01.07.2013 Views

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

184 DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

tant <strong>de</strong>s signes émanés d'une vertu occulte et divine<br />

répandue partout, Cicéron ne doit plus raisonner en<br />

physicien uniquement, mais examiner longuement<br />

l'ancienne doctrine.<br />

On dit que <strong>le</strong>s dieux prési<strong>de</strong>nt au choix <strong>de</strong> la victime.<br />

<strong>Le</strong>s signes varieront au moment du sacrifice, ils<br />

se manifesteront ou disparaîtront subitement. La première<br />

victime aura <strong>de</strong>s signes funestes ; la secon<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s<br />

entrail<strong>le</strong>s fort bel<strong>le</strong>s. Que sont donc <strong>de</strong>venues <strong>le</strong>s entrail<strong>le</strong>s<br />

<strong>de</strong> la première? On voit bien qu'un animal n'a<br />

pu vivre sans cœur ; ou ne voit pas, dit Cicéron, que cet<br />

organe ait pu subitement s'envo<strong>le</strong>r, etc. — <strong>Le</strong>s stoïciens<br />

bou<strong>le</strong>versent toute la physique.<br />

Quintus pouvait répondre longuement à ces objections,<br />

ce que <strong>le</strong> défaut d'espace nous interdit <strong>de</strong> faire.<br />

Si nous étions Cicéron, nous accuserions <strong>le</strong>s aruspices<br />

<strong>de</strong> fourberie ; il ne l'a pas fait, pour lui c'était diffici<strong>le</strong>.<br />

On ne peut dire que <strong>le</strong> cœur se soit envolé, ni que la<br />

victime n'en ait jamais eu ; cependant il arrive <strong>de</strong> n'en<br />

pas trouver et il n'accuse pas d'escamotage; que dira<br />

donc Cicéron? Une absurdité, pour nier <strong>le</strong> prodige:<br />

«Cet organe est si flétri, qu'on n'a su <strong>le</strong> trouver. »<br />

Cicéron <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce que sont <strong>de</strong>venues <strong>le</strong>s menaces<br />

do la première victime. — II savait que <strong>le</strong>s dieux manifestaient<br />

<strong>le</strong>ur courroux par <strong>de</strong>s présages qu'il fallait<br />

expier ; on immolait ainsi <strong>de</strong>s victimes jusqu'à ce qu'ils<br />

se montrassent satisfaits ou que l'impossibilité <strong>de</strong> <strong>le</strong>s<br />

satisfaire fût évi<strong>de</strong>nte. — Quand <strong>le</strong>s entrail<strong>le</strong>s sont<br />

bel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s dieux sont apaisés.<br />

Qu'il nous soit permis un instant <strong>de</strong> prendre Cicéron<br />

pour interlocuteur, et <strong>de</strong> répondre à ses arguments à<br />

la place <strong>de</strong> Quintus.<br />

Cicéron. — <strong>Le</strong>s stoïciens bou<strong>le</strong>versent la physique.<br />

Pour Quintus, qui croyait à ces prodiges, celte

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!