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Les' ingénieurs des âmes'. Savoirs académiques ...

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eprise de l’emploi (1987-1991 et 1997-2000) se caractérisent par un développement <strong>des</strong><br />

stages dans les ressources humaines et le recrutement :<br />

Graphique 11 Part de l’ensemble <strong>des</strong> diplômés effectuant leur stage dans les<br />

ressources humaines (échelle de gauche) ou l’insertion (échelle de droite)<br />

% RH 80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

%<br />

Insertion<br />

RH<br />

Insertion<br />

tel-00096116, version 1 - 19 Sep 2006<br />

1987<br />

1988<br />

1989<br />

1990<br />

1991<br />

1992<br />

1993<br />

1994<br />

1995<br />

1996<br />

1997<br />

1998<br />

1999<br />

Si la conjoncture du marché du travail conditionne dans une large mesure la structure<br />

<strong>des</strong> débouchés à un moment donné et explique les fluctuations de moyenne période entre le<br />

"social" et "l’entreprise", on ne saurait pour autant y voir un déterminisme absolu. Le choix<br />

d’une orientation de carrière se fait en effet en fonction <strong>des</strong> opportunités d’emploi lors de<br />

l’entrée sur le marché du travail, mais aussi <strong>des</strong> trajectoires biographiques, qui peuvent<br />

expliquer les choix opérés, notamment lorsqu’ils paraissent atypiques. Comment expliquer<br />

par exemple l’attrait exercé sur certains jeunes diplômés par le secteur de l’insertion, qui offre<br />

à première vue <strong>des</strong> perspectives de carrière nettement moins favorables (en termes de salaire<br />

et de statut) que celui du recrutement ? Face à deux orientations qui recouvrent <strong>des</strong> statuts et<br />

<strong>des</strong> perspectives de carrière aussi éloignés, il faut regarder, au niveau le plus fin, la manière<br />

dont ces choix s’incarnent dans <strong>des</strong> trajectoires individuelles et le sens qu’ils y prennent. On<br />

retrouve ici la question de la difficile articulation entre données statistiques et données<br />

recueillies en entretiens, qui donnent accès à <strong>des</strong> niveaux de réalité différents. Si les données<br />

statistiques permettent de comprendre le système de contraintes qui s’imposent aux acteurs à<br />

un moment donné, elles n’expliquent pas comment ils se saisissent ni comment ils<br />

"traduisent" ces contraintes en fonction de leurs cheminements personnels et de leurs<br />

représentations d’un avenir professionnel possible. Chaque trajectoire apparaît donc comme la<br />

symbolisation d’une histoire sociale et collective qui s’incarne dans <strong>des</strong> <strong>des</strong>tins individuels 57 .<br />

57 Voir sur ce point l’introduction du Paysan polonais de W. THOMAS et F ZNANIECKI (1998 [1919], p. 46) :<br />

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