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« Nommer un roi Père du Peuple est moins faire son éloge
que l’appeler par son nom, ou faire sa définition » (Ed. 7).
« Tout prospère dans une monarchie où l’on confond les
intérêts de l’État avec ceux du Prince » (Ed. 7) 1 .
Mais le Prince, « s’il est bon Prince », ne doit pas seulement
être persuadé de cette identité entre son intérêt particulier et
l’intérêt de ses peuples ; il y a un autre lien plus fort qui lie le
souverain à ses sujets : ce lien c’est la bonté, première qualité
d’un roi. Au souverain appartiennent en effet « les obligations p.
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La Chine
et la formation de l’esprit philosophique en France
indispensables de bonté, de justice, de soins, de défense, de
protection » 2 . Bossuet lui aussi, bien que théoricien de
l’absolutisme a justifié le principe de l’autorité royale de la même
manière que La Bruyère, ainsi que l’a montré Lange :
« L’autorité royale est paternelle et son propre caractère est la
bonté » 3 . « Les princes sont faits pour être aimés » 4 . C’est que
pour les partisans du pouvoir absolu (qui, remarquons-le, ne
croyaient nullement défendre le despotisme), il n’y avait que
deux moyens de concilier le principe de l’absolutisme et la liberté
des peuples : ou bien soutenir avec Bossuet et La Bruyère que
1 Du Souverain ou de la République, t. I, p. 384. Boursault écrit aussi dans
Esope à la Cour :
Protéger votre peuple autant qu’il vous révère
C’en est être Seigneur le véritable Père
Et Père de son peuple est un titre plus grand
Que ne le fut jamais celui de Conquérant.
(A. I, sc., 3, Ed. 1702 p. 5).
2 Du Souverain et de la République, t. I, p. 385.
3 Politique tirée de l’Ecriture sainte, III, art. 3 (titre de l’article).
4 ibid., art. 3 propr. 3.
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