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Les' ingénieurs des âmes'. Savoirs académiques ...

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équivalente ("sous-salaire", "salaire normal" et sur-salaire) que nous avons confronté aux<br />

différentes générations. L’indicateur ainsi construit ne présente pas de corrélation avec les<br />

différentes variables retenues dans le modèle (en particulier l’âge et le sexe) et permet donc de<br />

dégager un éventuel effet "pur" de la génération sur le salaire, qui est exposé dans le tableau<br />

suivant :<br />

Tableau 34 – Ecarts au salaire "normal" par générations (les écarts les plus significatifs apparaissent en<br />

gras)<br />

1962-1980 1981-1985 1986-1990 1991-1995 1996-2001 Total<br />

Sous salaire 35.2% 21,4% 29.3% 40.1% 29.6% 33.33%<br />

Salaire normal 11.7% 39,3% 23.9% 32.7% 46.4% 33.33%<br />

Sur salaire 52.9% 39,3% 46.7% 27.1% 24% 33.33%<br />

Total 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %<br />

tel-00096116, version 1 - 19 Sep 2006<br />

En neutralisant l’effet de ces différentes variables, il subsiste <strong>des</strong> différences de<br />

salaire significatives par génération, qui s’expliquent pour l’essentiel par la structure <strong>des</strong><br />

postes offerts au moment de l’entrée sur le marché du travail. Examinons d’abord les deux<br />

générations qui apparaissent plus particulièrement favorisées : celles qui ont obtenu leur<br />

DESS avant 1980 ou entre 1986 et 1990. Cette situation favorable s’explique aisément dans<br />

les deux cas par un effet de conjoncture économique lié à la faiblesse du chômage dans le<br />

premier cas et à sa baisse dans le second. Cette bonne conjoncture a ouvert <strong>des</strong> postes dans les<br />

fonctions de ressources humaines (avant 1980) et dans le conseil en recrutement (1981-1985).<br />

Si l’on ajoute à ce constat la faible mobilité professionnelle (voir supra), on comprend qu’une<br />

bonne proportion <strong>des</strong> membres de ces générations se trouvent encore aujourd’hui dans ces<br />

secteurs où ils perçoivent <strong>des</strong> salaires plus élevés que les autres, "toutes choses égales" par<br />

ailleurs (sexe et âge notamment).<br />

La génération 1991-1995 apparaît à l’inverse particulièrement défavorisée en termes<br />

de salaire. Elle est marquée par une prédominance du champ de l’insertion au moment de<br />

l’entrée <strong>des</strong> diplômés sur le marché du travail, en raison d’une recru<strong>des</strong>cence du chômage et<br />

d’une volonté <strong>des</strong> gouvernements de l’époque de mettre en place une gestion plus "sociale"<br />

du chômage. De ce fait, le secteur du conseil en emploi et en insertion professionnelle<br />

constitue le débouché typique <strong>des</strong> psychologues de cette génération et un bon nombre d’entre<br />

eux s’y trouvent encore aujourd’hui, ce qui explique leur position défavorable en termes de<br />

salaire. La génération la plus récente enfin (1996-2001) se caractérise par une prédominance<br />

de salaires « normaux » qui s’explique par un retournement favorable de la conjoncture de<br />

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