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Amtliches Bulletin der Bundesversammlung Bulletin officiel de l ...

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20. Juni 1997 N 1437 Parlamentarische Initiative (Rychen)<br />

que les dépenses non couvertes <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong> prestations<br />

<strong>de</strong>vront être prises en charge par <strong>de</strong>s tiers. Ces tiers<br />

pourront être les assurés eux-mêmes, ou les cantons, les<br />

communes ou d’autres collectivités.<br />

Cette disposition obligera les partenaires tarifaires à établir<br />

une classification à trois niveaux ou plus <strong>de</strong> la dépendance<br />

<strong>de</strong> soins et à en fixer les coûts. Cette classification rendra le<br />

coût <strong>de</strong> ces prestations plus transparent et permettra <strong>de</strong> les<br />

rembourser plus exactement. On pourra aussi mieux apprécier<br />

la rentabilité <strong>de</strong>s prestations fournies. Des systèmes <strong>de</strong><br />

classification <strong>de</strong> ce genre ont déjà été élaborés dans plusieurs<br />

cantons. La souplesse <strong>de</strong> la disposition permettra<br />

aux partenaires tarifaires <strong>de</strong> maintenir les systèmes en vigueur.<br />

A l’alinéa 1er <strong>de</strong> la présente disposition, on a inscrit le principe<br />

selon lequel les assureurs sont désormais uniquement<br />

tenus <strong>de</strong> prendre en charge une contribution aux coûts <strong>de</strong>s<br />

prestations pour soins fournis dans <strong>de</strong>s établissements médicosociaux.<br />

A l’alinéa 3, il est précisé que cette contribution se<br />

monte au maximum à la moitié <strong>de</strong>s coûts prévus dans le tarif.<br />

Article 3: Nouveaux fournisseurs <strong>de</strong> prestations<br />

Conformément aux dispositions du droit fédéral, il faut,<br />

lorsqu’on admet <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs <strong>de</strong> prestations au<br />

titre <strong>de</strong> l’article 38 LAMal, se fon<strong><strong>de</strong>r</strong> sur le fait que les prestations<br />

doivent être intégralement prises en charge par les assureurs.<br />

Par conséquent, chaque fois que l’on admet <strong>de</strong> nouveaux<br />

fournisseurs <strong>de</strong> prestations, on doit compter non seulement<br />

avec une augmentation du volume, mais aussi avec<br />

une considérable augmentation <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> l’assurance<br />

obligatoire <strong>de</strong>s soins en cas <strong>de</strong> maladie. Ces augmentations<br />

doivent être répercutées chaque année par les assureurs sur<br />

les assurés sous forme <strong>de</strong> majoration <strong>de</strong>s primes. Rappelons<br />

à ce sujet que le Conseil fédéral <strong>de</strong>vra prochainement se prononcer<br />

sur l’admission <strong>de</strong>s psychothérapeutes indépendants.<br />

Selon l’évaluation du Concordat <strong>de</strong>s assureurs-maladie<br />

suisses, on doit admettre que la reconnaissance <strong>de</strong> ces<br />

psychothérapeutes provoquera une extension <strong>de</strong>s prestations<br />

<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 135 millions <strong>de</strong> francs (selon les données<br />

établies en 1996). Pour cette raison, les assureurs notamment<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt que l’on adopte un moratoire pour l’admission<br />

<strong>de</strong> nouveaux fournisseurs <strong>de</strong> prestations en matière<br />

d’assurance-maladie sociale. Vu l’énorme majoration <strong>de</strong>s primes<br />

(parallèle aux coûts), qui pose <strong>de</strong>s problèmes politiques<br />

extrêmement délicats, un moratoire est quasiment inévitable.<br />

Les fournisseurs <strong>de</strong> prestations concernés qui atten<strong>de</strong>nt une<br />

décision ne peuvent guère être satisfaits <strong>de</strong> cette situation. Il<br />

faut cependant relever que l’arrêté est <strong>de</strong> durée limitée et ne<br />

contient donc pas un refus définitif à leur endroit. Les assurés<br />

payant <strong>de</strong>s primes ont surtout intérêt, compte tenu <strong>de</strong> la situation<br />

économique et sociale, à voir fléchir la progression<br />

<strong>de</strong>s primes. Il ne s’agit pas <strong>de</strong> procé<strong><strong>de</strong>r</strong> à une discrimination<br />

d’éventuels nouveaux fournisseurs <strong>de</strong> prestations, mais <strong>de</strong><br />

tenir compte <strong>de</strong> ce qu’il est possible et inévitable <strong>de</strong> faire, vu<br />

la situation politique.<br />

Article 4: Disposition finale<br />

Les alinéas 1er et 3 contiennent les dispositions transitoires<br />

usuelles d’un arrêté fédéral urgent, lequel sera en vigueur<br />

tout au plus jusqu’au 31 décembre 1999. Par l’alinéa 4, le<br />

Conseil fédéral est autorisé à abroger l’arrêté, le cas échéant,<br />

avant cette date.<br />

5. Conséquences financières et effets sur l’état du personnel<br />

L’adoption du projet n’entraînera pas <strong>de</strong> coûts supplémentaires<br />

pour la Confédération et n’aura aucun effet sur l’état du<br />

personnel.<br />

6. Constitutionnalité<br />

Le présent arrêté se fon<strong>de</strong> sur les articles 34bis et 89bis <strong>de</strong><br />

la Constitution fédérale.<br />

L’article 34bis <strong>de</strong> la Constitution fédérale donne à la Confédération<br />

<strong>de</strong>s attributions étendues lui permettant d’instituer<br />

une assurance-maladie. Ces attributions comprennent aussi,<br />

comme dans le droit en vigueur, <strong>de</strong>s dispositions définissant<br />

le domaine dans lequel les prestations sont fournies, les conditions<br />

et l’ampleur d’une prise en charge <strong>de</strong>s coûts et les<br />

conditions <strong>de</strong> l’admission <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs <strong>de</strong> prestations.<br />

<strong>Amtliches</strong> <strong>Bulletin</strong> <strong><strong>de</strong>r</strong> <strong>Bun<strong>de</strong>sversammlung</strong><br />

Les mesures proposées seront prises sous la forme d’un arrêté<br />

fédéral <strong>de</strong> portée générale et <strong>de</strong> durée limitée. De tels arrêtés<br />

peuvent être déclarés urgents, aux termes <strong>de</strong> l’article<br />

89bis <strong>de</strong> la constitution, si leur entrée en vigueur ne souffre<br />

aucun retard. L’urgence est due à l’augmentation inquiétante<br />

<strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> l’assurance-maladie en raison <strong>de</strong>s prestations<br />

fournies dans le domaine <strong>de</strong>s soins aux mala<strong>de</strong>s, évolution<br />

qui sera encore accentuée par l’admission <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs<br />

<strong>de</strong> prestations. Etant donné qu’il est urgent <strong>de</strong> stopper<br />

la majoration <strong>de</strong>s primes <strong>de</strong> l’assurance-maladie, on ne<br />

saurait attendre l’application <strong>de</strong> révisions <strong>de</strong> lois correspondantes.<br />

L’entrée en vigueur à brève échéance <strong>de</strong> cet arrêté<br />

fédéral est aussi nécessaire pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> fond. En effet,<br />

si cette mesure est différée, il se pourrait que jusqu’à l’expiration<br />

du délai référendaire et à une votation éventuelle, la<br />

majoration <strong>de</strong>s coûts ait tellement progressé que <strong>de</strong>s dispositions<br />

plus sévères que celles qui sont proposées ici s’imposent.<br />

En ce sens, il est justifié <strong>de</strong> mettre l’arrêté fédéral en vigueur<br />

au 1er janvier 1998. Cela permettrait, d’une part, d’appliquer<br />

rapi<strong>de</strong>ment les mesures <strong>de</strong> lutte contre l’augmentation<br />

<strong>de</strong>s coûts et, d’autre part, <strong>de</strong> laisser aux partenaires<br />

tarifaires suffisamment <strong>de</strong> temps pour s’adapter à la situation<br />

nouvelle.<br />

Travaux préparatoires et explications <strong>de</strong> l’auteur <strong>de</strong> l’initiative<br />

M. Rychen, conseiller national, a déposé son initiative parlementaire<br />

le 6 mars 1997. A ses séances <strong>de</strong>s 27 et 28 février<br />

1997, la CSSS s’était déjà penchée sur une intervention dont<br />

le texte, pratiquement i<strong>de</strong>ntique, ne différait que sur <strong>de</strong>ux<br />

points. Les modifications concernent en premier lieu un moratoire<br />

sur l’admission <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs <strong>de</strong> soin, limité<br />

à la durée <strong>de</strong> validité <strong>de</strong> l’arrêté fédéral. Le projet original,<br />

moins restrictif, prévoyait qu’en cas d’admission <strong>de</strong> nouveaux<br />

fournisseurs, le Conseil fédéral n’aurait à payer qu’une<br />

contribution aux coûts. En second lieu, la nouvelle version du<br />

projet prévoit une classification en différents niveaux <strong>de</strong> dépendance<br />

pour les soins à domicile. Le premier projet était à<br />

l’origine une proposition pour une initiative <strong>de</strong> commission<br />

élaborée par la sous-commission «assurance-maladie» <strong>de</strong> la<br />

CSSS, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Rychen. La commission<br />

réunie en séance plénière avait cependant rejeté ce projet<br />

par 11 voix contre 10. Par la suite, M. Rychen a repris et modifié<br />

ce projet qu’il a donc présenté comme initiative parlementaire.<br />

C’est sous cette forme qu’il l’a défendu lors <strong>de</strong> la<br />

séance du 11 avril 1997 <strong>de</strong> la CSSS.<br />

Le développement <strong>de</strong> l’initiative s’appuie largement sur les<br />

travaux préparatoires <strong>de</strong> la sous-commission «assurancemaladie».<br />

Cette <strong><strong>de</strong>r</strong>nière avait entendu <strong>de</strong>s représentants du<br />

Concordat <strong>de</strong>s assureurs-maladie suisses, <strong>de</strong>s assurances<br />

maladie elles-mêmes et <strong>de</strong> l’Association suisse <strong>de</strong>s services<br />

d’ai<strong>de</strong> et <strong>de</strong> soins à domicile. L’auteur <strong>de</strong> l’initiative a repris<br />

leurs positions respectives sous une forme con<strong>de</strong>nsée. Ces<br />

positions avaient d’ailleurs été déposées ultérieurement par<br />

écrit. Par ailleurs, l’Association suisse <strong>de</strong>s maisons d’éducation<br />

et <strong>de</strong> retraite (Heimverband Schweiz), l’Association <strong>de</strong>s<br />

institutions chrétiennes et le Verein bernischer Alterseinrichtungen<br />

ont fait connaître par écrit leur position commune.<br />

Ces trois associations soutiennent les objectifs visés par le<br />

projet d’arrêté fédéral concernant <strong>de</strong>s mesures temporaires<br />

contre l’augmentation <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> l’assurance obligatoire <strong>de</strong><br />

soins en cas <strong>de</strong> maladie. Elles soulignent que cet arrêté doit<br />

avoir une durée <strong>de</strong> validité limitée, et que, dans l’intervalle,<br />

<strong>de</strong>s mesures définitives doivent être prises à l’échelon <strong>de</strong> la<br />

loi. Elles se prononcent en faveur d’un budget-temps pour les<br />

soins à domicile. Prenant le contre-pied <strong>de</strong> la position défendue<br />

par les représentants <strong>de</strong> Spitex, ces trois associations<br />

estiment que les prestations <strong>de</strong> soins à domicile pour <strong>de</strong>s patients<br />

nécessitant <strong>de</strong>s soins pendant une pério<strong>de</strong> prolongée<br />

doivent être traités <strong>de</strong> la même manière que les soins similaires<br />

apportés dans le cadre d’un établissement médicosocial.<br />

Elles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt que les partenaires tarifaires conviennent<br />

<strong>de</strong> quatre niveaux <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong>s soins: elles estiment<br />

qu’une telle classification pourraient être appliquée avec plus<br />

<strong>de</strong> souplesse, en fonction <strong>de</strong>s besoins réels <strong>de</strong>s patients, et<br />

qu’elle entraînerait moins <strong>de</strong> dépenses. Elles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt en-

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