03.07.2013 Views

La nouvelle de langue française, aux frontières des ... - L'esprit Livre

La nouvelle de langue française, aux frontières des ... - L'esprit Livre

La nouvelle de langue française, aux frontières des ... - L'esprit Livre

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

438 LA STATISTIQUE LEXICALE AU SECOURS D’UNE DÉFINITION DE LA NOUVELLE<br />

gnification lorsque l’on considère l’ensemble <strong>de</strong> la classe à laquelle ces <strong>de</strong>rnières<br />

appartiennent. Ce fut, par exemple, le cas pour car, dont on vient <strong>de</strong> parler :<br />

l’observation <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s conjonctions <strong>de</strong> coordination n’aboutit pas à <strong>de</strong>s<br />

résultats significatifs.<br />

<strong>La</strong> classe <strong>de</strong>s déterminants démonstratifs se démarque cependant en affichant<br />

<strong>de</strong>s fréquences proportionnellement plus importantes dans les <strong>nouvelle</strong>s. Ce qui<br />

nous ouvre <strong>de</strong>s portes intéressantes. Le bon usage nous apprend en effet que les<br />

déterminants démonstratifs servent entre autre à «␣ indiquer que le nom reprend<br />

un terme utilisé antérieurement dans le contexte (fonction anaphorique) 23 », « à<br />

annoncer ce qui suit dans le contexte (fonction cataphorique) 24 » ou encore «␣ à<br />

marquer l’idée <strong>de</strong> proximité dans le temps 25 ␣ », concept qui n’est certainement<br />

pas étranger au genre <strong>de</strong> la <strong>nouvelle</strong>.<br />

LA RICHESSE LEXICALE<br />

On entend par étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la richesse lexicale, «␣ un lieu <strong>de</strong> comparaison entre<br />

<strong>de</strong>ux ou plusieurs textes en fonction <strong>de</strong> leur étendue respective et du nombre <strong>de</strong><br />

vocables relevés dans chacun d’eux 26 ␣ » ou, formulé autrement, une comparaison<br />

basée sur l’étendue du vocabulaire en fonction <strong>de</strong> la longueur du texte. Cette<br />

fois, il s’agit donc d’une étu<strong>de</strong> qui s’applique à tout le lexique et non plus uniquement<br />

<strong>aux</strong> mots grammatic<strong>aux</strong>.<br />

<strong>La</strong> métho<strong>de</strong> 27 <strong>de</strong> calcul est celle décrite par Muller. Sans entrer dans les détails,<br />

je signalerai seulement qu’elle se base sur la distribution <strong>de</strong>s fréquences dans les<br />

différentes parties du corpus ; il ne s’agit donc pas d’une simple relativisation <strong>de</strong>s<br />

valeurs globales en fonction <strong>de</strong> l’étendue <strong>de</strong>s textes. Ce qui respecte l’observation<br />

<strong>de</strong> Guiraud :<br />

<strong>La</strong> richesse lexicale est liée à la distribution <strong>de</strong> Poisson[ 28 ], dans laquelle la fréquence<br />

du signe n’est pas directement proportionnelle à la longueur du texte, mais augmente<br />

avec ce texte dans une proportion plus complexe 29 .<br />

0<br />

-1<br />

-2<br />

-3<br />

-4<br />

-5<br />

-6<br />

-7<br />

-8<br />

Étendue du vocabulaire <strong>de</strong>s 25 textes

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!