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Amtliches Bulletin der Bundesversammlung Bulletin officiel de l ...

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OSCE/Conseil <strong>de</strong> l’Europe. Rapports 898 N 2 juin 1997<br />

Conseil <strong>de</strong> l’Europe surtout –, bien sûr l’anticipation, la prévention<br />

et aussi parfois le management <strong>de</strong> conflits revêtent<br />

un rôle fondamental – c’est la mission <strong>de</strong> l’OSCE –, il n’en<br />

reste pas moins que pour que notre pays ne soit pas seul et<br />

isolé, et <strong>de</strong> plus en plus seul et isolé, d’autres institutions<br />

jouent un rôle fondamental sur notre continent.<br />

D’un côté, il y a l’OTAN, nous l’avons vu ces jours-ci.<br />

M. Mühlemann donne un jugement négatif par rapport à la<br />

conclusion d’un accord avec la Russie obtenu à l’arraché.<br />

J’ai déclaré il y a trois jours, à Sintra, que la Suisse, en tant<br />

que pays neutre et qui veut le rester, ne pourra jamais faire<br />

partie <strong>de</strong> l’OTAN. Laissons <strong>de</strong> côté cette institution. Croyezmoi,<br />

il était bien plus difficile à Sintra <strong>de</strong> pouvoir expliquer<br />

dans le dialogue quotidien avec mes collègues les raisons<br />

qui font que la Suisse reste éloignée par exemple <strong>de</strong>s<br />

Nations Unies – seul pays important dans le mon<strong>de</strong> qui n’en<br />

fasse pas partie – ou <strong>de</strong> l’Union européenne. Sachons que<br />

ces défis restent <strong>de</strong>vant nous, <strong>de</strong>vant le pays tout entier, et<br />

quel que soit l’état d’âme actuel <strong>de</strong> notre pays.<br />

C’est là quelques éléments fondamentaux <strong>de</strong> notre futur que<br />

ni le Conseil <strong>de</strong> l’Europe ni l’OSCE ne pourront <strong>de</strong> quelque<br />

manière infirmer. Mais restons-en maintenant à ces <strong>de</strong>ux institutions,<br />

et répétons que notre engagement doit davantage<br />

encore s’y manifester que nous y participons à part entière.<br />

Nous avons aussi signalé une chose que je tiens à souligner<br />

<strong>de</strong> manière formelle: le rôle important que les assemblées<br />

parlementaires jouent aux <strong>de</strong>ux niveaux.<br />

Au niveau <strong>de</strong> l’OSCE, bien sûr, davantage <strong>de</strong>vrait être fait par<br />

l’Assemblée parlementaire, et je partage l’avis qui a été exprimé<br />

ici: il est important qu’une certaine concentration <strong>de</strong>s<br />

efforts, aussi <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> notre Parlement, se manifeste.<br />

Bien sûr, l’Assemblée parlementaire n’a lieu qu’une fois par<br />

an. Elle n’a pas encore, à l’intérieur <strong>de</strong> l’institution, le poids<br />

qu’elle a au niveau du Conseil <strong>de</strong> l’Europe. Elle joue tout <strong>de</strong><br />

même déjà un rôle important. Il suffit <strong>de</strong> penser à l’Assemblée<br />

parlementaire <strong>de</strong> Stockholm du 5 au 9 juillet 1996 où,<br />

vous vous en rappelez, <strong>de</strong>s mots importants ont été prononcés<br />

quant à la Turquie, sujet qui a été évoqué en particulier<br />

par Mme Vermot.<br />

L’Assemblée parlementaire au niveau du Conseil <strong>de</strong> l’Europe,<br />

elle, joue un rôle absolument prioritaire. Nous avons assisté<br />

au cours <strong>de</strong> l’année passée à <strong>de</strong>s débats très importants,<br />

fondamentaux au niveau politique. M. Columberg sait<br />

très bien que le Conseil fédéral s’est exprimé <strong>de</strong> manière<br />

claire à propos <strong>de</strong> l’élargissement du Conseil <strong>de</strong> l’Europe. Il<br />

a partagé ainsi l’avis d’une large majorité <strong>de</strong> l’Assemblée parlementaire.<br />

Je crois pouvoir dire, à une année <strong>de</strong> distance,<br />

que l’admission <strong>de</strong> la Russie, malgré tous les défauts qui<br />

subsistent encore dans ce pays, a été une cause justifiée.<br />

D’ailleurs, nous <strong>de</strong>vons l’affirmer <strong>de</strong> manière très claire,<br />

quand je dis «tous les défauts», je ne peux pas oublier en<br />

combien peu <strong>de</strong> temps la Russie a su se rapprocher d’un<br />

pays largement fondé sur <strong>de</strong>s valeurs démocratiques. C’est<br />

un élément qu’il faut saluer avec un plaisir particulier, surtout<br />

du fait, et vous le savez, qu’il s’agit d’un pays que le tsarisme,<br />

et le communisme plus tard, n’ont jamais familiarisé avec les<br />

valeurs <strong>de</strong> liberté et <strong>de</strong> démocratie.<br />

Donc – je dis cela à M. Frey Clau<strong>de</strong>, à M. Maspoli et je le répète<br />

bien sûr aussi à M. Columberg –, nous croyons que la<br />

décision qui a été finalement sanctionnée par le Conseil <strong>de</strong>s<br />

ministres a été une décision tout à fait correcte.<br />

Monsieur Ruffy, en ce qui concerne l’Albanie, je crois que<br />

vous avez tout à fait raison d’exprimer <strong>de</strong>s doutes importants<br />

quant à la situation <strong>de</strong> ce pays à la veille <strong>de</strong>s élections. La détermination<br />

<strong>de</strong> la date <strong>de</strong>s élections, les difficultés énormes –<br />

on nous en a rendu compte à Sintra la semaine passée – ne<br />

serait-ce que pour organiser un minimum <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s<br />

élections, témoignent <strong>de</strong> tous les problèmes qui s’y posent.<br />

D’autre part, du moment que la date a été arrêtée, nous<br />

avons décidé, au niveau national <strong>de</strong> consentir un certain<br />

effort par la présence tout <strong>de</strong> même importante sur l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s observateurs <strong>de</strong>s élections – 20 Suisses seront présents<br />

–, et <strong>de</strong> faire tous les efforts possibles pour ai<strong><strong>de</strong>r</strong> à la<br />

tenue d’élections acceptables. Mais M. Ruffy sait qu’en<br />

même temps, la Suisse va arrêter <strong>de</strong> manière définitive son<br />

attitu<strong>de</strong> quant à la poursuite <strong>de</strong> son ai<strong>de</strong> à ce pays pour la pério<strong>de</strong><br />

d’après les élections, qui dépendra <strong>de</strong> la mesure dans<br />

laquelle les autorités locales auront su s’engager avec un esprit<br />

responsable dans ces élections; car, à juste titre – à Sintra,<br />

on l’a souligné aussi –, finalement la tenue <strong>de</strong>s élections<br />

dépend essentiellement <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s autorités locales.<br />

Pour ce qui a trait au Kosovo, je ne voudrais pas faire l’historique<br />

d’un engagement suisse qui s’est très fortement manifesté<br />

au cours <strong>de</strong>s <strong><strong>de</strong>r</strong>nières années. Vous savez que nous<br />

avons soumis l’admission <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong> Belgra<strong>de</strong> dans<br />

différentes institutions internationales au rétablissement d’un<br />

minimum <strong>de</strong> respect <strong>de</strong>s minorités dans cette région.<br />

Quant à la conférence internationale que vous avez évoquée,<br />

Monsieur Ruffy, nous sommes en train d’examiner la<br />

question, mais je dois avouer qu’au moment actuel la réponse<br />

serait très limitée par rapport à une situation <strong>de</strong> ce<br />

genre. Le discours reste ouvert.<br />

Un sujet important a été évoqué par Mme Fehr Lisbeth et par<br />

d’autres intervenants, à savoir la question <strong>de</strong> la séparation<br />

<strong>de</strong>s tâches entre organisations internationales. Ici, je dois<br />

avouer que, malgré tous les efforts que nous avons déployés<br />

l’année passée dans le cadre <strong>de</strong> notre prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

l’OSCE, cette tâche s’avère malheureusement <strong>de</strong> plus en<br />

plus un effort tendant à la quadrature du cercle. Car, en dépit<br />

d’un dialogue confiant entre différentes organisations, il est<br />

toujours très difficile <strong>de</strong> simplement signaler que l’offre <strong>de</strong>s<br />

différentes institutions ne réussit plus à combler la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

internationale sans cesse croissante. C’est donc la raison<br />

pour laquelle, Monsieur Ruffy, nous avons aussi essayé en<br />

Albanie <strong>de</strong> favoriser un minimum <strong>de</strong> concentration à ce niveau.<br />

Il paraît que, pour la première fois, nous aurons en Albanie<br />

un rapporteur unique qui va représenter l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s institutions d’observation.<br />

Il s’agit d’un premier effort, mais nous sommes encore loin<br />

d’en constater la réalisation vraiment effective. Je crois que<br />

c’est un effort que la Suisse doit faire indépendamment <strong>de</strong><br />

toute question <strong>de</strong> prestige <strong>de</strong>s différentes organisations, car<br />

nous avons certainement là <strong>de</strong>s chances importantes qu’il<br />

faut essayer <strong>de</strong> saisir. La dispersion <strong>de</strong>s forces face à l’immensité<br />

<strong>de</strong>s obligations représente non seulement quelque<br />

chose d’irrationnel, mais parfois quelque chose <strong>de</strong> presque<br />

immoral.<br />

M. Maspoli a posé une question qui concerne un cas spécifique<br />

et isolé, le cas Gül, jugé par la Cour européenne <strong>de</strong>s<br />

droits <strong>de</strong> l’homme. Au niveau du Conseil <strong>de</strong> l’Europe, je dois<br />

rappeler à M. Maspoli que, contrairement à ce qu’il vient d’expliquer,<br />

la confirmation <strong>de</strong>s décisions du Conseil fédéral concernait<br />

exclusivement le «Nachzug» du fils <strong>de</strong> cette famille,<br />

auquel le Tribunal fédéral n’avait pas consenti et dont la décision<br />

a été confirmée par la Cour européenne.<br />

J’en viens à la conclusion, car il n’est pas possible d’entrer<br />

dans tous les détails évoqués aujourd’hui. Je crois pouvoir<br />

dire que le système <strong>de</strong> «monitoring» établi par le Conseil <strong>de</strong><br />

l’Europe en lien avec sa nouvelle interprétation <strong>de</strong> l’acceptation<br />

<strong>de</strong> nouveaux membres représentera ces prochaines années,<br />

Madame Vermot, quelque chose d’absolument essentiel.<br />

On s’entend désormais pour accepter aussi <strong>de</strong>s membres<br />

qui ne remplissent pas complètement et intégralement<br />

les règles fondamentales, les valeurs et les obligations du<br />

Conseil <strong>de</strong> l’Europe – vous avez évoqué la Turquie, pour laquelle<br />

on avait effectivement fait une exception, dans les années<br />

lointaines et à un moment où l’autre critère prévalait, celui<br />

<strong>de</strong> vouloir exiger pour l’admission le respect <strong>de</strong> toutes les<br />

obligations du Conseil <strong>de</strong> l’Europe, car la Turquie avait largement<br />

manifesté la non-volonté <strong>de</strong> respecter jusqu’au bout<br />

ces valeurs. Désormais, la règle générale est <strong>de</strong>venue celleci,<br />

avec un raisonnement et une justification qui ont leur fon<strong>de</strong>ment<br />

dans l’idée que le fait <strong>de</strong> participer au Conseil <strong>de</strong><br />

l’Europe entraîne aussi une certaine pression sur les pays<br />

pour s’approcher <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>s critères fondamentaux.<br />

Mais, pour faire cela, il faut naturellement un système <strong>de</strong> contrôle<br />

qui permette alors <strong>de</strong> vérifier à un moment déterminé les<br />

efforts que fait un pays pour atteindre ces critères. Nous savons<br />

qu’il y a là encore beaucoup à faire, car ce système <strong>de</strong><br />

contrôle qui a été approuvé <strong>de</strong> manière claire est loin <strong>de</strong> se<br />

<strong>Bulletin</strong> <strong>officiel</strong> <strong>de</strong> l’Assemblée fédérale

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