Amtliches Bulletin der Bundesversammlung Bulletin officiel de l ...

OSCE/Conseil de l’Europe. Rapports 890 N 2 juin 1997
berichterstatter für meinen Antrag auf Aufnahme Russlands
Zustimmung gefunden, weil wir glauben, dass eine Einbindung
in diese Organisation besser ist als eine Ausgrenzung.
Aber diese Einbindung verlangt vom Europarat ein neues System,
nämlich eine Monitoringarbeit, die nicht nur aus Kontrolle,
sondern auch aus Beratung und aus Aufbauhilfe besteht.
Heute haben wir eine neue Kommission eingesetzt, die
Monitoringkommission, die diese Aufgabe prinzipiell neu angegangen
ist.
Die Tätigkeit der schweizerischen Delegation hat den normalen
Rahmen gesprengt, indem sehr viele Mandate in die
Hände von schweizerischen Parlamentariern gelangt sind.
Beispielsweise sind Herr Ruffy und Herr Columberg verantwortlich
für die nicht einfache Situation in Albanien, wo nach
einer Aufnahmeprozedur schliesslich eine politische Instabilität
eingetreten ist, die uns heute grösste Schwierigkeiten
bereitet. Herr Ständerat Bloetzer ist verantwortlich für das
Dossier Bosnien und wirkt hier in enger Zusammenarbeit mit
der OSZE. Im Monitoringkomitee sind drei Schweizer – das
ist der grösste Anteil aller Delegationen –: Herr Gross Andreas
ist verantwortlich für Litauen, Herr Columberg für Moldawien
und der Sprechende für Russland. Wir glauben, dass
der Europarat mit dieser neuen Aufgabenstellung eine echte
Aufgabe erhalten hat und nicht mehr nur eine Nebenerscheinung
der EU in Europa sein muss. Es ist auch ganz klar, dass
er mit der OSZE eine Arbeitsteilung finden muss, indem sich
die OSZE viel stärker für die Kriegsverhinderung einsetzen
muss; wenn Konflikte einmal gelöst sind, kann der Europarat
stärker in der Aufbauhilfe tätig sein.
Gesamthaft gesehen darf ich Ihnen noch mitteilen, dass die
Neutralitätsposition der Schweiz dazu führt, dass die Vertreter
dieses Landes als Schiedsrichter und als absolut objektive
Beobachter gefragt sind. Wir spüren deutlich, dass man
diese Rolle in Strassburg schätzt. Ich darf in die positive Würdigung
auch den verstorbenen Botschafter Gattiker und die
frühere Botschafterin, Frau Haller, einbeziehen, die viel dazu
beigetragen haben, dass das Ansehen der Schweiz hoch ist
und wir uns keinesfalls ständig besorgt zeigen müssen über
das schlechte Image der Schweiz.
Sie sollten veranlassen, dass Ihre Parlamentarier für die Tätigkeit
im Ausland etwas mehr Rückenwind haben, im speziellen
im Europarat und in der OSZE. Eine gewisse Ermunterung
ist notwendig, damit wir eine Öffnung unseres Landes in
den Bereichen erzielen können, in denen wahrscheinlich
auch das Volk ja zu unserer Tätigkeit sagt. Es geht hier
darum, Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa zu fördern,
gleichzeitig Menschenrechte und demokratische Entwicklung
zu unterstützen. Das sind typisch schweizerische
Anliegen.
Ich bitte Sie, diese Berichte wohlwollend, aber auch kritisch
entgegenzunehmen, und ich hoffe, dass eine gewisse Diskussion
dazu führt, dass diese Problematik etwas populärer
wird, als das bis jetzt der Fall war.
Ruffy Victor (S, VD), rapporteur: Etant donné que M. Mühlemann
a mis l’accent sur le rapport concernant l’OSCE
(96.063), je me concentrerai davantage sur les deux rapports
concernant le Conseil de l’Europe (96.095/97.001).
Nous aimerions profiter de la présentation de ces rapports
pour tenter de répondre aux questions les plus fréquemment
posées ces derniers temps, qui furent également abordées
au sein de la Commission de politique extérieure, à savoir:
Le Conseil de l’Europe s’est-il fourvoyé en admettant autant
de nouveaux pays et aussi vite, compte tenu de ses capacités
d’intégration et des garanties démocratiques offertes par
les pays candidats?
Le Conseil de l’Europe n’aurait-il pas succombé à une euphorie
et ne précipite-t-il pas les adhésions pour rejoindre le plus
rapidement possible l’aire géographique couverte par
l’OSCE par crainte d’une relégation en deuxième division?
En fait, malgré les hésitations que l’on peut et que l’on doit
avoir, malgré des déceptions et des découragements, passagers
heureusement, nous restons convaincus du bien-fondé
du choix du Conseil de l’Europe, de l’utilité de ses actions et
de la nécessité d’accroître ses moyens. Même la récente et
tragique régression de l’Albanie victime d’une grave rechute
ne devrait pas, à nos yeux, remettre en question les options
prises, mais au contraire renforcer notre action en l’orientant.
En l’occurrence, si erreur il y a eu, ce n’est pas celle d’avoir
accepté les pays qui sont entrés, mais d’avoir cru en fait qu’ils
pourraient tous franchir cette phase de transition de la même
manière, et surtout, comme par miracle, sans convulsions et
sans à-coups.
Or, nous le savons aujourd’hui mieux que quiconque, ce n’est
que dans les livres d’histoire qu’on lisse après coup des évolutions
faites de contrastes, de tensions internes et, parfois,
de phases anarchiques. Beaucoup de choses restent à faire
pour assister un certain nombre de pays, pour qu’ils puissent
sortir du totalitarisme et s’orienter vers la démocratie qui ne
peut s’installer avec succès qu’au moyen de mesures d’accompagnement.
Il faut notamment veiller à ce que les nouveaux systèmes politiques
et économiques, inspirés du libéralisme, ne viennent
pas détruire complètement le tissu social et empêcher l’organisation
de la société civile. Dans un tel contexte, nous pensons
que le Conseil de l’Europe, en disposant d’instruments
qui lui sont propres, complémentaires à ceux fournis par
d’autres organisations, garde toute son utilité.
Avant de passer à l’évocation de ce que représente l’adhésion
pour un pays qui frappe à la porte du Conseil de l’Europe,
j’aimerais répondre à un reproche qui a des relents
géographiques, mais qui, en fait, trahit une géopolitique suspecte
et contestable à plusieurs égards. Aux yeux de certains,
au nom d’une Europe géographiquement une fois pour
toutes bien délimitée, le Conseil de l’Europe déborderait le
cadre européen en acceptant certains pays. Ce serait notamment
le cas avec l’entrée de la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Pour connaître un peu la Géorgie, je dois réfuter de
telles critiques. De nombreuses raisons plaident en effet en
faveur d’une entrée de ce pays au sein du Conseil de l’Europe:
à commencer par le rappel de certains événements historiques,
certes fort anciens, mais en l’occurrence combien illustratifs
de l’évolution des frontières de l’Europe, pour finir
par des affinités particulières dans le domaine de la viticulture,
en passant par des manifestations culturelles déterminantes
pour l’émergence d’un courant démocratique dans
l’ex-URSS.
Rappel historique d’abord: la Géorgie a fait partie de l’Europe,
colonisée par les Grecs, puis par les Romains, marquée
culturellement par eux, comme l’attestent d’importantes
fouilles entreprises actuellement à Tbilissi. L’épopée de la
Toison d’or avait entre autres pour cadre la Colchide et la
Tauride, l’actuelle Géorgie et l’actuelle Crimée toute proche
de la Géorgie.
Rappel culturel et politique ensuite pour souligner que l’école
de cinéma de Tbilissi, l’une des trois grandes de l’ancienne
Russie soviétique, a produit une des oeuvres déterminantes
pour le mûrissement des idées démocratiques dans l’empire
avec le film d’Abouladzé intitulé «Le repentir». On doit
d’ailleurs regretter la mort de ce réalisateur qui, en 1989, se
proposait de réaliser un grand film en collaboration avec
Günter Grass à partir d’une des oeuvres de ce dernier, qui
s’appelait «Die Rättin».
Evocations viticulturelles et viticulturales enfin: dans la plaine
de la Koura et aussi sur les contreforts des massifs caucasiens
se succèdent jardins, vergers et vignobles. La Géorgie
était une grande pourvoyeuse en légumes, en fruits, en vins
des républiques situées au nord du Caucase. La viticulture
géorgienne n’a rien à envier à celle de l’Europe occidentale.
Les adaptations s’y sont faites à un rythme très rapide. Le
sylvaner, le pinot noir, même le Müller-Thurgau sont des cépages
qui sont venus compléter depuis un certain temps déjà
la très riche gamme des cépages autochtones, et on rencontre
en de nombreux endroits la culture sur fil de fer telle que
l’a préconisée l’Autrichien Lenz Moser.
On le voit, les raisons de se mettre à la même table pour discuter
ne manquent pas. Et les frontières dessinées par des
stratèges de la fin du siècle dernier, recourant par commodité
aux lignes de crête des massifs, certes élevés dans le Caucase,
ne résistent plus aujourd’hui devant la diffusion des in-
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