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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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AVEC LE DÉMON. 225<br />

Pline paraît croire à la vertu <strong>de</strong>s formu<strong>le</strong>s. « Il convient,<br />

dit-il, <strong>de</strong> la rapporter à <strong>l'homme</strong>. » Il croit que<br />

<strong>le</strong> cœur, <strong>le</strong>s entrail<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s victimes dans l'aruspicine<br />

disparaissent soudain ou se trouvent doub<strong>le</strong>s. — Comment<br />

ne <strong>le</strong> croirait-il pas? « La force <strong>de</strong> ces formu<strong>le</strong>s est<br />

confirmée par <strong>le</strong>s événements <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> huit sièc<strong>le</strong>s. »<br />

Pline croit qu'une simp<strong>le</strong> prière <strong>de</strong>s Vesta<strong>le</strong>s retient<br />

<strong>le</strong>s esclaves fugitifs..., « <strong>de</strong>s milliers d'exemp<strong>le</strong>s <strong>le</strong><br />

prouvent ; il est non moins avéré qu'il y a <strong>de</strong>s formu<strong>le</strong>s<br />

capab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> faire tomber la foudre. Combien<br />

d'autres exemp<strong>le</strong>s ont fait voir qu'on change <strong>de</strong> hautes<br />

<strong>de</strong>stinées ou qu'on modifie <strong>le</strong>s présages »— » L'effet<br />

<strong>de</strong>s augures dépend <strong>de</strong> la manière qu'on <strong>le</strong>s reçoit, dit-il<br />

ail<strong>le</strong>urs. C'est un axiome reçu dans la science augura<strong>le</strong>,<br />

que <strong>le</strong>s auspices sont nuls pour ceux qui n'y font pas<br />

attention. »<br />

Il y a <strong>de</strong> l'audace à croire qu'on peut comman<strong>de</strong>r à<br />

la nature ; il n'y a pas moins <strong>de</strong> stupidité à oser <strong>le</strong><br />

nier,, quand <strong>le</strong>s interprètes <strong>de</strong> la foudre poussent la<br />

science jusqu'à prédire à jour fixe <strong>le</strong>s événements.<br />

Pline dit qu'on n'a pas encore résolu un grand problème,<br />

c'est <strong>de</strong> savoir si <strong>le</strong>s paro<strong>le</strong>s ont une vertu médicina<strong>le</strong><br />

; si cela est, il faut nécessairement la rapporter<br />

à <strong>l'homme</strong>. (XXVIII, 3.)— Cette expression doit<br />

signifier que cette vertu ne peut venir que <strong>de</strong> la volonté<br />

humaine, qui dispose d'une force curative, tandis que,<br />

au contraire, <strong>le</strong>s malédictions envoient un principe<br />

vénéneux. — « Il n'y a personne, dit-il, qui ne redoute<br />

<strong>le</strong>s malédictions... » — Si l'intention <strong>de</strong> <strong>l'homme</strong>,<br />

d'après Pline, peut guérir ou maléficier, il faut nécessairement<br />

supposer une émanation tantôt salutaire,<br />

tantôt vénéneuse.<br />

« C'est par une raison contraire, continue Pline,<br />

qu'on se fait <strong>de</strong>s souhaits <strong>de</strong> bonne année et qu'on sai.<br />

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