Amtliches Bulletin der Bundesversammlung Bulletin officiel de l ...
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12. Juni 1997 N 1175 Parlamentarische Initiative (Le<strong><strong>de</strong>r</strong>gerber)<br />
Les débats y relatifs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Conseils réunis en assemblée<br />
plénière pourraient ainsi se clore avant la fin <strong>de</strong> l’année 1998.<br />
La votation populaire <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong> la sorte avoir lieu au printemps<br />
1999. Ce calendrier ne serait également pas touché<br />
par la réalisation en <strong>de</strong>ux phases <strong>de</strong> la révision constitutionnelle,<br />
vu que l’article constitutionnel serait simplement mis à<br />
jour durant la première phase. En cas <strong>de</strong> révision séparée <strong>de</strong><br />
l’article constitutionnel relatif au régime monétaire, nous pourrions<br />
débuter en avril par l’élaboration d’un projet visant à réviser<br />
ledit article et à adapter la LBN, une fois close la procédure<br />
rapi<strong>de</strong>. Comme nous estimons à cinq mois environ le<br />
temps nécessaire pour élaborer un tel projet et pour appliquer<br />
ensuite les procédures <strong>de</strong> consultation <strong>de</strong>s offices et <strong>de</strong> corapport,<br />
les séances <strong>de</strong> commissions ne pourraient débuter<br />
que vers la fin <strong>de</strong> l’année. Par conséquent, les <strong>de</strong>ux solutions<br />
envisagées prennent pratiquement le même temps. Voilà<br />
pourquoi je vous propose <strong>de</strong> renoncer à exclure <strong>de</strong> la révision<br />
totale <strong>de</strong> la constitution l’article relatif au régime monétaire.<br />
Dans tous les cas, je vous assure que, dès la clôture <strong>de</strong> la<br />
procédure rapi<strong>de</strong>, je vais charger un groupe <strong>de</strong> travail, composé<br />
<strong>de</strong> représentants du DFF et <strong>de</strong> la BNS, d’élaborer un<br />
projet visant à adapter la LBN et la loi sur la monnaie aux<br />
nouvelles dispositions constitutionnelles. De la sorte, il sera<br />
possible, en cas <strong>de</strong> retards éventuels dans la révision totale<br />
<strong>de</strong> la constitution, <strong>de</strong> traiter séparément et sans perte <strong>de</strong><br />
temps la révision <strong>de</strong> l’article constitutionnel relatif au régime<br />
monétaire.»<br />
3.3 Séance du 29 janvier 1997<br />
A sa séance du 29 janvier 1997, la CER-CN s’est ralliée, concernant<br />
les résolutions rapi<strong>de</strong>s, à la proposition du chef du<br />
DFF. En revanche, elle était d’un autre avis pour ce qui est<br />
<strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> la constitution (résolutions lentes).<br />
Premièrement, elle considère que, concernant les délibérations<br />
parlementaires, le calendrier connu jusqu’ici est plutôt<br />
incertain et elle estime que le traitement <strong>de</strong> l’objet pourrait aller<br />
au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 1998.<br />
Deuxièmement, l’issue <strong>de</strong> la votation populaire est encore inconnue.<br />
Un rejet <strong>de</strong> la révision signifierait une perte <strong>de</strong> temps<br />
irrémédiable et, avec elle, une perte financière <strong>de</strong> quelques<br />
millions <strong>de</strong> francs. Par contre, s’il <strong>de</strong>vait y avoir perte <strong>de</strong><br />
temps au niveau <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> la constitution, celle-ci<br />
pourrait s’avérer être un gain <strong>de</strong> temps car il faudra <strong>de</strong> toute<br />
façon procé<strong><strong>de</strong>r</strong> à une délibération séparée.<br />
Troisièmement, si le projet <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong> la constitution, notamment<br />
<strong>de</strong> l’article 89, <strong>de</strong>vait aller au-<strong>de</strong>là d’une mise à jour,<br />
il faudrait lui préférer une révision partielle. Le représentant<br />
<strong>de</strong> la BNS a toutefois précisé que le projet n’était pas incontestable.<br />
Dans ce cas, il relèverait d’une procédure spéciale<br />
<strong>de</strong> façon à ne pas rendre la mise à jour plus difficile.<br />
Quatrièmement, la CER-CN ne peut s’empêcher <strong>de</strong> penser<br />
que le facteur temps n’a pas été correctement appréhendé<br />
ou qu’il ne l’a été qu’en partie. En effet, la réforme <strong>de</strong> la constitution<br />
et la révision <strong>de</strong> la loi ont été, d’une part, reconnues<br />
comme une nécessité à une gestion plus rentable <strong>de</strong>s réserves<br />
monétaires et, d’autre part, rien n’a été entrepris pour<br />
élaborer cette base dans les plus brefs délais.<br />
A sa séance du 29 janvier 1997, la CER-CN a donc décidé,<br />
par 21 voix contre 0, <strong>de</strong> déposer une initiative parlementaire<br />
(Initiative parlementaire CER-CN «Constitution fédérale. Articles<br />
sur le régime monétaire») qui reprend la partie <strong>de</strong> l’initiative<br />
Le<strong><strong>de</strong>r</strong>gerber qui n’est pas concernée par la révision <strong>de</strong><br />
la LBN. Une nouvelle fois, la question <strong>de</strong> «donner suite» ou<br />
<strong>de</strong> «ne pas donner suite» a été posée. Elle a donc chargé,<br />
par 19 voix contre 0, une sous-commission (Deiss, Bo<strong>de</strong>nmann,<br />
Cavadini Adriano, Schmid Samuel) <strong>de</strong> soumettre un<br />
projet sur les articles relatif au régime monétaire actuellement<br />
en vigueur, reposant sur l’article 89 du projet <strong>de</strong> la réforme<br />
constitutionnelle. Le rapport et les propositions afférents<br />
seront traités avec l’avis du Conseil fédéral, à la session<br />
d’été, par le Conseil prioritaire.<br />
La CER-CN a prié le chef du DFF <strong>de</strong> prendre en compte les<br />
travaux <strong>de</strong> modifications résultant <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> la constitution,<br />
notamment sur la base <strong>de</strong> l’article 89, et <strong>de</strong> les soumettre<br />
parallèlement à la commission. Les sous-commissions<br />
examineront si cette adaptation peut éventuellement<br />
<strong>Amtliches</strong> <strong>Bulletin</strong> <strong><strong>de</strong>r</strong> <strong>Bun<strong>de</strong>sversammlung</strong><br />
être effectuée sous la forme d’une disposition transitoire<br />
dans la constitution.<br />
3.4 Séance du 4 mars 1997<br />
Le 4 mars 1997, la sous-commission a informé la CER-CN<br />
sur les points suivants:<br />
A la séance du 24 février 1997, la sous-commission a reçu un<br />
document du service juridique <strong>de</strong>s Services du Parlement,<br />
traitant <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> la procédure, selon lequel l’initiative<br />
<strong>de</strong> la CER-CN ne serait pas conforme. La décision <strong>de</strong> la<br />
CER-CN du 29 janvier 1997 <strong>de</strong> reprendre les objectifs <strong>de</strong><br />
l’initiative parlementaire Le<strong><strong>de</strong>r</strong>gerber pour la transformer en<br />
une initiative <strong>de</strong> la commission a été prise dans la droite ligne<br />
du message du Conseil fédéral adressé au Parlement<br />
(96.091 Constitution fédérale. Réforme, du 20.11.1996).<br />
«Depuis cette date, il n’est plus possible <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s modifications<br />
constitutionnelles par le biais d’initiatives parlementaires.<br />
En revanche, chaque membre <strong>de</strong>s Conseils et, a<br />
fortiori, les commissions chargées <strong>de</strong> l’examen d’un objet<br />
peuvent présenter <strong>de</strong>s propositions à la commission chargée<br />
<strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> la constitution (art. 31 al. 2 RCN). De plus,<br />
<strong>de</strong>s propositions peuvent être également présentées en plénum.»<br />
Le droit d’initiative du Conseil fédéral visant à <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>r</strong> une<br />
révision partielle <strong>de</strong>meure pendant toute la durée <strong>de</strong> la réforme<br />
<strong>de</strong> la constitution. Il en est <strong>de</strong> même pour l’initiative populaire.<br />
Cette interprétation a été étayée aussi bien dans le cas <strong>de</strong> la<br />
garantie <strong>de</strong>s délibérations sur la réforme <strong>de</strong> la constitution<br />
que lors d’éventuelles complications résultant d’une violation.<br />
Dans l’hypothèse où la réforme <strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong>vait subir<br />
d’éventuels retards, le Département fédéral <strong>de</strong>s finances serait<br />
prêt à procé<strong><strong>de</strong>r</strong> séparément à la modification <strong>de</strong> l’article<br />
constitutionnel sur le régime monétaire (lettre du chef du DFF<br />
du 27.11.1996). Par ailleurs, il n’a pas été mentionné à quel<br />
moment ce calendrier serait considéré comme non tenu.<br />
Dans cette hypothèse, la CER-CN ne pourrait que faire présenter<br />
par le Conseil fédéral un projet <strong>de</strong> révision partielle<br />
aux Chambres. Ensuite, elle <strong>de</strong>vrait clairement définir où se<br />
situe le moment où l’on peut parler d’éventuels retards.<br />
Si une révision partielle peut entrer en vigueur après avoir été<br />
approuvée par le peuple et les cantons, une révision totale,<br />
elle, ne peut entrer en vigueur qu’ultérieurement en raison<br />
<strong>de</strong>s multiples travaux d’adaptation.<br />
Les documents relatifs à l’article 21bis alinéa 3 LREC mettent<br />
en évi<strong>de</strong>nce qu’une exclusion du droit d’initiative s’applique<br />
également à l’initiative individuelle (modifications <strong>de</strong> la<br />
LREC du 26.6.1970 et du 23.3.1984). L’initiative <strong>de</strong> la commission<br />
a un tout autre impact que l’initiative individuelle,<br />
puisqu’elle fait appel à la majorité <strong>de</strong> la délégation du Conseil<br />
(dans ce cas, une fois par 21 voix sans opposition et, une<br />
autre fois, par 18 voix sans opposition). Grâce aux commissions,<br />
le Parlement peut ainsi agir. Vouloir restreindre ce droit<br />
d’initiative reviendrait à désavantager le Parlement.<br />
La CER-CN a donc confirmé, par 18 voix sans opposition, sa<br />
décision <strong>de</strong> prendre l’initiative d’une révision partielle <strong>de</strong>s<br />
articles 38 et 39 <strong>de</strong> la constitution et l’a communiquée au Bureau<br />
du Conseil national. Dans son rapport du 7 mars 1997,<br />
elle a avancé les arguments suivants:<br />
1. La réforme <strong>de</strong> la constitution entraîne <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong><br />
coordination auxquels il convient <strong>de</strong> prêter attention. Le mandat<br />
<strong>de</strong> la commission chargée <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> la constitution<br />
prime celui <strong>de</strong>s autres commissions. Il est donc inutile que<br />
plusieurs commissions traitent parallèlement du même sujet.<br />
2. L’article 89 du projet <strong>de</strong> réforme dépasse le cadre d’une<br />
simple mise à jour. Aussi la CER-CN <strong>de</strong>vra-t-elle examiner si<br />
une modification matérielle du projet s’impose ou si le projet<br />
répond aux objectifs d’un régime monétaire mo<strong><strong>de</strong>r</strong>ne.<br />
3. Etant donné que la portée d’une limitation du droit d’initiative<br />
par le législateur pendant la durée <strong>de</strong> la révision totale<br />
est difficilement estimable, il convient donc <strong>de</strong> s’interroger<br />
sur l’introduction <strong>de</strong> l’article 12bis alinéa 3 LREC et <strong>de</strong> savoir<br />
si elle englobait l’idée d’une révision totale. Le sens <strong>de</strong> cette<br />
disposition ne saurait limiter le Parlement pendant <strong>de</strong>s années.<br />
Le fait que le législateur puisse être à ce point désavantagé<br />
par rapport au Gouvernement est inconcevable.