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Les' ingénieurs des âmes'. Savoirs académiques ...

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inscrits de toute éternité dans l’ordre du monde. Par ailleurs, comme dans la méthode<br />

précédente, il est difficile de savoir où arrêter la liste <strong>des</strong> tests pertinents. Comment s’assurer<br />

que toutes les dimensions ont été explorées ? Comment savoir si deux tests différents, ayant<br />

une forte corrélation avec la réussite professionnelle, ne mesurent pas en partie la même<br />

chose ? C’est à ces différentes questions que la méthode structurale entend apporter une<br />

réponse.<br />

3. La tendance structurale : une industrialisation de la méthode<br />

psychotechnique<br />

a) La découverte de l’analyse factorielle dans les tests<br />

tel-00096116, version 1 - 19 Sep 2006<br />

La principale innovation introduite par la tendance structurale 10 par rapport aux deux<br />

précédentes a consisté à utiliser les métho<strong>des</strong> d’analyse factorielle dans la détermination <strong>des</strong><br />

aptitu<strong>des</strong> professionnelles. Les premières expérimentations dans ce domaine avaient été<br />

menées par le britannique Charles Spearman (1863-1945) au début du XX e siècle, dans ses<br />

recherches sur l’intelligence. Certains psychologues comme Galton ou Pearson s’étaient en<br />

effet aperçu depuis longtemps qu’il existait une corrélation étroite entre la réussite aux<br />

différentes épreuves psychométriques, suggérant par là l’existence d’un facteur commun<br />

déterminant la réussite <strong>des</strong> candidats à toutes les épreuves. L’apport de Spearman a été de<br />

systématiser les calculs de corrélation croisée entre les différents tests (par la méthode<br />

d’analyse factorielle), afin de mettre en évidence l’action d’un facteur commun à toutes les<br />

opérations psychologiques (appelé facteur "G" ou facteur général). Toute activité cognitive<br />

peut donc selon lui se décomposer comme combinant l’action de ce facteur général (« G ») et<br />

d’un facteur spécifique (« S »), la corrélation entre G et S étant nulle. L’approfondissement de<br />

la méthode de Spearman par Vernon et par Thurstone aux Etats-Unis, permit de mettre en<br />

évidence d’autres facteurs généraux que le « facteur G », et de hiérarchiser les différentes<br />

dimensions qui apparaissaient au terme de l’analyse factorielle (facteur verbal, numérique,<br />

pratique…). Ces facteurs se situent bien sûr tous sur <strong>des</strong> plans différents et la corrélation entre<br />

eux et le facteur d’intelligence générale est théoriquement nulle. Comme dans la méthode de<br />

Binet ou de Lahy, aucune hypothèse n’est formulée a priori sur la nature <strong>des</strong> facteurs euxmêmes<br />

et sur leur correspondance avec <strong>des</strong> facultés naturellement inscrites dans les individus.<br />

Comme l’écrit Thurstone (1947) : « Dans l’interprétation de l’esprit, nous supposons<br />

10 Nous qualifions cette méthode de "structurale" car elle tente de dégager, grâce à l’analyse factorielle, une<br />

"structure générale" <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> humaines. Voir sur ce point l’ouvrage de VERNON (1952), La structure <strong>des</strong><br />

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