Amtliches Bulletin der Bundesversammlung Bulletin officiel de l ...
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16. Juni 1997 N 1207 Risikokapital<br />
Die Aufsicht in <strong><strong>de</strong>r</strong> beruflichen Vorsorge ist repressiv. Der<br />
Bun<strong>de</strong>srat erachtet es <strong>de</strong>shalb als problematisch, bei <strong>de</strong>n<br />
Aufsichtsvorschriften eine Lockerung einzuführen. Dies insbeson<strong><strong>de</strong>r</strong>e<br />
auch aufgrund <strong>de</strong>s erweiterten Insolvenzschutzes.<br />
Die Motion verlangt, dass die Arbeitnehmer zur Investitionsform<br />
ihrer Rückstellungen konsultiert wer<strong>de</strong>n. Dieses Anliegen<br />
ist bereits erfüllt. So wird die Vermögensanlage im Rahmen<br />
<strong><strong>de</strong>r</strong> gelten<strong>de</strong>n Anlagevorschriften eigenverantwortlich<br />
durch die einzelnen Vorsorgeeinrichtungen bestimmt, wofür<br />
immer das paritätische Organ (Art. 49a BVV 2), welches min<strong>de</strong>stens<br />
zur Hälfte aus Arbeitnehmern besteht (Art. 51 Abs. 1<br />
BVG), zuständig ist. Bei ordnungsmässiger Bestellung und<br />
gesetzmässigem Han<strong>de</strong>ln <strong>de</strong>sselben wer<strong>de</strong>n somit die Interessen<br />
<strong><strong>de</strong>r</strong> Versicherten vertreten.<br />
Rapport écrit du Conseil fédéral<br />
du 17 mars 1997<br />
Le Conseil fédéral se réfère à sa prise <strong>de</strong> position concernant<br />
la motion Thür (96.3477) du 3 octobre 1996 dont les préoccupations<br />
sont, pour l’essentiel, i<strong>de</strong>ntiques à celles <strong>de</strong> la présente<br />
motion. Il propose <strong>de</strong> rejeter la motion Thür.<br />
Le Conseil fédéral est d’avis que le développement économique<br />
<strong>de</strong> notre pays est très important pour l’avenir <strong>de</strong> la couverture<br />
<strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> la prévoyance professionnelle. La<br />
mise à disposition suffisante <strong>de</strong> capital-risque joue un grand<br />
rôle dans ce contexte. La création <strong>de</strong> sociétés suisses <strong>de</strong> capital-risque<br />
pourvues d’un portefeuille ad hoc largement diversifié<br />
faciliterait l’accès <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> prévoyance à<br />
ces placements.<br />
Loi-cadre, la LPP laisse déjà la plus gran<strong>de</strong> marge d’autonomie<br />
possible aux institutions <strong>de</strong> prévoyance. Celles-ci agissent<br />
sous leur propre responsabilité dans les limites <strong>de</strong> la loi<br />
(art. 49 al. 1er LPP; art. 49a OPP 2), notamment pour fixer<br />
leurs stratégies en matière <strong>de</strong> placements. Actuellement, les<br />
institutions <strong>de</strong> prévoyance peuvent déjà prendre <strong>de</strong>s participations<br />
dans <strong>de</strong>s sociétés anonymes suisses (donc procé<strong><strong>de</strong>r</strong><br />
à <strong>de</strong>s placements sous forme <strong>de</strong> capital-risque), cotées ou<br />
non cotées en bourse.<br />
Cependant, les institutions <strong>de</strong> prévoyance doivent aussi<br />
veiller à sauvegar<strong><strong>de</strong>r</strong> la sécurité et un ren<strong>de</strong>ment suffisant<br />
<strong>de</strong>s placements, une répartition adéquate <strong>de</strong>s risques et la<br />
couverture <strong>de</strong>s besoins prévisibles en liquidités. Cela implique<br />
qu’elles orientent leur politique <strong>de</strong> placement en fonction<br />
<strong>de</strong> leurs capacités en matière <strong>de</strong> risques (les institutions <strong>de</strong><br />
prévoyance qui disposent d’une couverture étendue peuvent<br />
ainsi prendre plus <strong>de</strong> risques dans leurs placements que celles<br />
dont la couverture est restreinte). Les dispositions <strong>de</strong> l’organe<br />
paritaire, compétent en matière <strong>de</strong> politique <strong>de</strong> placement,<br />
joue toutefois aussi un rôle essentiel pour déterminer<br />
la stratégie <strong>de</strong> l’institution <strong>de</strong> prévoyance à cet égard.<br />
La motion <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les caisses <strong>de</strong> pensions puissent engager<br />
au moins 1 pour mille <strong>de</strong> leurs recettes annuelles dans<br />
<strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> capital-risque. Ce genre <strong>de</strong> placements sous<br />
forme <strong>de</strong> capital-risque dont la quotité est fixée <strong>de</strong> façon péremptoire<br />
irait trop loin. En effet, il s’oppose manifestement à<br />
la responsabilité en matière <strong>de</strong> gestion que la loi attribue aux<br />
institutions <strong>de</strong> prévoyance et, en particulier, à leur autonomie<br />
concernant leur politique <strong>de</strong> placement. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’intervention<br />
néglige en outre les diverses conditions financières<br />
<strong>de</strong>s institutions et leurs capacités à assumer <strong>de</strong>s risques.<br />
Dans la prévoyance professionnelle, la surveillance présente<br />
un caractère contraignant. Le Conseil fédéral estime, eu<br />
égard surtout à la protection étendue en cas d’insolvabilité,<br />
qu’un assouplissement <strong>de</strong>s prescriptions en matière <strong>de</strong> surveillance<br />
serait problématique.<br />
La motion propose que les travailleurs soient consultés sur la<br />
façon dont est investie leur épargne. Cette requête est déjà<br />
satisfaite. En effet, conformément aux dispositions actuelles<br />
en la matière, le placement <strong>de</strong> la fortune est décidé par les<br />
institutions <strong>de</strong> prévoyance elles-mêmes, sous leur propre<br />
responsabilité, l’organe paritaire (art. 49a OPP 2), qui, pour<br />
moitié au moins, se compose <strong>de</strong> travailleurs (art. 51 al. 1er<br />
LPP), étant toujours compétent pour statuer. En conséquence,<br />
les intérêts <strong>de</strong>s assurés sont représentés si la nomi-<br />
<strong>Amtliches</strong> <strong>Bulletin</strong> <strong><strong>de</strong>r</strong> <strong>Bun<strong>de</strong>sversammlung</strong><br />
nation <strong>de</strong> cet organe est réglementaire et ses activités conformes<br />
à la loi.<br />
Schriftliche Erklärung <strong>de</strong>s Bun<strong>de</strong>srates<br />
Der Bun<strong>de</strong>srat beantragt, die Motion abzulehnen.<br />
Déclaration écrite du Conseil fédéral<br />
Le Conseil fédéral propose <strong>de</strong> rejeter la motion.<br />
Rennwald Jean-Clau<strong>de</strong> (S, JU), porte-parole <strong>de</strong> la minorité:<br />
Avec cette motion, la minorité <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> l’économie<br />
et <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances veut charger le Conseil fédéral «<strong>de</strong><br />
modifier les prescriptions en matière <strong>de</strong> placement et <strong>de</strong> surveillance<br />
applicables aux caisses <strong>de</strong> pensions, afin qu’elles<br />
puissent davantage procé<strong><strong>de</strong>r</strong> à <strong>de</strong>s placements sous forme<br />
<strong>de</strong> capital-risque». A notre avis, la nouvelle réglementation<br />
<strong>de</strong>vrait notamment permettre d’obliger l’ensemble <strong>de</strong>s caisses<br />
<strong>de</strong> pensions à engager au moins un pour mille <strong>de</strong> leurs<br />
recettes annuelles dans <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> capital-risque. Elle<br />
<strong>de</strong>vrait aussi veiller à ce que les travailleurs soient consultés<br />
sur la façon dont est investie leur épargne.<br />
Si on veut accélérer le rôle que peuvent jouer les caisses <strong>de</strong><br />
pensions en matière <strong>de</strong> capital-risque, il m’apparaît qu’il faut<br />
être plus contraignant que la majorité <strong>de</strong> la commission.<br />
Comme cela a été dit à plusieurs reprises dans ce débat, les<br />
sources <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> projets novateurs sont <strong>de</strong> plus en<br />
plus difficiles à trouver, et les caisses <strong>de</strong> pensions représentent<br />
un potentiel très important. Ainsi, aux Etats-Unis, les<br />
caisses <strong>de</strong> pensions, dont la marge <strong>de</strong> manoeuvre est très<br />
large, pourvoient les entreprises du 50 pour cent du capitalrisque<br />
disponible dans le pays, et les fonds <strong>de</strong> pension détiennent<br />
près du tiers <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s avoirs financiers <strong>de</strong><br />
l’économie américaine. Pour l’année 1993 seulement, ils ont<br />
réalisé <strong>de</strong> nouveaux investissements à hauteur <strong>de</strong> 1000 à<br />
1500 milliards <strong>de</strong> dollars. Et comme le souligne Jeremy Rifkin<br />
dans son ouvrage intitulé «La fin du travail»: «Les actifs<br />
<strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> pension dépassent maintenant ceux <strong>de</strong>s banques<br />
<strong>de</strong> commerce américaines. Ils sont un formidable outil<br />
d’investissement.»<br />
Oui, les caisses <strong>de</strong> pensions drainent une épargne considérable.<br />
En Suisse, ce montant s’élève à quelque 400 milliards<br />
<strong>de</strong> francs, alors que leurs recettes annuelles s’élèvent à près<br />
<strong>de</strong> 3 milliards <strong>de</strong> francs. Dans ces conditions, il me paraît légitime<br />
<strong>de</strong> donner une impulsion par une légère obligation. Légère,<br />
dans la mesure où 1 pour mille <strong>de</strong>s recettes annuelles<br />
correspond à un peu moins <strong>de</strong> 30 millions <strong>de</strong> francs, et donc<br />
aussi à un taux <strong>de</strong> risque infime. Certains diront que c’est trop<br />
peu, que ce montant est trop faible. Sans doute, mais il ne<br />
faut pas oublier que l’idée consiste à travailler en réseau dont<br />
les caisses <strong>de</strong> pensions ne sont qu’un partenaire parmi<br />
d’autres.<br />
Avec cette motion, en fait, je ne fais que reprendre une thèse<br />
que mon syndicat, la FTMH, a acceptée lors <strong>de</strong> son congrès<br />
<strong>de</strong> novembre 1996, congrès qui était plus spécialement consacré<br />
à la situation économique du pays. Cela vous montre<br />
que, du côté <strong>de</strong>s salariés et du mouvement syndical, on est<br />
conscient qu’il faut présenter <strong>de</strong>s propositions positives en<br />
vue <strong>de</strong> dynamiser l’emploi, mais aussi qu’on est d’accord <strong>de</strong><br />
prendre <strong>de</strong>s risques, certes dans un cadre limité.<br />
Il est vrai que l’argent <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong> pensions appartient à<br />
leurs assurés, et que les travailleuses et les travailleurs sont<br />
soucieux <strong>de</strong> leur 2e pilier, ce qui est tout à fait légitime. Mais<br />
c’est précisément pour tenir compte <strong>de</strong> ce souci que la motion<br />
<strong>de</strong> la minorité précise que la nouvelle réglementation <strong>de</strong>vrait<br />
veiller à ce que les travailleurs soient consultés sur la façon<br />
dont leur épargne est investie. Il s’agit là d’un sérieux<br />
gar<strong>de</strong>-fou.<br />
Plus globalement, la mise en oeuvre <strong>de</strong> cette motion, qui est<br />
peu contraignante et qui ne porte que sur une très petite part<br />
<strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong> pensions, serait <strong>de</strong> nature à sensibiliser<br />
beaucoup <strong>de</strong> gens sur les problèmes du capital-risque,<br />
mais aussi sur ceux <strong>de</strong> l’économie et <strong>de</strong> l’emploi en général.<br />
Elle a donc non seulement une gran<strong>de</strong> valeur économique,<br />
mais aussi <strong>de</strong> très hautes qualités pédagogiques, et<br />
je vous invite par conséquent à la soutenir.