01.07.2013 Views

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

100 DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

halaison fût la cause <strong>de</strong>s orac<strong>le</strong>s : l'un et l'autre, eti y<br />

réfléchissant bien, ne pouvaient raisonnab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong><br />

croire. Une exhalaison, comme l'a dit Plutarquo, aurait<br />

produit l'enthousiasme chez <strong>le</strong> premier venu. îl<br />

eût été inuti<strong>le</strong> <strong>de</strong> choisir une femme plutôt qu'un<br />

homme, <strong>de</strong> lui imposer la chasteté, etc. L'exhalaison<br />

était donc loin d'expliquer la cause <strong>de</strong> l'orac<strong>le</strong> <strong>de</strong> Delphes,<br />

et Cicéron n'a cité cette cause que parce qu'el<strong>le</strong><br />

était ridicu<strong>le</strong>.<br />

Cicéron. — Démosthène s'est plaint que la pythie<br />

philippisuit..., etc.<br />

Préten<strong>de</strong>z-vous que la pythie n'ait joué qu'un rô<strong>le</strong><br />

do fourbe, expliquez alors ces agitations, ces postures<br />

étranges, ces convulsions qui ont quelquefois<br />

causé sa mort ! Lorsque l'orac<strong>le</strong> refusant l'inspiration,<br />

on voyait la prêtresse expirer sous <strong>le</strong>s tortures du dieu<br />

qui voulait rester muet, était-ce fourberie? — Se fait-on<br />

mourir pour mieux tromper? Ceci n'exclut point, il est<br />

vrai, <strong>le</strong>s impostures <strong>de</strong>s prêtres; <strong>de</strong>s substances vénéneuses,<br />

par exemp<strong>le</strong>, ont pu, dira-t-on, être administrées.<br />

— Mais alors comment expliquer que la pythie<br />

ait pu dire dans cet état <strong>de</strong>s choses «fraies et bel/es,»<br />

et annoncer <strong>de</strong>s événements réalisés dans <strong>le</strong>s moindres<br />

circonstances? — Vous dites que <strong>le</strong>s orac<strong>le</strong>s se taisent<br />

parce qu'on est moins crédu<strong>le</strong>; qui donc est moins<br />

crédu<strong>le</strong>? sont-ce <strong>le</strong>s épicuriens, qui nient sans examiner?<br />

Car <strong>le</strong>s vrais philosophes n'ont jamais cessé <strong>de</strong><br />

croire, excepté <strong>le</strong>s académiciens, dont la doctrine est<br />

<strong>de</strong> douter. <strong>Le</strong>s sophistes ont discrédité <strong>le</strong>s orac<strong>le</strong>s,<br />

mais <strong>le</strong>s orac<strong>le</strong>s n'ont cessé do répondre que lorsqu'on<br />

est <strong>de</strong>venu défiant et impie.<br />

Cicéron. — Même erreur à l'égard <strong>de</strong>s songes. On<br />

recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> s'y préparer par la frugalité... <strong>Le</strong>s<br />

vian<strong>de</strong>s ne chargent pas l'âme, etc.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!