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La Chine<br />

et la <strong>format</strong>ion de l’esprit philosophique en France<br />

disserte « de ceux qui avant Spinoza ont enseigné l’erreur qu’il a<br />

renouvelée ». Erreur qu’il a renouvelée et non inventée, car il a<br />

de nombreux prédécesseurs à toutes les époques et dans tous<br />

les pays <strong>du</strong> monde. <strong>Le</strong>s philosophes chinois sont naturellement<br />

parmi ces prédécesseurs, d’après une <strong>au</strong>torité non suspecte, le<br />

Jésuite Trig<strong>au</strong>lt. Et <strong>Le</strong>vesque de Burigny conclut ce chapitre de<br />

cette manière : « Nous finirons ce chapitre en remarquant avec<br />

M. Bayle, qu’on ne peut assez admirer qu’une idée si<br />

extravagante et si remplie de contradictions absurdes ait pu<br />

s’intro<strong>du</strong>ire chez tant de gens, si éloignez les uns des <strong>au</strong>tres et si<br />

différens entre eux en humeur, en é<strong>du</strong>cation, en coutume et en<br />

génie » 1 . Quoi qu’il en soit on doit conclure, si l’on veut lire<br />

entre les lignes, que l’argument <strong>du</strong> consentement universel, s’il<br />

est valable, joue plus en faveur de l’athéisme que <strong>du</strong><br />

spiritualisme.<br />

L’idée de Lévesque de Burigny apparaît encore plus nette, si<br />

l’on examine ses opinions sur la morale des anciens philosophes,<br />

et notamment le chapitre où il essaie de démontrer « qu’il n’y a<br />

<strong>au</strong>cune action de vertu qui n’ait été pratiquée par quelque<br />

payen ». <strong>Le</strong>s deux grands devoirs de l’homme, dit-il, se<br />

ré<strong>du</strong>isent à aimer Dieu plus que toutes choses, et le prochain<br />

comme soi-même. C’est dans l’exercice de ces deux préceptes<br />

que consiste toute la morale. <strong>Le</strong> premier de ces préceptes a été<br />

négligé des Payens, quoique Porphyre rapporte que Plotin aimait<br />

Dieu de toute son âme. Mais le second, qui exprime la nécessité<br />

d’aimer les <strong>au</strong>tres hommes, a été connu de presque tout le<br />

1 Id., ibid., t. I, p. 84-86.<br />

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