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La Chine<br />

et la <strong>format</strong>ion de l’esprit philosophique en France<br />

Chez M. de Mairan on discutait p.416 <strong>au</strong> sujet de la Chine, soit à<br />

l’occasion des Anciennes Relations de l’abbé Ren<strong>au</strong>dot, soit <strong>au</strong><br />

moment où l’on recevait quelque bonne et longue lettre <strong>du</strong> P.<br />

Parrenin. Et Fréret tient à préciser son opinion définitive sur la<br />

Chine et sur les Chinois. « Me permettez-vous... de vous faire<br />

ressouvenir de la thèse que je soutenois alors, que les Chinois ne<br />

méritent ni notre admiration ni notre mépris par rapport <strong>au</strong>x<br />

sciences et surtout par rapport à l’Astronomie, et qu’ils étoient<br />

dans le même cas où les Grecs et les Romains ont été dans leurs<br />

plus be<strong>au</strong>x siècles par rapport <strong>au</strong>x sciences spéculatives, avec<br />

cette différence qu’ils leur étoient infiniment supérieurs par<br />

rapport à la police intérieure, <strong>au</strong>x principes de la morale<br />

œconomique et à toutes les choses qui contribuent <strong>au</strong> bonheur<br />

et à la tranquillité publique, les seules choses dont les Chinois<br />

fassent cas, comme nous le dit le P. Parrenin. Vous estes je croi<br />

convaincu maintenant Monsieur, combien je méritois peu les airs<br />

de h<strong>au</strong>teur et les emportemens avec lequels me traita l’<strong>au</strong>teur<br />

<strong>du</strong> Sethos » 1 .<br />

On n’était donc pas d’accord sur les mérites des Chinois,<br />

même dans le clan philosophique. L’abbé Terrasson était<br />

nettement contre eux sans doute parce que l’antiquité de leurs<br />

arts et de leurs sciences pouvait gêner un partisan déterminé<br />

des modernes, Fréret limitait à la morale et à la politique son<br />

admiration, parce que ses études très précises ne lui laissaient<br />

rien ignorer des faiblesses de l’astronomie chinoise. Quant à de<br />

Mairan, à c<strong>au</strong>se de cette notoriété particulière que lui avaient<br />

1 Voir notre Thèse complémentaire Documents inédits, p. 47.<br />

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