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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

Incrédulité et ignorance <strong>de</strong>s prêtres païens; ils contrefont <strong>de</strong>s<br />

prodiges.<br />

Un grand événement, dont on par<strong>le</strong>ra plus loin,<br />

s'est accompli ; quoique prédit, quoique l'époque fût<br />

pressentie, il est resté inaperçu pour <strong>le</strong>s Juifs saducéens<br />

et pour <strong>le</strong>s épicuriens païens.— Chez <strong>le</strong>s Gentils,<br />

<strong>le</strong> culte existait encore, mais sans croyance. <strong>Le</strong>s magistrats,<br />

<strong>le</strong>s grands, <strong>le</strong> méprisaient; il ne subsistait que<br />

par politique. <strong>Le</strong> peup<strong>le</strong> lui-même, dont <strong>le</strong> zè<strong>le</strong> religieux<br />

s'était fort refroidi, restait polythéiste par habitu<strong>de</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s prodiges, comme on vient <strong>de</strong> <strong>le</strong> dire, n'avaient<br />

pas cessé, mais il est permis <strong>de</strong> penser que <strong>le</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

manifestation <strong>de</strong>s faits dut quelquefois favoriser <strong>le</strong>s explications<br />

<strong>de</strong>s matérialistes et <strong>le</strong>s doutes <strong>de</strong>s sceptiques.<br />

Niés par <strong>le</strong>s uns, d'autres <strong>le</strong>s attribuaient à l'âme universel<strong>le</strong>,<br />

d'autres aux forces motrices <strong>de</strong> la nature. Tous<br />

ceux qui se croyaient éclairés, et partout <strong>le</strong> nombre en<br />

<strong>de</strong>vient bientôt immense, n'attribuèrent plus ce merveil<strong>le</strong>ux<br />

qui avait nourri la foi <strong>de</strong>s Gentils, ni à Jupiter,<br />

ni à Vénus, ni à Diane, à Sérapis ou Pluton. <strong>Le</strong>s noms<br />

restèrent, mais la foi, la piété disparurent, tandis que la<br />

superstition continuait d'asservir ces prétendus esprits<br />

forts. Adrien érigea <strong>de</strong>s temp<strong>le</strong>s ù Antinous, ce favori<br />

qu'il aimait <strong>de</strong> cet amour infâme dont <strong>le</strong>s païens trouvaient<br />

<strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>urs dieux, et, d'après Spartien,<br />

ce nouveau dieu eut <strong>de</strong>s prêtres et rendit môme<br />

<strong>de</strong>s orac<strong>le</strong>s que l'empereur, dit-on, avait composés luimôme.<br />

Combien un fait semblab<strong>le</strong> <strong>de</strong>vait inspirer alors<br />

<strong>de</strong> mépris pour <strong>le</strong>s anciens orac<strong>le</strong>s, auxquels on ne dut<br />

pas soupçonner une origine plus respectab<strong>le</strong>, et que<strong>de</strong>vaient<br />

penser <strong>le</strong>s prêtres <strong>de</strong> ce nouveau dieu? Pourtant<br />

Adrien était adonné aux divinations et à la magie ; An-

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