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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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542 DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

nouvel<strong>le</strong>s doctrines léguées par <strong>le</strong> paganisme ne trouvaient<br />

alors que trop <strong>de</strong> partisans. Albert <strong>le</strong> Grand,<br />

qui avait voué une sorte <strong>de</strong> culte au péripatétisme,<br />

attribuait, dit-on, lui-même aux pierreries <strong>de</strong>s vertus<br />

semblab<strong>le</strong>s à cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l'aimant; il croyait à l'influence<br />

dés astres, ce qui a suffi pour qu'on lui attribuât faussement<br />

un recueil <strong>de</strong> secrets superstitieux indigne <strong>de</strong><br />

lui, et que l'on croit avoir été composé par un <strong>de</strong> ses<br />

discip<strong>le</strong>s, Henriette <strong>de</strong> Saxonia. Quoi qu'il en soit, au<br />

treizième sièc<strong>le</strong> on adoptait déjà <strong>le</strong>s vieil<strong>le</strong>s idées<br />

matérialistes du sièc<strong>le</strong> <strong>de</strong> Pline, renouvelées d'Aristote,<br />

sur <strong>le</strong>s vertus <strong>de</strong>s plantes, <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong>s<br />

pierres. Cueillies sous tels signes, tel<strong>le</strong>s plantes acquéraient<br />

<strong>de</strong>s vertus prodigieuses, il en était <strong>de</strong> même<br />

<strong>de</strong>s minéraux. Tel<strong>le</strong> pierre faisait éviter <strong>de</strong>s dangers,<br />

tel<strong>le</strong> autre causait <strong>le</strong> succès <strong>de</strong>s entreprises. On interprétait<br />

naturel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s songes, et on <strong>de</strong>vinait l'avenir;<br />

on découvrait l'auteur d'un larcin. Tout, dans la nature,<br />

se meut vers son semblab<strong>le</strong>, disaient <strong>le</strong>s philosophes<br />

: la chair d'un animal stéri<strong>le</strong> rend stéri<strong>le</strong>...; la<br />

langue du chien excite la loquacité, etc., etc. — On a<br />

vu dans Pline et Lucien <strong>de</strong> tel<strong>le</strong>s extravagances philosophiques;<br />

on <strong>le</strong>s connaîtra mieux encore au seizième<br />

sièc<strong>le</strong>.<br />

Il nous reste à exposer la doctrine <strong>de</strong>s docteurs <strong>de</strong><br />

l'Église sur <strong>le</strong> pouvoir et l'action <strong>de</strong>s esprits sur la<br />

magie, etc., pendant <strong>le</strong> moyen âge.

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