01.07.2013 Views

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

AVEC LE DÉMON. 16o<br />

s'arrêter là, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si on doit <strong>le</strong>s honorer.<br />

N'étant capab<strong>le</strong>s ni <strong>de</strong> colère, ni d'affection, on n'a<br />

rien à en redouter. Ainsi la réponse est faci<strong>le</strong>. Quel<strong>le</strong><br />

est <strong>le</strong>ur forme? Ce doit être la forme humaine, car<br />

c'est la plus bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> toutes. Ils n'ont ni corps, ni<br />

sang; mais, comme un corps et comme du sang, ils<br />

ne sont pas -visib<strong>le</strong>s, mais intelligib<strong>le</strong>s. Ce ne sont pas<br />

<strong>de</strong>s corps soli<strong>de</strong>s, mais <strong>de</strong>s images passagères. Comme<br />

il y a <strong>de</strong>s a<strong>tome</strong>s à l'infini qui <strong>le</strong>s produisent, el<strong>le</strong>s<br />

sont inépuisab<strong>le</strong>s et se présentent en fou<strong>le</strong> à notre<br />

esprit, à qui el<strong>le</strong>s font comprendre l'état heureux <strong>de</strong>s<br />

êtres immortels. Comment vivent-ils? De la vie la plus<br />

délicieuse; ils ne font rien, n'entreprennent rien, ne<br />

s'embarrassent <strong>de</strong> rien. Un dieu gouvernant l'univers<br />

aurait une triste occupation... Aussi Épicure nous enseigne<br />

que <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> est l'ouvrage <strong>de</strong> la nature. Cela<br />

lui a coûté si peu, qu'el<strong>le</strong> fait et défait sans cesse une<br />

multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>s sans avoir besoin d'être guidée<br />

par une intelligence; une infinité d'a<strong>tome</strong>s voltigent<br />

dans <strong>le</strong> vi<strong>de</strong> immense, s'approchent, s'accrochent, et<br />

par <strong>le</strong>ur union forment tous <strong>le</strong>s corps. On met au<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> nous, dit Vel<strong>le</strong>ius, un maître éternel, dont<br />

on doit nuit et jour avoir peur. Comment.ne pas craindre<br />

un dieu qui sait tout, qui veut se mê<strong>le</strong>r <strong>de</strong> tout ?<br />

Pour nous, affranchis par Épicure, nous ne craignons<br />

pas <strong>le</strong>s dieux; nous savons qu'ils évitent toute espèce<br />

<strong>de</strong> chagrin et ne cherchent à inquiéter personne.<br />

Du stoïcisme chez <strong>le</strong>s Romains.<br />

Balbus, stoïcien, dit qu'on ne peut regar<strong>de</strong>r <strong>le</strong> ciel<br />

sans être convaincu qu'il est gouverné par une intelligence.<br />

Cette conviction a traversé <strong>le</strong>s sièc<strong>le</strong>s et s'est<br />

fortifiée, tandis que toutes <strong>le</strong>s vieil<strong>le</strong>s fictions ont dis-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!