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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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242 DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

stoïciens, ce qui ne lui permettrait pas d'expliquer la<br />

cause du mal. — Après avoir rappelé <strong>le</strong>s opinions plus<br />

ou moins matérialistes qui dérivent <strong>de</strong>s fab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s<br />

dieux et <strong>le</strong>s divers symbo<strong>le</strong>s, il dit que toutes pèchent<br />

au fond, quoique toutes disent bien et droitement. La<br />

vie, selon lui, est conduite par <strong>de</strong>ux principes, dont<br />

l'un nous dirige à droite et l'autre à gauche : c'est l'opinion<br />

<strong>de</strong>s plus sages. L'un est l'auteur <strong>de</strong> tout bien,<br />

l'autre <strong>de</strong> tous maux... c'est Oromase et Ahrimann... Il<br />

faut sacrifier à l'un pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s choses uti<strong>le</strong>s,<br />

et à l'autre pour l'empêcher <strong>de</strong> nous faire du mal.<br />

Pour éviter <strong>le</strong> matérialisme et <strong>le</strong> panthéisme, Plutarque<br />

tombe dans <strong>le</strong> manichéisme.<br />

Causes <strong>de</strong> la cessation <strong>de</strong>s orac<strong>le</strong>s.<br />

Plutarque, dans <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses traités, introduit plusieurs<br />

interlocuteurs pour discuter la cause qui fait<br />

prédire, et pour répondre aux plaisanteries <strong>de</strong>s épicuriens<br />

sur <strong>le</strong>s vers <strong>de</strong> la pythie, etc.<br />

Pourquoi n'y avait-il plus en Béotic qu'un ou <strong>de</strong>ux<br />

orac<strong>le</strong>s? — Parce qu'on est moins crédu<strong>le</strong>, avait dit<br />

Cicéron. — C'est parce que l'impiété est si universel<strong>le</strong>,<br />

dit Démétrius, un <strong>de</strong>s interlocuteurs <strong>de</strong> Plutarque,<br />

qu'on ne <strong>de</strong>vrait pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi quelques-uns<br />

ont cessé, mais comment il se fait qu'il s'en trouve<br />

encore. <strong>Le</strong>s uns <strong>le</strong>s interrogent comme s'ils voulaient<br />

éprouver un sophiste, d'autres <strong>le</strong>ur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> révé<strong>le</strong>r<br />

<strong>de</strong>s trésors cachés, <strong>de</strong>s mariages clan<strong>de</strong>stins...<br />

Ammonius veut qu'on se gar<strong>de</strong> d'attribuer la cessation<br />

<strong>de</strong>s orac<strong>le</strong>s à d'autres causes qu'aux dieux; car ce<br />

serait <strong>le</strong>ur assigner une cause naturel<strong>le</strong>... — Il pense<br />

d'ail<strong>le</strong>urs que la dépopulation <strong>de</strong> la Grèce expliquerait<br />

cet anéantissement; où il fallait trois femmes pour

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