A. La corte de Alfonso VIII - Gonzalo de Berceo

Puesto que la obra fue escrita para la corte, en Castilla, y en los primeros años del siglo
XIII, debemos
Alfonso VIII de
Castilla:
concluir que el inspirador, y probablemente el mecenas del Alexandre, fue
En effet, l'Alexandre — écrit dans la première décennie du XIIIe siècle?— a pu tenir lieu
de texte de propagande puisque, nous l'avons vu, il répond parfaitement aux nouvelles
necessités de la monarchie castillane. L'auteur a pu songer à véhiculer une signification
contextuelle dans son poème, susceptible de contenir un sens extra-poétique. L'Alexandre
préconise les valeurs guerrières et la victoire sur les frontières ennemies; il présente un
souverain païen comme un pieux chrétien, dont l'ambition est de conquérir des terres au
nom de Dieu. Sa composition, au moment de la mise en place d'une nouvelle impulsion
de la royauté, est trop significative, il me semble, pour qu'il s'agisse d'une simple
coïncidence.
Je conclurai en disant que, s'il fallait identifier une figure royale concrète comme
source d'inspiration directe pour l'Alexandre, je serais tentée de proposer celle d'Alphonse
VIII de Castille. On a observé que la description apologétique du souverain réalisée par le
Tolédan ressemble curieusement au portrait littéraire alexandrin. Il a été suggéré que
l'idéologie mise en place par ce monarque s'accorde au sens vraisemblable du poème. Il
est ainsi possible de penser au vainqueur de las Navas comme figure virtuelle de la
représentation poétique. Cependant, la question, irrésolue, de la datation du poème
m'empêche d'affirmer qu'Alphonse VIII a pu occuper la pensée du poète castillan. Nous
savons que le portrait
contenu dans le poème est universel: la description des qualités
royales se matérialise souvent sous une même forme dans des contextes différents.
Néanmoins, je soulignerai que, comme Alexandre enfant, Alphonse VIII connut des
troubles qui désolèrent le royaume dans son enfance. Comme le Macédonien, le jeune
Alphonse VIII est décrit par les chroniqueurs dans des termes élogieux. Comme
d'Alexandre, on dit de lui qu'il est cultivé: il fait même plus que le Grec, puisqu'il
légitime le studium de Palencia. [. . .] les ressemblances entre l'Alexandre du poème et
Alphonse VIII ne sont pas négligeables. (Arizaleta 258-59)
En efecto, el Alexandre -¿escrito en el primer decenio del siglo XIII?- a podido
cumplir la funcion de texto de propaganda ya que, como habemos visto, responde
perfectamente a las nuevas necesidades de la monarquía castellana. El autor ha podido
pensar en introducir un significado contextual en el poema, susceptible de tener un