Amtliches Bulletin der Bundesversammlung Bulletin officiel de l ...

Formation professionnelle 1076 N 9 juin 1997
kurzfristig etwas geschieht, ziehen wir uns langfristig den
Teppich des Wohlfahrtsstaates unter den Füssen weg.
Die Nöte sind erkannt, und mit Vorstössen wird das Nötigste
in die Wege geleitet. Das ist aber erst der Anfang. Der Bundesrat
ist gefordert, die Weichen zu stellen und nicht mit einer
«Pflästerlipolitik» ohne Zukunftsperspektiven zu reagieren
respektive im Strom weiterzuschwimmen.
Ich hoffe, dass der Rat seine Beschlüsse auch dementsprechend
fassen wird.
Filliez Jean-Jérôme (C, VS): L’école, la formation vivent depuis
un certain nombre d’années des mutations permanentes.
L’évolution technologique, les besoins des entreprises,
la relation écoles/entreprises engendrent des adaptations et
créent des problèmes nouveaux. S’agissant de la formation
professionnelle, je voudrais reconnaître la qualité du rapport
qui nous est soumis. Je ferai cependant une remarque et
trois suggestions.
La formation professionnelle demeure l’affaire de la Confédération,
mais les cantons doivent y collaborer. Or, dans un
pays où l’autonomie cantonale tient une place prépondérante,
parler collaboration intercantonale, coordination des
mandats de formation, me paraît ambitieux, voire utopique.
J’adhère cependant à cette idée d’unification. Il n’en demeure
pas moins vrai que la concrétisation de cet objectif demandera
beaucoup d’efforts. Pour preuve, deux exemples.
La modification du règlement de fin d’apprentissage des employés
de commerce a été difficile. Le groupe de travail dont
je faisais partie a recherché une solution acceptable pour
l’ensemble des cantons francophones. Malheureusement,
l’application des nouvelles directives donne lieu à des interprétations
multiples. Antérieurement, la Commission intercantonale
romande de coordination de l’enseignement, plus
connue sous l’appellation de CIRCE 3, a vécu une expérience
similaire. Les séances de rédaction et de conciliation
n’ont, malgré tout, pas abouti à un vote final à l’unanimité.
Donc, restez vigilants, armez-vous de patience pour mener à
bien cette intéressante proposition de collaboration et de
coordination.
Mes suggestions maintenant en tant qu’enseignant dans une
école professionnelle.
La première est issue d’un contact récent avec des maîtres
d’apprentissage. A l’heure où l’on évoque partout la mobilité
des individus par rapport à leur activité, il devient indispensable
d’intensifier la qualité de la formation à l’école. Les patrons
exigent de la part des jeunes des connaissances de
plus en plus poussées, non seulement au niveau professionnel,
mais également au niveau général. Plus l’éventail cognitif
sera grand, plus il sera aisé de s’adapter à quelque situation
que ce soit.
Comment y parvenir? Il serait judicieux de prévoir une sorte
de collaboration au-delà de l’apprentissage. Celle-ci pourrait
se faire sous forme de contrats de travail de deux ans, engageant
les deux parties et permettant à l’employé de suivre
des cours de formation accentuée, voire des stages dans
une autre partie de notre pays ou à l’étranger. Le financement
d’un tel accompagnement pourrait être envisagé par
des efforts conjoints des deux partenaires. Il serait trop long
d’en parler maintenant.
Enfin, et j’insiste, il faut apporter un soutien accru à la mise
sur pied de cours d’introduction. Les financer à la manière
des cours normaux pourrait être une solution et déchargerait
quelque peu les associations. De plus, il faut développer des
structures visant à faciliter les transferts des élèves, quel que
soit le type d’enseignement suivi. Envisager des cours de rattrapage
efficaces, c’est obtenir une certaine flexibilité et améliorer
l’offre pour nos jeunes en difficulté. La mission éducatrice,
une formation de qualité, des offres multiples et des
structures adaptées sont les garants d’une réussite quasi générale
pour notre jeunesse.
Scheurer Rémy (L, NE): Le rapport du Conseil fédéral sur
la formation professionnelle, publié voilà bientôt une année,
appartient à un genre intéressant de la littérature fédérale
puisqu’il est une manière de rapport-programme. La partie
rétrospective et la description de la situation actuelle le cède
en effet largement à des propositions d’application immédiate
et à l’évocation de possibilités plus ou moins lointaines.
Il n’est pas question d’entrer dans le détail des 37 mesures
évoquées, ni même dans celui d’un seul des neuf chapitres
de ce feu d’artifice de mesures d’adaptation et de remise en
état de la formation professionnelle.
Ce qui frappe, c’est que ces propositions de mesures, sans
aucun doute bien étudiées, présupposent fondamentalement
le maintien en l’état du système dual qui a si bien réussi dans
notre pays jusqu’à présent. Or, nous aurions voulu trouver
dans ce rapport une réflexion critique sur le manque actuel
de places d’apprentissage; une réflexion critique aussi sur
l’avenir de ce système de formation, à partir de ses avantages
et de ses inconvénients, en regard de l’évolution des métiers,
particulièrement de nouveaux métiers plus exigeants
en formation théorique, en regard aussi d’autres types de formation
en vigueur ou en préparation dans des pays comparables
au nôtre.
Ce rapport présente certes l’avantage d’avoir été élaboré par
des connaisseurs de la situation actuelle, mais il a l’inconvénient
– cela a été dit – de manquer de perspectives. En un
mot, nous avons le sentiment que le Conseil fédéral a mis
son nom sur ce rapport, mais qu’il n’y a pas assez mis la marque
politique d’un gouvernement. Gouverner, vous le savez
bien, Monsieur le Conseiller fédéral, a la même racine que
gouvernail. Eh bien, il manque un cap à ce rapport.
Nous ne disons pas qu’il faut bouleverser la formation professionnelle,
mais, compte tenu de son caractère essentiel pour
celles et ceux qui exercent un métier et du même coup pour
l’avenir du pays, nous disons qu’il y a peut-être mieux à faire
que de l’entretien et de menues réparations.
Ce rapport est plein de bonnes idées particulières. Nous ne
sommes pas convaincus que cela suffise. Il est vrai que le
rapport, comme cela est écrit en page 4, «se concentre pour
l’essentiel sur les formations relevant du domaine de
l’Ofiamt ....» Mais l’avenir de la formation professionnelle estil
vraiment au siège de l’Ofiamt? Faut-il par ailleurs agréger
les formation nouvelles aux formations artisanales, alors que
les interlocuteurs économiques ne sont pas les mêmes? Ne
vaudrait-il pas mieux, au contraire, rapprocher la formation
professionnelle des hautes écoles spécialisées puisqu’il y a
incontestablement des zones de rencontre entre ces deux
domaines et des lieux de passage à confirmer?
Nous croyons savoir que le Conseil fédéral envisage, dans la
réforme en cours de l’administration, de grouper les secteurs
de la recherche attribués au Département fédéral de l’économie
publique, les HES et la formation professionnelle. C’est
là un projet que nous préjugeons favorablement, car le principe
classique reste bon, qui veut qu’à l’unité de matière
s’ajoute l’unité de lieu.
Et il y a, au-delà de toutes les différences, une unité de matière
évidente entre la formation professionnelle, les HES et
les divers degrés de la recherche. Cela suppose, il est vrai,
une manière de retournement. Jusqu’ici, le centre de gravité
de la formation professionnelle se situe dans les métiers artisanaux
– et j’en parle avec respect – et dans les associations
qui perpétuent en quelque sorte le reflet des corporations
pour le maintien des exigences de qualité. On peut imaginer
que ce centre de gravité bascule lorsque la formation professionnelle
se fera surtout dans des métiers qui n’auront plus le
répondant d’associations et qui évoluent encore plus vite que
les métiers artisanaux ou les métiers aujourd’hui traditionnels
du secteur tertiaire. Cette perspective incite, elle aussi, à rapprocher
la formation professionnelle des hautes écoles spécialisées,
comme il faut également rapprocher les HES de la
recherche.
Ce rapport démontre que ses auteurs ont le sens des réalités
concrètes, qu’ils ont la volonté d’innover avec réalisme. Cependant,
nous ne pensons pas que c’est en restant dans l’esprit
rigoureux, mais tout de même étroit, de ce rapport que
nous assurerons l’avenir de la formation professionnelle.
C’est pourquoi, Monsieur le Conseiller fédéral, le groupe libéral,
tout en prenant acte du rapport, vous demande avec une
Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale