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Des rapports de l'homme avec le démon (tome 1) - Le Vigilant

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AVEC LE DÉMON. ZZ3<br />

Pline,<br />

On vient <strong>de</strong> voir comment on expliquait <strong>le</strong>s apparitions<br />

et <strong>le</strong>s voix mystérieuses ; <strong>le</strong> surplus n'était pas<br />

moins faci<strong>le</strong>. Pline, matérialiste comme Lucrèce, lorsque<br />

<strong>le</strong>s faits étaient constants, ne reculait pas <strong>de</strong>vant<br />

<strong>le</strong>s explications <strong>le</strong>s plus absur<strong>de</strong>s. — Voyons d'abord<br />

sa profession <strong>de</strong> foi : « Dieu, quel qu'il soit, s'il en est<br />

un autre que <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il, est tout yeux, tout oreil<strong>le</strong>,<br />

toute vie, etc..» (Pline, II, 5.) Croire <strong>le</strong>s dieux innombrab<strong>le</strong>s,<br />

ou, comme Démocrite, n'en admettre<br />

que <strong>de</strong>ux, la récompense et la peine, c'est folie—<br />

Pline trouve qu'il n'y a pas moins <strong>de</strong> folie à croire que<br />

ces dieux sont vieux, jeunes, mariés, etc. Toutes <strong>le</strong>s<br />

croyances et tous <strong>le</strong>s systèmes religieux ne lui semb<strong>le</strong>nt<br />

pa8plus sages <strong>le</strong>s uns que <strong>le</strong>s autres. Celui-là, dit-il,<br />

est un dieu pour <strong>le</strong>s hommes, qui <strong>le</strong>ur rend service...<br />

Jupiter, Mercure, etc., ne sont que <strong>de</strong>s nomenclatures<br />

symboliques <strong>de</strong> la nature... C'est folie <strong>de</strong> croire que<br />

l'Être suprême, quel qu'il soit, s'occupe <strong>de</strong> nous; toutefois,<br />

pour <strong>le</strong>s sociétés, il est uti<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong> croire, etc..<br />

L epicurisme <strong>de</strong> Pline n'étant plus douteux, voyons ce<br />

qu'il pense <strong>de</strong>s phénomènes considérés si longtemps<br />

comme surnaturels.<br />

La magie exercée par <strong>le</strong>s intrus dans <strong>le</strong>s sciences<br />

sacrées embarrassait <strong>le</strong>s philosophes. On a vu ce que<br />

disait Platon, ce que pensait Quintus <strong>de</strong>s prêtres d'I-<br />

BÎS. Il était logique <strong>de</strong> croire que <strong>le</strong>s dieux n'accordaient<br />

point à <strong>de</strong>s scélérats, à <strong>de</strong>s gens sans aveu la<br />

puissance d'opérer <strong>de</strong>s prodiges. Pline, comme épicurien,<br />

<strong>de</strong>vait refuser ce pouvoir aux uns et aux autres.<br />

« La magie est une science trompeuse, frivo<strong>le</strong>, » ditil<br />

(XXX); ce qui <strong>le</strong> lui prouve, c'est que Néron y a

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