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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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354 DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

mil<strong>le</strong> erreurs^ puisque, pour <strong>le</strong>s uns, ils furent <strong>de</strong>s<br />

dieux, et pour d'autres, <strong>de</strong>s <strong>démon</strong>s qu'on distingua<br />

en bons et méchants ; mais si l'on accorda un culte aux<br />

premiers pour obtenir <strong>le</strong>ur médiation, on <strong>le</strong> fit pour <strong>le</strong>s<br />

<strong>de</strong>rniers afin <strong>de</strong> détourner <strong>le</strong>ur fureur. Il invoque <strong>le</strong><br />

témoignage d'un païen. —Plutarque a pensé (De oracul,<br />

<strong>de</strong>fectu) que <strong>le</strong>s sages avaient <strong>le</strong>vé une gran<strong>de</strong> difficulté<br />

en plaçant, entre <strong>le</strong>s dieux et <strong>le</strong>s hommes, <strong>de</strong>s<br />

<strong>démon</strong>s médiateurs , et dit qu'il ne croit pas se tromper<br />

en déclarant que <strong>le</strong>s esprits qui prési<strong>de</strong>nt aux orac<strong>le</strong>s<br />

ne sont pas <strong>de</strong>s dieux, puisque ceux-ci ne peuvent<br />

avoir un commerce immédiat <strong>avec</strong> <strong>le</strong>s choses terrestres,<br />

mais que ce sont <strong>de</strong>s <strong>démon</strong>s.—Dira-t-ou que co sont<br />

<strong>de</strong> bons <strong>démon</strong>s? Plutarque ne pouvait <strong>le</strong> penser; <strong>le</strong>s<br />

sacrifices humains, selon lui, n'ont pu être ordonnés<br />

que pour détourner la colère <strong>de</strong>s mauvais esprits..., et<br />

on sait combien <strong>de</strong> fois l'orac<strong>le</strong> a <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> tel<strong>le</strong>s<br />

victimes! — Eusèbe prouve enfin que <strong>le</strong> culte <strong>de</strong>s aurions<br />

s'adressait aux esprits du mal... — Plutarque<br />

rapporte, d'après <strong>le</strong>s vieil<strong>le</strong>s traditions, que tout ce<br />

qu'on raconte <strong>de</strong> Typhon, d'Isis et d'Osiris, doit être<br />

attribué non à <strong>de</strong>s dieux, mais aux <strong>démon</strong>s...<br />

Eusèbe dit ail<strong>le</strong>urs que Porphyre a raconté que l'apparition<br />

du dieu Pan, serviteur <strong>de</strong> Bacchus, à <strong>de</strong>s laboureurs<br />

avait causé <strong>le</strong>ur mort. — « Un dieu bon se<br />

fait bénir par ses bienfaits, continue Eusèbe. — Eh<br />

bien! rien <strong>de</strong> tout cela, etc. 1<br />

. »<br />

Un autre orac<strong>le</strong> a déclaré que si Diane n'eût retenu<br />

sa colère, tous <strong>le</strong>s bûcherons d'une forêt auraient cessé<br />

<strong>de</strong> vivre. — « Voilà cel<strong>le</strong> qu'il vous faut fléchir! » —<br />

Porphyre n'a pas nié que quelques bons <strong>démon</strong>s ne<br />

i. On se souvient, en effet, que Pan était i<strong>de</strong>ntique aussi av«<br />

Jupiter.

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