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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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AVEC LE DÉMON. 109<br />

divine, l'autre en sort par émanation ou procession,<br />

c'est la raison humaine.<br />

Plusieurs pensaient que <strong>le</strong>s intelligences supérieures,<br />

qui habitent <strong>le</strong>s astres, agissaient par <strong>de</strong>s esprits inférieurs,<br />

qu'el<strong>le</strong>s pouvaient abuser <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur liberté et<br />

être précipitées en terre. <strong>Le</strong>s Indiens, comme <strong>le</strong>s<br />

Chaldéens, enseignaient qu'el<strong>le</strong>s y <strong>de</strong>scendaient parce<br />

qu'el<strong>le</strong>s avaient dégénéré... On ne peut rapporter ici<br />

ni <strong>le</strong>s contradictions qui existent dans ces systèmes, ni<br />

<strong>le</strong>urs oppositions entre eux. <strong>Le</strong>s uns supposaient que<br />

cette <strong>de</strong>scente était volontaire, d'autres disaient qu'el<strong>le</strong><br />

était forcée, etc. L'opinion la plus généra<strong>le</strong>ment admise<br />

dans l'In<strong>de</strong>, c'est qu'el<strong>le</strong>s étaient précipitées <strong>de</strong><br />

sphère en sphère et emprisonnées dans un corps jusqu'à<br />

ce qu'el<strong>le</strong>s eussent récupéré <strong>le</strong>ur pureté primitive.<br />

Selon Platon, <strong>le</strong>s orphiques <strong>le</strong> pensaient ainsi :<br />

revêtir un corps était donc un châtiment. Macrobe<br />

explique, d'après <strong>le</strong>s pythagoriciens, <strong>le</strong>s changements<br />

qui avaient lieu à chaque migration par l'influence <strong>de</strong><br />

l'astre que l'âme habitait alors ; el<strong>le</strong> y prenait enfin un<br />

corps sans doute plus ou moins lumineux dont el<strong>le</strong> se<br />

revêtait comme d'un vêtement <strong>avec</strong> <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> entrait<br />

dans <strong>le</strong> corps humain ; ce corps lumineux (sorte<br />

<strong>de</strong> feu), et d'une matière, infiniment plus subti<strong>le</strong> que<br />

cel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s corps terrestres, se nommait roeûpa, esprit,<br />

ou wuu.ot.Tixn ^vx*, âme spirituel<strong>le</strong>, ou ddvïoy, image;<br />

on supposait qu'el<strong>le</strong> avait la figure du corps humain,<br />

qu'el<strong>le</strong> était <strong>le</strong> siège <strong>de</strong>s sensations et <strong>de</strong>s passions...<br />

C'était l'âme sensitive, distincte <strong>de</strong> l'âme raisonnab<strong>le</strong>;<br />

<strong>le</strong>s Indiens appelaient pararnotma, cel<strong>le</strong> émanée <strong>de</strong><br />

Dieu, et la secon<strong>de</strong> sivatma, ou âme inférieure. Nous<br />

aurons occasion <strong>de</strong> voir ail<strong>le</strong>urs ces distinctions. —<br />

<strong>Le</strong>s Chinois admettaient aussi ces <strong>de</strong>ux sortes d'âmes.<br />

C'était une sorte <strong>de</strong> mort pour l'âme d'être contrainte

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