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Tchi)
La Chine
et la formation de l’esprit philosophique en France
(à propos de l’empereur
éclairé, disent-ils, il voyoit tout, il
Le Che-ky dit-il à répandu ses
examinoit tout par lui-même, il
bienfaits partout et sur tous sans
entroit dans les plus grands détails,
exception de qui que ce fût. Il étoit
il étoit populaire sans rien perdre de
éclairé, voyoit tout, examinoit tout
sa majesté. Il aimoit tendrement
dans le détail jusques aux petites
ses sujets, il répandoit partout ses
choses, suivant l’équité du ciel, il
bienfaits ; il se réformoit lui-même,
secouroit dans la misère, ouvroit les
il étoit religieux dans le culte du
voyes pour en sortir. Il aimoit sans
Souverain Seigneur du Ciel qu’il
rien perdre de sa majesté. Il étoit
servoit respectueusement ; son air
libéral et, fidèle. Il se réformoit luy-
grand et auguste attirait de la
même, étoit réglé dans sa dépense, il
vénération, sa vertu étoit éminente,
aimoit tendrement ses p.178 peuples,
il n’agissoit qu’à propos et gardoit
leur procurait tous les avantages
en tout un juste milieu.
possibles. Il fit la distinction des bons
et des mauvais esprits qu’il servit
respectueusement. Son visage étoit
brillant, sa vertu éminante, il
n’agissoit qu’à propos et dans son
temps, gardant en tout un juste
milieu.
.... Les écrivains chinois font de
grands éloges de ce prince : il étoit
Et voilà donc la preuve — du moins selon le P. du Halde —
que les anciens Chinois ont cru à un Dieu unique et personnel.
Le P. Le Comte avait donc raison contre la Sorbonne lorsqu’il
affirmait que les Chinois avaient sacrifié au maître du monde
dans le plus ancien temple de l’univers.
Mais il y a une difficulté qui avait déjà été signalée par un
docteur de Sorbonne au moment des débats sur le livre du P. Le
Comte et qui avait été reprise ensuite et avec force par Maigrot
en 1714 ; difficulté que Renaudot n’avait fait que développer
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