Amtliches Bulletin der Bundesversammlung Bulletin officiel de l ...
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Initiative parlementaire (Le<strong><strong>de</strong>r</strong>gerber) 1172 N 12 juin 1997<br />
Par le postulat du groupe AdI/PEP «Réserves d’or <strong>de</strong> la Banque<br />
nationale. Conversion» (94.3279), le Conseil fédéral a<br />
été <strong>de</strong> nouveau invité à examiner comment il pourrait transformer<br />
petit à petit une partie <strong>de</strong>s réserves d’or <strong>de</strong> la BNS<br />
(environ la moitié) en papiers-valeurs rémunérateurs. Il est<br />
en outre prié d’examiner comment les pouvoirs publics pourraient<br />
utiliser les recettes supplémentaires qu’encaisserait <strong>de</strong><br />
ce fait la Banque nationale.<br />
Dans leur développement, les auteurs ont rappelé que les réserves<br />
d’or <strong>de</strong> la BNS provenaient <strong>de</strong> l’époque à laquelle ladite<br />
banque était tenue par l’article 39 <strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong><br />
rembourser en or les billets <strong>de</strong> banque, donc d’assurer la couverture<br />
du papier-monnaie par du métal fin, ce qu’elle n’est<br />
plus obligée <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>puis bien longtemps. Ce trésor important<br />
s’élevant entre 40 et 50 milliards <strong>de</strong> francs n’est d’aucun<br />
rapport et revient cher au stockage. Il serait plus judicieux <strong>de</strong><br />
le transformer et <strong>de</strong> réexaminer les règles par trop sévères en<br />
matière <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong>s recettes, recettes qu’il serait plus<br />
judicieux d’affecter à la garantie <strong>de</strong>s assurances sociales.<br />
Le Conseil fédéral a proposé <strong>de</strong> rejeter le postulat. Dans son<br />
avis du 31 août 1994, il expliquait qu’une aliénation <strong>de</strong>s réserves<br />
d’or <strong>de</strong> la BNS reviendrait à «bra<strong><strong>de</strong>r</strong> le patrimoine national».<br />
Outre les textes législatifs et réglementaires (art. 19<br />
LBN et l’arrêté fédéral du 9 février 1971 sur la parité-or du<br />
franc suisse), <strong>de</strong>s raisons économiques s’opposeraient à une<br />
aliénation partielle <strong>de</strong>s réserves d’or. Par ailleurs, les réserves<br />
d’or peuvent remplir différentes fonctions. Il peut arriver<br />
que dans <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> crise grave (actes <strong>de</strong> guerre, boycottage,<br />
crise financière ), certaines importations vitales (matières<br />
premières, agents énergétiques) soient payées au<br />
moyen d’or. En 1993, la Suisse a importé <strong>de</strong>s matières premières,<br />
<strong>de</strong>s produits semi-ouvrés et <strong>de</strong>s agents énergétiques<br />
pour un montant <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30 milliards. En regard <strong>de</strong> tels<br />
chiffres, les réserves d’or <strong>de</strong> la BNS ne paraissent dès lors<br />
pas si élevées.<br />
Le fait <strong>de</strong> savoir que la BNS dispose d’un moyen <strong>de</strong> paiement<br />
international, échappant aux effets d’une crise, renforce également<br />
la crédibilité <strong>de</strong> la Suisse ainsi que la confiance <strong>de</strong>s<br />
investisseurs dans le franc suisse. Une monnaie qui constitue<br />
un intérêt pour les investisseurs va <strong>de</strong> pair avec un taux<br />
d’intérêt réel peu élevé. Vendre une partie <strong>de</strong> nos réserves<br />
d’or pour réduire le déficit <strong>de</strong> l’Etat pourrait porter atteinte à la<br />
confiance dont jouit la Suisse sur le plan international.<br />
On peut cependant comparer les placements en or avec les<br />
autres placements. Le faible ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s réserves en or<br />
en temps normal est compensé par le rôle qu’il pourrait jouer<br />
en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise où il pourrait fortement augmenter. A ce<br />
titre, l’or permet <strong>de</strong> diversifier le portefeuille <strong>de</strong>s réserves monétaires<br />
<strong>de</strong>s banques centrales. Ce n’est pas sans raison<br />
que les grands pays du Groupe <strong>de</strong>s Dix qui poursuivent une<br />
politique <strong>de</strong> stabilisation (Allemagne, USA, Japon) comptabilisent<br />
aussi leurs réserves d’or <strong>officiel</strong>les <strong>de</strong> manière conservatrice<br />
par rapport aux anciennes parités et se sont gardés<br />
jusqu’ici <strong>de</strong> les remplacer par <strong>de</strong>s investissements rémunérateurs.<br />
Le 13 mars 1995, le Conseil national a donc, par 23 voix contre<br />
82, rejeté la transmission du postulat.<br />
Le 4 mars 1996, par une interpellation sur la «Révision <strong>de</strong> la<br />
politique en matière <strong>de</strong> réserves monétaires» (96.3016),<br />
M. Tschopp, conseiller national, a posé les questions suivantes<br />
au Conseil fédéral:<br />
1. Est-ce que la loi sur la BNS, qui porte encore beaucoup <strong>de</strong><br />
traces remontant à l’origine <strong>de</strong> la fondation <strong>de</strong> l’Institut<br />
d’émission (1907), est toujours adaptée aux circonstances<br />
actuelles, notamment en matière <strong>de</strong> constitution et <strong>de</strong> gestion<br />
<strong>de</strong>s réserves monétaires?<br />
2. Dans le même ordre d’idées, le Conseil fédéral juge-t-il encore<br />
adéquat qu’il y ait, dans les réserves monétaires, un si<br />
forte proportion d’or, qui dépasse très largement les exigences<br />
légales, ceci à une époque où beaucoup <strong>de</strong> banques<br />
centrales <strong>de</strong> pays à balances excé<strong>de</strong>ntaires ou équilibrées<br />
semblent vendre <strong>de</strong> l’or au profit d’avoirs plus rémunérateurs?<br />
3. Le Conseil fédéral n’estime-t-il pas que l’accumulation <strong>de</strong><br />
réserves monétaires par la BNS (notamment sous forme<br />
d’or) est aujourd’hui disproportionnée par rapport aux besoins<br />
réels liés à la couverture <strong>de</strong> l’émission <strong>de</strong> monnaie fiduciaire<br />
légale? Une réduction <strong>de</strong> ces avoirs ne pourrait-elle<br />
pas être envisagée, notamment en vue du financement direct<br />
ou indirect <strong>de</strong> travaux d’infrastructures productifs, tels les<br />
NLFA?<br />
4. L’article 14 chiffre 3 <strong>de</strong> la loi sur la BNS, qui empêche cette<br />
<strong><strong>de</strong>r</strong>nière <strong>de</strong> procé<strong><strong>de</strong>r</strong> à <strong>de</strong>s placements en monnaies étrangères<br />
à un terme dépassant douze mois n’est-il pas source<br />
<strong>de</strong> graves inconvénients en matière <strong>de</strong> gestion avertie <strong>de</strong>s<br />
réserves monétaires détenues en <strong>de</strong>vises et ne <strong>de</strong>vrait-il pas<br />
être révisé en priorité?<br />
5. Les importantes pertes <strong>de</strong> changes enregistrées durant<br />
les exercices 1994/95 (plus <strong>de</strong> 6 milliards <strong>de</strong> francs) n’incitent-elles<br />
pas le Conseil fédéral à diagnostiquer un surinvestissement<br />
en dollars <strong>de</strong>s Etats-Unis, et comment explique-t-il<br />
que <strong>de</strong>s banques commerciales et <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> cartes<br />
<strong>de</strong> crédit qui maintiennent également <strong>de</strong> très importants<br />
avoirs en dollars, échappent à <strong>de</strong> telles pertes ou réalisent au<br />
contraire, en escomptant les mouvements <strong>de</strong>s changes, <strong>de</strong><br />
substantiels profits?<br />
Le Conseil fédéral n’a pas encore communiqué sa réponse<br />
(cf. BO 1997 N 597).<br />
Le 4 juin 1996, le groupe radical-démocratique a déposé une<br />
interpellation urgente «Promotion économique suisse. Mesures<br />
à prendre dans le domaine <strong>de</strong> la politique financière et<br />
<strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque» (96.3230). Il <strong>de</strong>mandait entre autres<br />
si le Conseil fédéral ne pensait qu’il fallait modifier l’article 14<br />
LBN, qui fixe une échéance <strong>de</strong> douze mois au maximum pour<br />
les placements afin <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s conditions propres à améliorer<br />
le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s placements pour les réserves en <strong>de</strong>vises.<br />
Le Conseil fédéral ne doit-il pas s’interroger sur la suppression<br />
<strong>de</strong> la couverture-or et si elle serait préjudiciable à la<br />
situation économique suisse?<br />
En date du 17 juin 1996, le Conseil fédéral a communiqué la<br />
réponse suivante: «Il n’existe pas <strong>de</strong> rapport direct entre le<br />
montant <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> la fortune <strong>de</strong> l’institut d’émission et<br />
l’objectif supérieur <strong>de</strong> la politique monétaire. Ce montant ne<br />
peut améliorer les conditions <strong>de</strong> la reprise économique. La<br />
politique <strong>de</strong> la Banque nationale suisse (BNS) est régie par<br />
l’article 14 <strong>de</strong> la loi sur la Banque nationale. La banque centrale<br />
peut placer pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> douze mois au plus les<br />
<strong>de</strong>vises qu’elle détient. Cette restriction limite les possibilités<br />
<strong>de</strong> placement <strong>de</strong> la BNS. Il peut s’ensuivre que la BNS dégage<br />
<strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments moindres lorsqu’elle place ses réserves<br />
en <strong>de</strong>vises. Un groupe <strong>de</strong> travail commun à la BNS et à<br />
l’Administration fédérale <strong>de</strong>s finances (AFF), placé sous la direction<br />
<strong>de</strong> Peter Klauser, directeur <strong>de</strong> la BNS, et <strong>de</strong> Ulrich<br />
Gygi, directeur <strong>de</strong> l’AFF, examine dans un premier temps les<br />
fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> placement <strong>de</strong> la Banque nationale,<br />
les possibilités <strong>de</strong> gérer les réserves monétaires <strong>de</strong> façon<br />
plus rentable et la question du maintien permanent <strong>de</strong> la<br />
répartition, entre la Confédération et les cantons, du bénéfice.<br />
Compte tenu <strong>de</strong>s besoins en matière <strong>de</strong> liquidités et <strong>de</strong><br />
sécurité, ce groupe <strong>de</strong> travail déterminera s’il est opportun et,<br />
le cas échéant, <strong>de</strong> quelle façon il convient <strong>de</strong> réviser la loi sur<br />
la Banque nationale sur ces points.<br />
Dans un second temps, ce groupe <strong>de</strong> travail étudiera les aspects<br />
fondamentaux <strong>de</strong> la législation monétaire, tels que la<br />
couverture-or. Il analysera, ensuite, si la suppression <strong>de</strong> la<br />
couverture-or aurait une influence sur la situation économique.»<br />
(BO 1996 N 999)<br />
2. Etat <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> l’administration sur le même objet<br />
En date du 7 octobre 1996, le chef du Département <strong>de</strong>s finances<br />
(DFF) s’est exprimé comme suit: «Les baisses <strong>de</strong>s<br />
cours enregistrées l’année <strong><strong>de</strong>r</strong>nière en raison <strong>de</strong> l’affaiblissement<br />
du cours du dollar ont eu <strong>de</strong>s répercussions sur les réserves<br />
monétaires <strong>de</strong> la BNS ainsi que sur la répartition <strong>de</strong>s<br />
bénéfices entre Confédération et cantons. Elles ont donc<br />
suscité <strong>de</strong> nombreuses discussions sur la politique menée en<br />
matière <strong>de</strong> réserves d’or par la BNS. Les bases légales existant<br />
à ce jour restreignent les possibilités <strong>de</strong> placements <strong>de</strong><br />
la BNS. Elles font actuellement l’objet d’une étu<strong>de</strong> commune<br />
par l’AFF et la BNS, qui remettront leur rapport cette année.<br />
Le groupe <strong>de</strong> travail examine notamment les dispositions <strong>de</strong><br />
<strong>Bulletin</strong> <strong>officiel</strong> <strong>de</strong> l’Assemblée fédérale