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Asimov,Isaac-[Elijah.. - Index of

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— Oui... Oui ! s’écria-t-il d’une voix cassée. Giskard a raison.<br />

Giskard, pars avec lui, cache-le, assure-toi qu’il ne reviendra<br />

pas... et puis reviens me chercher.<br />

Daneel protesta violemment :<br />

— Cela n’est pas possible, camarade <strong>Elijah</strong>. Nous ne<br />

pouvons pas vous laisser seul, sans soins, sans protection.<br />

— Pas de risque... Je ne risque rien. Fais ce que je dis...<br />

— Ceux qui nous suivent sont probablement des robots, dit<br />

Giskard. Des êtres humains hésiteraient à sortir sous l’orage. Et<br />

des robots ne feront pas de mal à Mr Baley.<br />

— Ils pourraient l’emmener.<br />

Pas sous l’orage, Ami Daneel, puisque cela lui ferait<br />

évidemment du mal. Je vais maintenant arrêter l’aéroglisseur,<br />

Ami Daneel. Tiens-toi prêt à obéir aux ordres de Mr Baley. Moi<br />

aussi.<br />

— Bien, souffla Baley. Très bien !<br />

Il était reconnaissant d’avoir là un robot plus simple, donc<br />

plus facile à impressionner, qui risquait moins de se perdre<br />

dans les incertaines considérations d’un cerveau plus raffiné.<br />

Vaguement, il pensa à Daneel pris entre sa perception du<br />

malaise de l’être humain et l’insistance de l’ordre et imagina son<br />

cerveau craquant sous le conflit.<br />

Non, non, Daneel, pensa-t-il, fais ce que je dis sans<br />

t’interroger.<br />

Mais il manquait de force de volonté pour articuler et<br />

l’ordre resta à l’état de pensée.<br />

L’aéroglisseur se posa avec une secousse et un bruit<br />

grinçant.<br />

Les portières s’ouvrirent à la volée de chaque côté et se<br />

refermèrent dans un léger soupir. Les robots étaient partis.<br />

Ayant pris leur décision, ils n’avaient plus hésité et ils avaient<br />

agi avec une vitesse qu’aucun être humain ne pouvait égaler.<br />

Baley respira pr<strong>of</strong>ondément et frissonna. L’aéroglisseur<br />

était maintenant parfaitement stable. Il faisait partie du sol.<br />

Baley comprit soudain que la majeure partie de sa détresse<br />

avait été causée par le roulis et le tangage du véhicule, la<br />

sensation d’insubstantialité, de ne plus être relié à l’Univers,<br />

d’être à la merci de forces indifférentes.<br />

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