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Les' ingénieurs des âmes'. Savoirs académiques ...

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tel-00096116, version 1 - 19 Sep 2006<br />

activité qui demandait beaucoup d’énergie… ». Ces choix de carrière peuvent difficilement<br />

être compris si l’on ne prend pas en compte d’une part l’expérience "ratée" dans le secteur<br />

social au début de sa carrière et d’autre part les aspirations initiales <strong>des</strong> parents, de V. G. qui<br />

souhaitaient qu’elle se tourne vers une carrière commerciale, estimant que « psychologue, ce<br />

n’était pas un vrai métier ».<br />

Le dernier exemple est celui de C. F. 61 , psychologue du travail à l’AFPA. Comme<br />

beaucoup d’autres, il déclare être venu à la psychologie « par hasard ». A l’issue d’un bac B,<br />

il envisage de s’orienter vers une filière courte afin d’entrer rapidement sur le marché du<br />

travail. Il présente sa candidature sans succès dans différents DUT (Techniques de commerce,<br />

G.E.A…). Il entame alors un DEUG MASS qu’il abandonne en cours d’année car « le niveau<br />

de maths était particulièrement fort et j’étais complètement largué ». Au cours de son année<br />

de MASS, il reçoit un cours d’initiation à la psychologie et décide de s’orienter vers cette<br />

filière l’année suivante. Il poursuit ses étu<strong>des</strong> jusqu’en DESS et s’oriente dès la maîtrise vers<br />

la psychologie du travail avec le souhait de devenir ergonome. A l’issue du DESS, il<br />

abandonne rapidement son projet de devenir ergonome, compte tenu <strong>des</strong> difficultés<br />

rencontrées dans sa recherche d’emploi : « À l’époque, je n’avais pas de passion avérée pour<br />

tel ou tel champ professionnel et j’hésitais entre l’ergonomie et la psycho du travail au sens<br />

large. Dans la région, il y avait vraiment très peu de perspectives d’emploi en ergonomie.<br />

Pour ça, c’était quand même plus Paris et je n’avais pas du tout envie d’y aller. Donc j’ai un<br />

peu saisi une opportunité d’emploi dans le champ de l’insertion ». Il obtient un premier<br />

contrat de six mois à la mairie de Marseille, à la direction <strong>des</strong> ressources humaines, pour faire<br />

<strong>des</strong> analyses de postes et <strong>des</strong> nomenclatures d’emploi. Bien qu’on lui propose un<br />

renouvellement de contrat, il décide de quitter cet emploi (« Au bout de six mois, j’avais<br />

l’impression d’être devenu l’OS de la fiche de poste… En plus on faisait pas du tout<br />

d’observations, pas de mises en situation, pas de montages particuliers, tout par<br />

entretien… »). Sa deuxième expérience professionnelle se déroule au sein d’un cabinet de<br />

conseil agréé pour délivrer <strong>des</strong> permis de caristes dans une grande chaîne de supermarchés.<br />

Pendant plusieurs mois, il fait passer <strong>des</strong> tests dans toute la France mais décide de quitter cet<br />

emploi qui lui semblait réduire l’activité du psychologue à sa portion congrue : « Je me suis<br />

retrouvé à faire que ça : de la route, faire passer <strong>des</strong> tests, faire passer <strong>des</strong> permis, former <strong>des</strong><br />

gens à la conduite <strong>des</strong> chariots etc… ». Après quelques mois de recherche d’emploi, il trouve<br />

un emploi de formateur dans une association d’aide aux chômeurs implantée dans les<br />

60 Au moment où nous la rencontrons, elle vient de démissionner pour créer son propre cabinet.<br />

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