Amtliches Bulletin der Bundesversammlung Bulletin officiel de l ...
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Initiative parlementaire (Rychen) 1436 N 20 juin 1997<br />
servent à assurer les traitements stationnaires. Les cantons<br />
et les communes doivent participer substantiellement au financement<br />
<strong>de</strong> ces établissements comme ils le font pour les<br />
hôpitaux. En revanche, les soins à domicile doivent être classés,<br />
du point <strong>de</strong> vue structurel, dans le domaine <strong>de</strong>s traitements<br />
ambulatoires. Dans ce cas, les assureurs doivent<br />
prendre en charge l’intégralité <strong>de</strong>s prestations pour soins<br />
prévues par la LAMal.<br />
2.2 Caisses-maladie<br />
Le financement <strong>de</strong>s soins aux mala<strong>de</strong>s ne doit en aucun cas<br />
être transféré entièrement à l’assurance-maladie obligatoire.<br />
Le législateur n’avait pas l’intention d’instituer une assurance<br />
<strong>de</strong>s soins par la LAMal. Il prévoyait que l’assurance-maladie<br />
rembourserait une contribution faite au titre <strong>de</strong>s frais médicaux<br />
et pharmaceutiques. M. Huber, conseiller aux Etats, rapporteur<br />
<strong>de</strong> la commission LAMal, s’est prononcé au Parlement<br />
pour le remboursement partiel <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> soins <strong>de</strong><br />
base par l’assurance-maladie; il a déclaré que le Conseil fédéral<br />
admettait pour l’essentiel que les assureurs <strong>de</strong>vaient<br />
couvrir le traitement d’une maladie au sens traditionnel du<br />
terme, mais qu’ils ne seraient pas en état <strong>de</strong> prendre en<br />
charge l’assistance intégrale. Cette conception fondamentale<br />
est actuellement méconnue tant <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong> prestations<br />
que <strong>de</strong>s autorités, ce qui a pour effet que l’augmentation<br />
<strong>de</strong> 805 millions <strong>de</strong> francs <strong>de</strong>s frais médicaux et pharmaceutiques<br />
(685 pour les établissements médicosociaux, 120 pour<br />
les soins à domicile), chiffre avancé par l’OFAS lors <strong>de</strong> la campagne<br />
ayant précédé la votation, est <strong>de</strong> loin dépassée. Avant<br />
le scrutin, l’OFAS escomptait que les tarifs journaliers <strong>de</strong>s établissements<br />
médicosociaux seraient <strong>de</strong> 50 à 70 francs. C’est<br />
la raison pour laquelle les caisses-maladie exigent que la<br />
Confédération fixe une contribution aux frais médicaux et<br />
pharmaceutiques et qu’elle fasse la distinction entre la<br />
moyenne et la forte dépendance <strong>de</strong>s soins. Elles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />
en outre que l’on établisse un budget-temps par jour, semaine<br />
ou mois. Elles exigent également que les gouvernements<br />
cantonaux donnent un mandat <strong>de</strong> prestations aux services <strong>de</strong><br />
soins à domicile et qu’ils élaborent <strong>de</strong>s dispositions sur l’admission<br />
<strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong> prestations. Enfin, leurs représentants<br />
réitèrent leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> visant à stopper l’admission<br />
<strong>de</strong> nouveaux groupes <strong>de</strong> fournisseurs <strong>de</strong> prestations.<br />
Les caisses-maladie peuvent faire état <strong>de</strong> factures concernant<br />
<strong>de</strong>s soins à domicile pour 746 heures <strong>de</strong> traitement prodigués<br />
durant 31 jours, ce qui représente une moyenne <strong>de</strong><br />
plus <strong>de</strong> 24 heures par jour. Dans un autre cas, les coûts <strong>de</strong><br />
soins à domicile dépassaient même ceux d’hôpitaux pour<br />
maladies aiguës.<br />
2.3 Cantons<br />
La Conférence <strong>de</strong>s directeurs cantonaux <strong>de</strong>s affaires sanitaires<br />
s’oppose à l’adoption d’un arrêté fédéral urgent. Les cantons<br />
font remarquer qu’il ne faut pas recourir à la législation<br />
d’urgence un an seulement après l’entrée en vigueur <strong>de</strong> la<br />
LAMal. En outre, leurs gouvernements craignent que le<br />
transfert, prévu par la LAMal, du secteur public aux assureurs,<br />
<strong>de</strong>s coûts dans le domaine <strong>de</strong>s soins à domicile et <strong>de</strong>s<br />
établissements médicosociaux puisse même être partiellement<br />
annulé, ce qui remettrait en cause la répartition <strong>de</strong>s<br />
coûts qui avait été décidée. Au surplus, les cantons rappellent<br />
les entretiens qui ont eu lieu avec les fournisseurs <strong>de</strong><br />
prestations et les assureurs; ils estiment qu’on <strong>de</strong>vrait accor<strong><strong>de</strong>r</strong><br />
une importance suffisante à ces entretiens.<br />
3. Considérations<br />
Il faut stopper l’évolution décrite. On ne dispose certes pas<br />
encore <strong>de</strong> chiffres confirmés pour tout le pays. Au bout d’une<br />
année, on constate cependant, à la suite <strong>de</strong>s enquêtes faites<br />
par régions et en se fondant sur un grand nombre d’exemples,<br />
un accroissement manifeste dans ce domaine. En<br />
adoptant le présent arrêté fédéral, le Parlement peut arrêter<br />
cette extension <strong>de</strong>s prestations et cette augmentation <strong>de</strong>s<br />
coûts qu’il n’avait jamais souhaitées, ou en tout cas les freiner.<br />
La proposition <strong>de</strong> la commission se justifie non seulement<br />
par l’évolution qui se <strong>de</strong>ssine sur le plan quantitatif,<br />
mais aussi par les considérations suivantes:<br />
– Le Conseil fédéral a constamment affirmé, lors <strong>de</strong> la campagne<br />
ayant précédé la votation sur la LAMal, que les<br />
articles 25 et 33 provoqueraient <strong>de</strong>s dépenses supplémentaires<br />
<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 850 à 900 millions <strong>de</strong> francs dans le domaine<br />
<strong>de</strong>s prestations pour soins. Ces chiffres se fondaient<br />
sur un tarif horaire d’environ 50 francs.<br />
– On peut affirmer que le Conseil fédéral et le Parlement<br />
n’ont pas évalué correctement les conséquences que pourrait<br />
avoir l’interprétation <strong>de</strong>s articles 25 et 33 en liaison avec<br />
l’article 44 LAMal sur la protection tarifaire ou qu’on s’est involontairement<br />
mal exprimé. Mais d’aucuns ont attiré l’attention<br />
à plusieurs reprises, dans le débat au Conseil <strong>de</strong>s Etats<br />
notamment, sur le fait qu’il s’agissait uniquement <strong>de</strong> contributions<br />
<strong>de</strong>s caisses à la couverture <strong>de</strong>s coûts, et non d’une<br />
prise en charge intégrale.<br />
– Presque toutes les forces politiques ont approuvé le soutien<br />
à accor<strong><strong>de</strong>r</strong> aux soins à domicile, dans l’espoir évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
réaliser <strong>de</strong>s économies. Ces considérations ne s’avèrent cependant<br />
que si elles ont pour effet <strong>de</strong> réduire les capacités<br />
hospitalières, ce qui n’est encore nullement le cas. Le développement<br />
<strong>de</strong>s soins à domicile <strong>de</strong>vrait, pour bien faire, aller<br />
<strong>de</strong> pair avec la réduction du nombre <strong>de</strong>s lits d’hôpitaux prévus<br />
pour les soins aigus.<br />
– Le développement <strong>de</strong>s coûts a pour effet <strong>de</strong> transférer<br />
massivement ceux-ci du contribuable à l’assuré payant <strong>de</strong>s<br />
primes. Si le législateur a effectivement voulu qu’un transfert<br />
ait lieu, il n’avait certainement pas souhaité qu’il ait lieu dans<br />
<strong>de</strong> telles proportions. Il s’agit maintenant surtout <strong>de</strong> stopper<br />
l’extension massive du volume et <strong>de</strong>s coûts qui se <strong>de</strong>ssine.<br />
Partie spéciale<br />
4. Explications concernant les dispositions <strong>de</strong> l’arrêté fédéral<br />
Article 1: Soins à domicile<br />
Selon les dispositions fédérales, les assureurs doivent couvrir<br />
intégralement les coûts <strong>de</strong>s prestations fournies par les<br />
associations <strong>de</strong> soins à domicile conformément à l’article 7<br />
OPAS. L’article 1er du présent arrêté maintient ce principe.<br />
Mais l’évolution prévisible <strong>de</strong>s coûts et l’extension à attendre<br />
du volume seront freinées par l’instauration d’un budgettemps<br />
<strong>de</strong>s soins à fournir. Par trimestre, les fournisseurs <strong>de</strong>s<br />
prestations ne <strong>de</strong>vront donc facturer que 60 heures tant que<br />
l’arrêté fédéral sera en vigueur. Ce budget semble être suffisant,<br />
compte tenu <strong>de</strong>s chiffres disponibles, puisqu’on peut<br />
admettre qu’environ 90 pour cent <strong>de</strong>s patients pourront être<br />
soignés convenablement grâce à lui. Les partenaires tarifaires<br />
<strong>de</strong>vront négocier un budget supérieur pour les patients<br />
requérant davantage <strong>de</strong> prestations pour <strong>de</strong>s raisons médicales.<br />
Pour déterminer s’il y a cas <strong>de</strong> rigueur, ils pourront par<br />
exemple créer une autorité indépendante <strong>de</strong> contrôle ou laisser<br />
au mé<strong>de</strong>cin-conseil le soin <strong>de</strong> déterminer si les mesures<br />
préconisées sont médicalement nécessaires. Par cette disposition<br />
sur les cas <strong>de</strong> rigueur, on garantit que les patients<br />
jouiront <strong>de</strong> prestations au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s 60 heures réglementaires<br />
par trimestre, si cela est nécessaire. Il faut en outre relever<br />
que les assurés n’auront pas à supporter <strong>de</strong>s coûts supplémentaires<br />
selon cette réglementation. A l’alinéa 2, on établit<br />
une classification <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong>s soins, par<br />
analogie avec la réglementation prévue pour les établissements<br />
médicosociaux. De la sorte, on pourra évaluer <strong>de</strong> façon<br />
différenciée les soins nécessaires et gérer les coûts en<br />
conséquence. En dépit <strong>de</strong> toutes les affirmations contraires,<br />
cette classification est possible pour les soins à domicile également.<br />
Article 2: Soins dispensés dans les établissements médicosociaux<br />
Comme on l’a exposé précé<strong>de</strong>mment, le législateur n’a pas<br />
voulu transformer l’assurance obligatoire <strong>de</strong>s soins en cas <strong>de</strong><br />
maladie en une véritable assurance <strong>de</strong>s soins. Afin <strong>de</strong> pouvoir<br />
maîtriser suffisamment tôt les coûts résultant <strong>de</strong>s soins<br />
prodigués dans les établissements médicosociaux, il faudra<br />
donc exiger <strong>de</strong>s assureurs seulement la prise en charge<br />
d’une contribution aux coûts <strong>de</strong>s prestations fournies au titre<br />
<strong>de</strong> l’article 7 OPAS. Par une telle réglementation, la couverture<br />
intégrale <strong>de</strong>s coûts par les assureurs ne sera plus garantie,<br />
<strong>de</strong> sorte que ceux-ci ne jouiront pas non plus d’une protection<br />
tarifaire conformément à l’article 44 LAMal. Par conséquent,<br />
il faudra supprimer par cette réglementation la protection<br />
tarifaire dans ce domaine <strong>de</strong> prestations. Cela signifie<br />
<strong>Bulletin</strong> <strong>officiel</strong> <strong>de</strong> l’Assemblée fédérale