Amtliches Bulletin der Bundesversammlung Bulletin officiel de l ...
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2. Juni 1997 N 885 OSZE/Europarat. Berichte<br />
En dépit <strong>de</strong> cela, la Commission <strong>de</strong>s questions politiques a<br />
unanimement approuvé la décision du prési<strong>de</strong>nt en exercice<br />
<strong>de</strong> l’OSCE <strong>de</strong> tenir les élections le 14 septembre 1996. La reconstruction<br />
économique enfin doit se faire le plus vite possible,<br />
car elle est le meilleur moyen <strong>de</strong> réconcilier les diverses<br />
communautés.<br />
5.4 La protection <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s minorités<br />
La protection <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s minorités comme la protection<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme est l’apanage du Conseil <strong>de</strong> l’Europe.<br />
Depuis 1990, l’Assemblée parlementaire remet constamment<br />
l’ouvrage sur le métier pour contribuer au développement<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s minorités.<br />
Au cours <strong>de</strong> la session d’été 1996, l’Assemblée parlementaire<br />
s’est ralliée aux <strong>de</strong>ux avis reçus <strong>de</strong> la Commission européenne<br />
pour la démocratie par le droit (commission <strong>de</strong> Venise)<br />
concernant d’une part l’interprétation <strong>de</strong> l’article 11 du<br />
projet <strong>de</strong> Protocole à la Convention européenne <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong><br />
l’homme («Droits culturels <strong>de</strong>s minorités») ainsi que, d’autre<br />
part, la Charte européenne <strong>de</strong>s langues régionales ou minoritaires.<br />
L’Assemblée parlementaire a considéré le premier<br />
avis comme un document <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s plus importants<br />
pour l’interprétation du projet <strong>de</strong> protocole et a approuvé le<br />
second qui rejette l’idée <strong>de</strong> définir un «noyau dur» <strong>de</strong> droits<br />
parmi les dispositions <strong>de</strong> la Charte relatives aux langues <strong>de</strong>s<br />
minorités.<br />
En ce qui concerne l’application <strong>de</strong> la Convention-cadre du<br />
Conseil <strong>de</strong> l’Europe pour la protection <strong>de</strong>s minorités nationales,<br />
diverses propositions ont été formulées au sujet du «Comité<br />
consultatif» qui doit être créé dès l’entrée en vigueur <strong>de</strong><br />
la convention. Pour que celui-ci soit aussi indépendant, efficace<br />
et transparent que possible, l’Assemblée parlementaire<br />
préconise d’appliquer les principes suivants:<br />
– le comité <strong>de</strong>vra être constitué <strong>de</strong> douze à vingt experts pour<br />
un mandat <strong>de</strong> six ans et non rééligibles. Leur élection <strong>de</strong>vra<br />
être conçue à l’instar du modèle prévu notamment pour le<br />
Comité européen pour la prévention <strong>de</strong> la torture et <strong>de</strong>s peines<br />
ou traitements inhumains ou dégradants (CPT). Ils <strong>de</strong>vront<br />
possé<strong><strong>de</strong>r</strong> une compétence reconnue dans le domaine<br />
<strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s minorités nationales ainsi que <strong>de</strong> hautes<br />
qualités morales et <strong>de</strong> la sagesse politique. Ils <strong>de</strong>vront représenter<br />
un équilibre professionnel et culturel. Ils <strong>de</strong>vront siéger<br />
à titre individuel et en toute indépendance;<br />
– le comité <strong>de</strong>vra établir son règlement intérieur, tirer ses informations<br />
d’un large éventail <strong>de</strong> sources et agir <strong>de</strong> sa propre<br />
initiative. Il <strong>de</strong>vra avoir la possibilité d’instaurer un dialogue<br />
avec le gouvernement <strong>de</strong> la Partie contractante en cause et<br />
avec <strong>de</strong>s minorités nationales et <strong>de</strong>s organisations non gouvernementales.<br />
Les débats du comité <strong>de</strong>vront se dérouler,<br />
sauf exception, dans la plus gran<strong>de</strong> transparence possible;<br />
– les rapports et recommandations du comité <strong>de</strong>vront être<br />
communiqués au Comité <strong>de</strong>s ministres qui les transmettra directement<br />
et sans autre commentaire à la Partie en cause.<br />
Dans certains cas exceptionnels <strong>de</strong> grave violation <strong>de</strong> la convention,<br />
le Comité <strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong>vra en débattre et communiquer<br />
également ses conclusions à la Partie concernée. Les<br />
rapports seront soumis à l’Assemblée parlementaire pour<br />
avis en même temps qu’ils seront transmis par le Comité <strong>de</strong>s<br />
ministres à l’Etat concerné.<br />
M. Rhinow, député au Conseil <strong>de</strong>s Etats, a estimé qu’il appartient<br />
à l’Assemblée parlementaire <strong>de</strong> contrôler l’application<br />
<strong>de</strong> la convention-cadre et d’en influencer la mise en<br />
oeuvre. En effet, les normes ne sont rien en elles-mêmes,<br />
tout est dans la culture politique. Il a estimé en outre que la<br />
recommandation va dans le bon sens, mais il s’est interrogé<br />
sur l’indépendance du «Comité consultatif».<br />
Enfin, l’Assemblée parlementaire a espéré fortement que<br />
soient bientôt repris les travaux suspendus par le Comité <strong>de</strong>s<br />
ministres relatifs au protocole additionnel à la CEDH susmentionné.<br />
5.5 L’abolition <strong>de</strong> la peine <strong>de</strong> mort<br />
Sensibilisée par l’exécution <strong>de</strong> peines <strong>de</strong> mort dans différents<br />
pays qui ont récemment adhéré au Conseil <strong>de</strong> l’Europe, tels<br />
que la Lettonie, la Lituanie, l’Ukraine et la Russie, l’Assemblée<br />
parlementaire a déploré ces exécutions et le fait que ces pays<br />
n’ont pas respecté les engagements qu’ils avaient pris lors <strong>de</strong><br />
<strong>Amtliches</strong> <strong>Bulletin</strong> <strong><strong>de</strong>r</strong> <strong>Bun<strong>de</strong>sversammlung</strong><br />
leur adhésion. Dans sa recommandation, elle a <strong>de</strong>mandé que<br />
soit donnée suite aux propositions qu’elle a déjà faites en<br />
1994 et que soit élaboré un protocole additionnel à la Convention<br />
européenne <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme abolissant la peine<br />
<strong>de</strong> mort en temps <strong>de</strong> paix comme en temps <strong>de</strong> guerre.<br />
Elle a <strong>de</strong>mandé aussi au Comité <strong>de</strong>s ministres d’organiser<br />
une conférence internationale sur ce sujet en 1997 dans un<br />
pays qui n’a pas encore aboli <strong>de</strong> facto la peine <strong>de</strong> mort. Elle<br />
a invité les pays à respecter leurs engagements concernant<br />
l’introduction d’un moratoire sur les exécutions déjà prévues<br />
et l’abolition immédiate <strong>de</strong> la peine capitale.<br />
M. Gross Andreas, conseiller national, qui s’est exprimé au<br />
nom du groupe socialiste, a estimé que la peine capitale ne<br />
doit plus être appliquée, car ce châtiment est la preuve d’un<br />
manque <strong>de</strong> civilisation. Aucun Etat ne peut s’arroger le pouvoir<br />
<strong>de</strong> tuer un <strong>de</strong> ses membres.<br />
5.6 La coopération culturelle européenne<br />
Avant l’adoption du Traité <strong>de</strong> Maastricht qui a conféré <strong>de</strong> nouvelles<br />
compétences à l’Union européenne en matière culturelle,<br />
le Conseil <strong>de</strong> l’Europe occupait seul le terrain. La<br />
coopération entre les <strong>de</strong>ux institutions était souvent réduite à<br />
<strong>de</strong>s relations informelles ou ponctuelles.<br />
Depuis lors, la dimension internationale <strong>de</strong>s activités culturelles<br />
<strong>de</strong> l’Union européenne a gagné en ampleur, notamment<br />
dans l’élaboration <strong>de</strong> programmes pluriannuels dans<br />
les domaines <strong>de</strong> la culture, <strong>de</strong> l’éducation, <strong>de</strong> la formation<br />
professionnelle, <strong>de</strong> la jeunesse et <strong>de</strong>s médias. Vu que l’Union<br />
européenne est <strong>de</strong>venue l’un <strong>de</strong>s principaux acteurs <strong>de</strong> la<br />
coopération culturelle, l’Assemblée parlementaire a estimé<br />
nécessaire que le Conseil <strong>de</strong> l’Europe et l’Union européenne<br />
approfondissent cette coopération dans le respect du caractère<br />
spécifique, <strong>de</strong> l’expérience et du potentiel <strong>de</strong> chacune<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux institutions.<br />
5.7 Les activités <strong>de</strong> la Banque européenne pour la reconstruction<br />
et le développement (BERD) en 1995<br />
En sa qualité <strong>de</strong> forum parlementaire <strong>de</strong> la Banque européenne<br />
pour la reconstruction et le développement (BERD),<br />
l’Assemblée parlementaire a été saisie du rapport d’activités<br />
annuel <strong>de</strong> la banque en 1995. Elle s’est félicitée <strong>de</strong> constater<br />
que la BERD poursuit ses efforts <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s coûts.<br />
Elle l’a encouragée à réduire encore les dépenses administratives,<br />
notamment en modifiant le statut <strong>de</strong>s membres du<br />
conseil d’administration. Elle a insisté en revanche sur la nécessité<br />
d’augmenter les ressources <strong>de</strong>stinées à améliorer la<br />
sécurité <strong>de</strong>s centrales nucléaires d’Europe centrale et orientale.<br />
Elle a préconisé à cette fin <strong>de</strong> relever le montant minimum<br />
– actuellement <strong>de</strong> 1,5 million d’écus – <strong>de</strong>s contributions<br />
au compte pour la sûreté nucléaire. Celles-ci <strong>de</strong>vraient en<br />
outre être proportionnelles au PIB <strong>de</strong>s Etats membres <strong>de</strong> la<br />
BERD et obligatoires.<br />
L’Assemblée parlementaire s’est réjouie du fait que la BERD<br />
a décidé en avril 1996 <strong>de</strong> doubler son capital, qui passera <strong>de</strong><br />
10 à 20 milliards d’écus, pour mieux faire face à ses opérations.<br />
Elle a néanmoins <strong>de</strong>mandé à la banque <strong>de</strong> soutenir<br />
non seulement le secteur privé, mais encore les projets du<br />
secteur public (les infrastructures, l’énergie et la protection<br />
<strong>de</strong> l’environnement). Elle l’a incitée enfin à poursuivre son action<br />
<strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la démocratie et <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme<br />
parallèlement au développement économique et social dans<br />
les pays bénéficiaires.<br />
La BERD envisage <strong>de</strong> mettre en oeuvre une «politique <strong>de</strong> retrait<br />
graduel» à l’égard <strong>de</strong>s Etats ayant atteint un niveau <strong>de</strong><br />
développement donné. Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la banque a rassuré<br />
certains parlementaires que ce retrait serait progressif et qu’il<br />
s’effectuerait projet par projet et secteur par secteur, à partir<br />
du moment où les marchés seraient en mesure <strong>de</strong> prendre le<br />
relais.<br />
M. Gross Andreas, conseiller national, s’exprimant au nom<br />
<strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s questions sociales, <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong><br />
la famille, a insisté sur la nécessité <strong>de</strong> la transparence <strong>de</strong>s<br />
procédures effectuées par la BERD afin que celle-ci puisse<br />
démontrer qu’elle s’acquitte <strong>de</strong> ses tâches et qu’elle veille à<br />
ce que la transition vers l’économie <strong>de</strong> marché ne se fasse<br />
pas au détriment <strong>de</strong>s plus faibles. C’est pourquoi, il a rappelé<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> déjà formulée l’an passé par ladite commission