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La nouvelle de langue française, aux frontières des ... - L'esprit Livre

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G. OTTILIA MATE 481<br />

15 Le héros, harassé <strong>de</strong> fatigue après avoir vaincu le dragon, s’endort et est tué dans son sommeil. Dans<br />

un autre cas, le jeune frère écoute son bon cœur, oublie la perspicacité, se démunit <strong>de</strong> sa protection<br />

magique, et se livre à la sorcière qui le pétrifie (cf. le type «␣ Die zwei Brü<strong>de</strong>r␣ », chez Grimm).<br />

16 Le co<strong>de</strong> prévoit, évi<strong>de</strong>mment, la victoire du héros, qui, se tenant dûment à la trinité <strong>de</strong>s aventures,<br />

se développe lors <strong>de</strong>s épreuves, et peut réussir pleinement à la troisième, sans mourir.<br />

17 Il s’agit bien <strong>de</strong> réanimation (malgré les <strong>de</strong>scriptions tantôt sommaires, tantôt bien détaillées d’une<br />

décollation), et non pas <strong>de</strong> résurrection : la re-naissance du héros d’autres contes (les types «␣ femme<br />

infidèle␣ », «␣ mère␣ » ou «␣ sœur coupable␣ », dans lesquels la femme-ennemie abuse <strong>de</strong> la bonté du<br />

héros, le trompe et veut sa mort – cf. János BERZE NAGY, Magyar népmesetípusok [Types <strong>de</strong> contes<br />

folkloriques hongrois]. Pécs : Baranya megye Tanácsa, 1957, p.␣ 315 et␣ 568) montre bien les particularités<br />

que Jankélévitch signale : «␣ […] renaître, ici, c’est recommencer toute une vie <strong>de</strong>puis le commencement,<br />

et c’est éclore <strong>de</strong> nouveau comme au premier matin. <strong>La</strong> renaissance n’est donc pas la<br />

simple prolongation <strong>de</strong> l’ancienne vie␣ » (Vladimir JANKÉLÉVITCH, <strong>La</strong> mort. Paris : Flammarion, 1977,<br />

p.␣ 347).<br />

18 Il s’agit <strong>de</strong> héros pourvus <strong>de</strong> traits humains, dont la naissance n’est pas forcément miraculeuse,<br />

qu’on pourrait traiter <strong>de</strong> faibles, et qui sont – belle contribution à l’image <strong>de</strong> l’amour dans les temps<br />

anciens – attirés dans les aventures initiatiques à cause <strong>de</strong> leur affection véritable pour une femme<br />

(la leur, déjà épousée).<br />

19 Dans le livre saint <strong>de</strong>s Maya-Kitsche, le Popol-Vuh (éd. par <strong>La</strong>jos Boglár et Péter Kuczka. Budapest :<br />

Helikon, 1984), les <strong>de</strong>ux héros s’arrangent pour qu’après leur mort leurs os soient non seulement<br />

jetés dans la rivière, mais qu’ils soient d’abord moulus, comme on le fait avec le maïs. Cette atomisation<br />

signifie l’assurance que «␣ leur visage réapparaisse␣ ».<br />

20 Ailleurs, elles sont remplacées par <strong>de</strong>s anim<strong>aux</strong> captivés, qui agissent donc par contrainte.<br />

21 Jean-Pierre CAMUS, Trente <strong>nouvelle</strong>s. Paris : Vrin, 1977, p.␣ 137.<br />

22 Ibid., p.␣ 138.<br />

23<br />

TALLEMANT DES RÉAUX, Historiettes IV. Paris : Garnier (Classiques Garnier), s.d., p.␣ 51.<br />

24 «␣ […] cinq ou six laquais qui étoient <strong>de</strong>rrière crioient : Jésus Maria ! et trembloient déjà <strong>de</strong> peur.<br />

Voiture commença un Orémus ; vous connaissez peut-être les cris aigus <strong>de</strong> Madame <strong>de</strong> Choisy ;<br />

Mlle␣ <strong>de</strong> Vendôme disoit son chapelet. Mme␣ <strong>de</strong> Vendôme vouloit se confesser à M.␣ <strong>de</strong> Lisieux, qui lui<br />

disoit : Ma fille… vous êtes en la main <strong>de</strong> Dieu␣ ». (Cardinal DE RETZ, Mémoires, pamphlets. Paris :<br />

Mercure <strong>de</strong> France, 1909, p.␣ 38).<br />

25 Ibid.<br />

26 Ibid., p.␣ 39.<br />

27 Veuves ou jeune filles (en Gascogne, cf. J.␣ MARKALE, Contes <strong>de</strong> la mort, p.␣ 136 et␣ 170), ou femme<br />

mariée (Frédéric KIESEL, Contes et légen<strong>de</strong>s du pays d’Arlon. Bruxelles : Paul Legrain, [1988], p.␣ 151).<br />

28 J.-P. CAMUS, Trente <strong>nouvelle</strong>s, p.␣ 137.<br />

29 J. MARKALE, Contes <strong>de</strong> la mot, p.␣ 70.<br />

30 G. DE MAUPASSANT, Contes et <strong>nouvelle</strong>s, I. Paris : Gallimard (Bibliothèque <strong>de</strong> la Pléia<strong>de</strong>), 1974, p.␣ 602.<br />

31 Ibid., p.␣ 670.<br />

32 Ibid., p.␣ 671.<br />

33 Ibid., p.␣ 602.<br />

34 Éditée dans Gil Blas, en 1887.<br />

35 Contes populaires…, G.␣ DE MAUPASSANT, Contes et <strong>nouvelle</strong>s, II. Paris : Gallimard (Bibliothèque <strong>de</strong> la<br />

Pléia<strong>de</strong>), 1979, p.␣ 942.<br />

36 F. KIESEL, Légen<strong>de</strong>s et contes du pays d’Arlon, p.␣ 58.<br />

37 Ibid., p.␣ 154.<br />

38 Ibid., p.␣ 58.<br />

39 <strong>La</strong> version auvergnate <strong>de</strong> l’oiseau du paradis produit «␣ la musique la plus suave, la plus pure que<br />

l’on pût imaginer… Le chant s’élevait, cristallin, avec <strong>de</strong>s notes aiguës qui s’égrenaient légèrement<br />

dans l’air. Le chant du rossignol comparé à celui <strong>de</strong> cet oiseau n’était qu’une vulgaire et plate<br />

chanson␣ » (Jacques LEVRON, Contes et légen<strong>de</strong>s d’Auvergne, p.␣ 77).<br />

40 F. KIESEL, Légen<strong>de</strong>s et contes du pays d’Arlon, p.␣ 155.<br />

41 <strong>La</strong> formule traditionnellement utilisée au lieu <strong>de</strong> «␣ et ils eurent beaucoup d’enfants␣ » fixe la différence<br />

entre le temps physique et métaphysique. Le retour dans le mon<strong>de</strong> physique évoque l’obser-

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