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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

subsistait encore sous Clau<strong>de</strong> et même sous A<strong>le</strong>xandre<br />

Sévère. <strong>Le</strong>s drui<strong>de</strong>sses étaient si habi<strong>le</strong>s à prédire, que<br />

<strong>le</strong>s empereurs <strong>le</strong>s consultaient et <strong>le</strong>s vénéraient. On voit<br />

à la fin du quatrième sièc<strong>le</strong> <strong>le</strong>s drui<strong>de</strong>s jouir encore<br />

d'une sorte <strong>de</strong> considération; mais <strong>le</strong> christianisme<br />

s'étant établi peu à peu dans <strong>le</strong>s Gau<strong>le</strong>s, au quatrième<br />

sièc<strong>le</strong> il s'y affermit. Au cinquième, où commence<br />

notre examen, <strong>le</strong> baptême <strong>de</strong> Clovis dut donner <strong>le</strong> coup<br />

<strong>de</strong> grâce au druidisme dans ses États. Nous verrons<br />

bientôt s'il fut anéanti entièrement.<br />

Cet aperçu nous montre <strong>le</strong>s Gau<strong>le</strong>s asservies à <strong>de</strong>s<br />

croyances analogues à cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s Grecs et <strong>de</strong>s Romains.<br />

On croyait à la magie, aux esprits, aux possessions,<br />

fréquentes à ces époques dans <strong>le</strong>s Gau<strong>le</strong>s; car on<br />

voit <strong>le</strong>s apôtres saint Denis, saint Martin, etc., délivrer<br />

un grand nombre <strong>de</strong> possédés. Nul doute que,<br />

dans <strong>le</strong>s Gau<strong>le</strong>s comme ail<strong>le</strong>urs, ces possessions ne<br />

fussent la gran<strong>de</strong> cause <strong>de</strong>s conversions qui s'y opéraient.<br />

<strong>Le</strong>s Francs, qui s'établirent soli<strong>de</strong>ment dans <strong>le</strong>s<br />

Gau<strong>le</strong>s vers l'an 418, y apportèrent aussi <strong>le</strong>urs croyances<br />

à la magie. Dans une loi que Sigebert suppose avoir été<br />

promulguée en 424, il est question du sabbat : — « Celui<br />

qui accusera quelqu'un d'avoir porté une chaudière<br />

au lieu où s'assemb<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s sorciers, s'il ne peut <strong>le</strong><br />

prouver, sera condamné à une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mil<strong>le</strong><br />

cinq cents <strong>de</strong>niers. Si une sorcière est convaincue d'avoir<br />

dévoré un homme, el<strong>le</strong> sera condamnée à payer<br />

huit mil<strong>le</strong> <strong>de</strong>niers. » — D'après <strong>le</strong>s lois barbares, <strong>le</strong>s plus<br />

grands crimes se rachetaient par une amen<strong>de</strong>. — Chez<br />

<strong>le</strong>s Anglo-Saxons, en Espagne, chez <strong>le</strong>s anciens Bavarois,<br />

etc., etc., <strong>le</strong>s magiciens étaient punis soit par<br />

une amen<strong>de</strong>, la plus forte qu'on infligeât pour <strong>le</strong>s<br />

crimes <strong>le</strong>s plus graves, soit par la bastonna<strong>de</strong> ou la

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