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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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lfiC DES RAPPORTS DE L'HOMME<br />

paru; à quoi l'attribuer, si ce n'est aux marques Cér*<br />

taines que <strong>le</strong>s dieux nous donnent souvent <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur présence<br />

? Balbus dévoi<strong>le</strong> alors toutes <strong>le</strong>s preuves <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs<br />

apparitions par Cent faits historiques; il en prouve<br />

encore l'existence par <strong>le</strong>s divinations. Quintus <strong>de</strong>vant<br />

développer bientôt ce sujet, laissons Balbus <strong>démon</strong>trer<br />

physiquement l'existence <strong>de</strong>s dieux. —• <strong>Le</strong>s animaux<br />

et <strong>le</strong>s plantes ont une cha<strong>le</strong>ur intérieure, dit-il, qui <strong>le</strong>s<br />

fait vivre; el<strong>le</strong> vient du principe vital qui agit dans<br />

tout l'univers. II établit qu'il y a du feu dans l'eau,<br />

dans l'air. L'univers n'existe que par lui, tout lui doit<br />

la vie... Ce principe vivifiant n'est dépourvu ni <strong>de</strong><br />

sentiment ni <strong>de</strong> raison. 11 y a dans <strong>le</strong>s animaux et<br />

dans <strong>le</strong>s plantes quelque chose qui ressemb<strong>le</strong> à l'en»<br />

fon<strong>de</strong>ment : c'est <strong>le</strong> principe <strong>de</strong>s appétits. Balbus ap*<br />

pel<strong>le</strong> partie supérieure ce qu'il y a <strong>de</strong> plus excel<strong>le</strong>nt<br />

dans <strong>le</strong> tout où la raison se trouve. Comme tout est<br />

portion <strong>de</strong> l'univers, tout est doué <strong>de</strong> raison; mais la<br />

partie supérieure <strong>de</strong> l'univers en est surtout éminem-ment<br />

douée, <strong>de</strong> sorte que l'univers est animé, et l'élément<br />

qui vivifie tout (<strong>le</strong> feu) doit avoir la souveraine<br />

raison en partage. Cette cha<strong>le</strong>ur qui anime tout est <strong>le</strong><br />

feu <strong>de</strong> l'éther, feu intelligent, plus clair, plus vif,<br />

plus propre à exciter <strong>le</strong>s sens que <strong>le</strong> feu qui agit en<br />

nous ; et cependant si celui qui agit dans <strong>l'homme</strong> et<br />

dans <strong>le</strong>s bêtes donne <strong>le</strong> sentiment et <strong>le</strong> mouvement,<br />

n'est-ce pas une absurdité <strong>de</strong> prétendre que <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>,<br />

qui est pénétré <strong>de</strong> l'éther dans toute son activité et<br />

sa pureté, en soit dépourvu? Platon dit que ce qui se<br />

meut soi-même est plus divin que ce qui est mû.<br />

Or <strong>le</strong> mouvement propre vient <strong>de</strong> l'âme; mais puisque<br />

dans l'univers tout mouvement vient <strong>de</strong> l'éther,<br />

qui se meut soi-même, l'éther est donc l'âme du<br />

mon<strong>de</strong>, doué d'une intelligence qui se prouve par sa

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