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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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AVEC LE DÉMON.<br />

sib<strong>le</strong>, attribuaient la guérison au dieu qui <strong>le</strong>s avait ordonnées.<br />

Invulnérabilité, incombustibilité.<br />

C'était une prérogative attachée à l'initiation, comme<br />

on <strong>le</strong> verra plus amp<strong>le</strong>ment chez <strong>le</strong>s néoplatoniciens,<br />

où <strong>le</strong> feu ne pouvait <strong>le</strong>s brû<strong>le</strong>r, <strong>le</strong>s lances et <strong>le</strong>s épées<br />

ne pouvaient <strong>le</strong>s percer. <strong>Le</strong> même prodige avait lieu<br />

quelquefois pour ceux mêmes qui n'étaient pointinitiés,<br />

par exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s épreuves. Ainsi nous voyons<br />

Sophoc<strong>le</strong>, cinq sièc<strong>le</strong>s avant Jésus-Christ, faire dire<br />

par <strong>le</strong>s gar<strong>de</strong>s auxquels on avait confié <strong>le</strong> corps <strong>de</strong><br />

Polynice : « Nous étions prêts ù manier <strong>le</strong> fer rouge<br />

et à passer à travers du feu, en prenant <strong>le</strong>s dieux<br />

à témoin, » etc. — Selon Pelloutier, cette coutume<br />

n'était en usage que chez <strong>le</strong>s Barbares, parmi <strong>le</strong>squels<br />

<strong>le</strong>s gar<strong>de</strong>s avaient été choisis. — Quoique ce soitsurtout<br />

chez <strong>le</strong>s Barbares et <strong>le</strong>s sauvages qu'on observe ces<br />

phénomènes, on <strong>le</strong>s verra ail<strong>le</strong>urs chez <strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s civilisés;<br />

mais il paraît certain que ces gar<strong>de</strong>s n'avaient<br />

pas été initiés, et qu'ils ne comptaient sur l'invulnérabilité<br />

que pour prouver qu'ils disaient la vérité. <strong>Le</strong>s<br />

prêtres et certaines famil<strong>le</strong>s <strong>de</strong>vaient <strong>le</strong>ur invulnérabilité<br />

à <strong>le</strong>ur caractère ou h <strong>le</strong>ur naissance; <strong>le</strong>s Hirpiens<br />

marchaient pieds nus sur un grand brasier, sans se<br />

brû<strong>le</strong>r, en présence <strong>de</strong> tout <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>. En Cappadoce,<br />

dans un temp<strong>le</strong> dédié à Diane, <strong>le</strong>s prêtresses marchaient<br />

aussi sur <strong>de</strong>s charbons allumés; Zoroastre, chez <strong>le</strong>s<br />

Perses, a subi <strong>de</strong> plus fortes épreuves.<br />

Sous <strong>le</strong> règne <strong>de</strong> Sapor, un chef <strong>de</strong>s Mages, pour<br />

prouver la divinité <strong>de</strong> sa religion, se fit verser sur <strong>le</strong><br />

corps nu dix-huit livres <strong>de</strong> cuivre fondu. (Pell., t. VIII.)<br />

Acceptons ces faits sans discuter. On y reviendra dans<br />

<strong>le</strong> cours <strong>de</strong> cet ouvrage.

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