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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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70 DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

assure aussi que <strong>le</strong>s dieux habitent dans <strong>le</strong>s ido<strong>le</strong>s- —<br />

La place publique est remplie <strong>de</strong> statues, dont on ressent<br />

l'assistance, disait Maxime <strong>de</strong> Madaure. (V. Bergier,<br />

v° Ido<strong>le</strong>s.)<br />

Quand <strong>le</strong>s premiers chrétiens reprochaient aux<br />

païens d'adorer <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> bronze ou d'argent,<br />

ceux-ci <strong>le</strong>ur répondaient : « Vous vous trompez,<br />

nous ne croyons pas que <strong>le</strong> bronze et l'argent soient<br />

<strong>de</strong>s dieux; l'ouvrier qui sculpte <strong>de</strong>s statues ne fait<br />

pas <strong>de</strong>s dieux, mais celui qui <strong>le</strong>s consacre par <strong>de</strong>s cérémonies.<br />

» (Arnobe, VI, 17.) L'auteur <strong>de</strong>s Clémentines<br />

fait observer aussi que <strong>le</strong>s païens, pour justifier <strong>le</strong>ur<br />

culte, prétendaient qu'ils n'adoraient point la matière<br />

<strong>de</strong>s statues, mais l'esprit qui y résidait.<br />

Après tous ces témoignages, on est forcé <strong>de</strong> redire<br />

<strong>avec</strong> Bergier : « Il est incontestab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s païens,<br />

soit ignorants, soit philosophes, croyaient que <strong>le</strong>s<br />

ido<strong>le</strong>s étaient animées. »<br />

<strong>Le</strong>s Pères <strong>de</strong> l'Église pensaient comme <strong>le</strong>s païens,<br />

<strong>avec</strong> cette différence qu'au lieu <strong>de</strong> voir l'ido<strong>le</strong> agitée<br />

par une divinité, ils y voyaient l'action d'un mauvais<br />

génie. Ils n'ignoraient pas cependant que l'Écriture a<br />

dit : « El<strong>le</strong>s ont <strong>de</strong>s yeux el ne voient pas ; el<strong>le</strong>s ont <strong>de</strong>s<br />

oreil<strong>le</strong>s et ri enten<strong>de</strong>nt pas 1<br />

. Ce phénomène était aussi<br />

constant pour eux que l'est parmi nous, pour nombre<br />

<strong>de</strong> gens éclairés, ce qu'on rapporte <strong>de</strong> certaines images<br />

miracu<strong>le</strong>uses.<br />

Il est visib<strong>le</strong>, remarque saint Augustin (De civ. Dei,<br />

VII, 27), que l'objet <strong>de</strong> toute <strong>le</strong>ur théologie civi<strong>le</strong> était<br />

d'attirer <strong>le</strong>s esprits impurs dans <strong>le</strong>s statues. <strong>Le</strong> saint<br />

évoque <strong>le</strong> répète en plusieurs endroits.<br />

l. Eusèhc (Prœp. ev., IV, 15), dit qu'il ne faut pas regar<strong>de</strong>r comme<br />

<strong>de</strong>s dieux <strong>le</strong>s statues... ni <strong>le</strong>s mauvais <strong>démon</strong>s qui opèrent en el<strong>le</strong>s.

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