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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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322 DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

breux Vous n'avez pas pris chez eux ce qu'il y avait<br />

<strong>de</strong> bon; mais comme <strong>le</strong>s sangsues, vous n'avez tiré<br />

que <strong>le</strong> sang oorrompu... Vous ne <strong>le</strong>s avez imités que<br />

dans la fureur <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs vices... Vous ne soutenez que<br />

<strong>le</strong>s chimères que vous avez inventées » — «Jésuset<br />

Paul ne sont parvenus qu'à tromper quelques servantes<br />

et quelques hommes du peup<strong>le</strong>, » dit-il plus loin.<br />

« Ah ! je sens, dit <strong>le</strong> prince apostat, un mouvement<br />

qui paraît m'ôtre inspiré et qui me contraint <strong>de</strong> vous<br />

dire : Pourquoi, Galiléens, avez-vous déserté <strong>le</strong>s temp<strong>le</strong>s<br />

<strong>de</strong> nos dieux pour fuir chez <strong>le</strong>s Hébreux? Serait-ce<br />

donc parce que <strong>le</strong>s dieux ont donné à Rome l'empire<br />

<strong>de</strong> l'univers et que <strong>le</strong>s Juifs ont été presque toujours<br />

<strong>le</strong>s esclaves <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s nations? . »<br />

Ces quelques lignes sont extraites <strong>de</strong>s réf<strong>le</strong>xions <strong>de</strong><br />

Julien, conservées dans <strong>le</strong>s réfutations <strong>de</strong> saint Cyril<strong>le</strong>,<br />

et dont je ne rapporte que la substance; on<br />

peut penser que l'original ne manque ainsi ni <strong>de</strong> verve,<br />

ni même d'éloquence ; la passion et la haine <strong>de</strong> l'apostat<br />

s'y montrent à chaque page.<br />

On y voit <strong>de</strong>s objections plus ou moins spécieuses<br />

renouvelées <strong>de</strong> nos jours et mil<strong>le</strong> fois réfutées. Julien<br />

préconise <strong>le</strong>s biens temporels comme preuve <strong>de</strong> l'amour<br />

<strong>de</strong>s dieux et <strong>de</strong> l'excel<strong>le</strong>nce du culte <strong>de</strong>s païens;<br />

on trouve ici ces matérialistes toujours aveuglés qui ne<br />

voient que l'existence matériel<strong>le</strong> et sensuel<strong>le</strong> : ignorant<br />

l'épreuve à laquel<strong>le</strong> <strong>l'homme</strong> est soumis, ils ne savent<br />

pas que <strong>le</strong>s discip<strong>le</strong>s du Christ doivent, pour al<strong>le</strong>r au<br />

ciel, suivre un chemin épineux 1<br />

Julien put croire, dans son aveug<strong>le</strong>ment, que <strong>le</strong><br />

christianisme était faux, et que <strong>le</strong> paganisme, rajeuni<br />

dans la philosophie, triompherait; l'oppression <strong>de</strong>s<br />

chrétiens, <strong>le</strong> merveil<strong>le</strong>ux païen, tous ses nombreux<br />

prodiges étaient bien propres à séduire <strong>le</strong>s faib<strong>le</strong>s. En

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