01.07.2013 Views

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

AVEC LE DÉMON. 107<br />

<strong>de</strong> Samuel apparut sans recourir à toutes ces cérémonies.<br />

L'âme évoquée se manifestait aussi <strong>de</strong> plusieurs<br />

manières : on pensait généra<strong>le</strong>ment qu'on n'évoquait<br />

ni <strong>le</strong> corps, ni l'âme du défunt, mais ce que<br />

<strong>le</strong>s Latins appelaient simulacrwn, un nuage, une<br />

ombre. (L'âme inférieure.)<br />

La nécromancie établie chez diverses nations sauvages<br />

<strong>de</strong> l'Afrique paraît avoir existé chez tous <strong>le</strong>s<br />

Orientaux: on la voit en Phénicie, en Egypte... <strong>Le</strong><br />

Deutéronome (XVIII, 11 ) la montre chez <strong>le</strong>s Chananéens.<br />

Moïse recommandait aux Hébreux <strong>de</strong> se gar<strong>de</strong>r,<br />

lorsqu'ils y seraient entrés, d'imiter <strong>le</strong>s abominations<br />

<strong>de</strong> ce peup<strong>le</strong> qui consulte <strong>le</strong>s Oboth, ou qui interroge<br />

<strong>le</strong>s morts A cause <strong>de</strong> ces pratiques il <strong>le</strong>s détruira<br />

Peine <strong>de</strong> mort était décernée contre ceux<br />

qui <strong>de</strong>vinaient par Ob (Lévit., XX, 27), divination<br />

restreinte dans la suite aux seuls évocateurs <strong>de</strong>s âmes<br />

<strong>de</strong>s morts.<br />

Fréret, où l'on a puisé une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> ce<br />

qu'on vient <strong>de</strong> lire, a fait <strong>de</strong>s réf<strong>le</strong>xions fort judicieuses<br />

à l'occasion <strong>de</strong> la nécromancie<br />

Cette divination, faisant partie <strong>de</strong>s pratiques religieuses,<br />

était fort estimée, et fut cependant abandonnée<br />

dans la suite par <strong>le</strong>s prêtres <strong>de</strong>s Gentils qui<br />

furent convaincus, enfin, que <strong>le</strong>s esprits évoqués n'étaient<br />

pas <strong>de</strong>s âmes <strong>de</strong>s défunts, mais <strong>de</strong> mauvais<br />

<strong>démon</strong>s. On verra <strong>le</strong>s magiciens évoquer aussi<br />

l. Fréret dit qu'il est surpris <strong>de</strong> voir que la plupart <strong>de</strong>s commentateurs<br />

se plaignent <strong>de</strong> ne trouver dans l'Écriture aucune preuve<br />

claire que <strong>le</strong>s Juifs, au temps <strong>de</strong> Moïse, crussent à l'immortalité <strong>de</strong><br />

l'Ame. «Comment n'ont-ils pas vu, dit-il, que la pratique interdite<br />

aux Juifs et commune chez <strong>le</strong>s Chananécns suppose que l'existence<br />

<strong>de</strong>s Times, séparées du corps par la mort, était alors une opinion généra<strong>le</strong>......<br />

Il serait absur<strong>de</strong> <strong>de</strong> penser qu'on interrogeât ce qu'on ne<br />

croyait pas exister. » (Mcm. <strong>de</strong> Ut. <strong>de</strong> l'Acad. roy., t. 38, p. 309.)

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!