong>au</strong> milieu d’une nation barbare, ni<br />

même comme un conquérant qui établit son pouvoir par la force,<br />

mais comme un homme d’un mérite tellement supérieur qu’il<br />

f<strong>au</strong>t bien admettre qu’il a été spécialement marqué par Dieu<br />

pour donner des lois à ses compatriotes. <strong>Le</strong> P. <strong>du</strong> Halde écrit en<br />

effet ce qui suit, de sa propre <strong>au</strong>torité :<br />

« Un mérite supérieur le fit choisir pour gouverner ses<br />

compatriotes qui l’appelèrent Tien-tse, c’est-à-dire fils <strong>du</strong> ciel,<br />

voulant marquer par là qu’il avoit été plus chéri <strong>du</strong> Ciel que les<br />

<strong>au</strong>tres hommes puisque c’est <strong>du</strong> ciel qu’il avoit reçu ces qualités<br />

supérieures et extraordinaires qui l’avoient élevé sur le trône » 1 .<br />

Or le P. Parrenin ne dit pas <strong>du</strong> tout cela. Pour lui Fou hi n’est pas<br />

l’homme de Dieu ; c’est seulement un homme d’esprit et de bon<br />

sens, qui a été choisi pour gouverner ses compatriotes ou « se<br />

les est peut-être assujettis par force ou par un mérite<br />

supérieur » 2 . Par conséquent peu importe désormais pour le P.<br />

1 Du Halde, Description..., t. I, p. 271.<br />

2 B. N. Fr. 17240, f. 92, v°.<br />

271

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