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Les' ingénieurs des âmes'. Savoirs académiques ...

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tel-00096116, version 1 - 19 Sep 2006<br />

organisation (un cas sur trois environ). A l’opposé, on note que l’outplacement et le bilan ne<br />

figurent que rarement comme activités isolées (un cas sur six). L’enseignement constitue un<br />

cas à part, puisqu’il s’agit toujours d’une activité annexe, venant compléter <strong>des</strong> activités de<br />

conseil en organisation et en formation. La relative liberté dont jouissent les consultants dans<br />

l’organisation de leur travail et le souci de maintenir actifs leurs réseaux les pousse à<br />

collaborer aux enseignements universitaires, plus particulièrement au niveau du DESS. Cette<br />

situation satisfait également les universités, qui affichent un souci de "professionnalisation"<br />

<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> et se montrent donc ouvertes aux intervenants extérieurs 72 . Il n’est d’ailleurs pas<br />

rare que ceux-ci occupent la moitié du volume horaire <strong>des</strong> DESS. L’implication dans la<br />

formation universitaire permet aussi aux consultants d’avoir un certain prestige auprès de<br />

leurs pairs et de leurs clients et de se maintenir informés de l’actualité de la recherche,<br />

notamment lorsque leur activité se situe à la frontière de la recherche et de la pratique (conseil<br />

en organisation et management, conseil en formation, psychologie ergonomique). Les<br />

consultants qui ont <strong>des</strong> activités plus "techniques" ou routinières (recrutement, bilan de<br />

compétence) collaborent en revanche moins avec l’université.<br />

L’intensité <strong>des</strong> co-pratiques chez les consultants s’explique par la petite taille <strong>des</strong><br />

cabinets concernés (voir supra), les missions y étant moins rigoureusement codifiées que dans<br />

<strong>des</strong> gros cabinets (notamment anglo-saxons), qui ont la possibilité de se spécialiser dans un<br />

seul secteur. Le tableau 29 (supra) révèle les proximités entre les différents domaines de<br />

pratiques, qui se structurent autour de deux pôles. Un premier pôle associe le recrutement<br />

(comme activité principale) avec <strong>des</strong> activités annexes de bilan de compétence et<br />

d’outplacement. Ces trois domaines supposent l’utilisation <strong>des</strong> mêmes outils (entretiens,<br />

évaluations psychométriques) et requièrent la mise en œuvre de compétences proches. Les<br />

cabinets confient donc souvent ces missions aux mêmes consultants en fonction <strong>des</strong><br />

fluctuations de la demande. Le développement récent <strong>des</strong> activités de bilan depuis 1992 (loi<br />

sur le bilan de compétences) et <strong>des</strong> activités de reclassement suite aux vagues de licenciement<br />

<strong>des</strong> années 1980 et 1990 ont ainsi permis aux petits cabinets de recrutement de diversifier<br />

leurs activités traditionnelles en direction de ces deux secteurs en émergence et de rééquilibrer<br />

leur volume d’activité au gré de la conjoncture du marché du travail : recrutement en période<br />

de croissance, bilans et outplacement en pério<strong>des</strong> de chômage. Les outils utilisés par ces<br />

consultants ont souvent un lien direct avec <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> enseignées à l’université : tests<br />

72 Les "professionnels" représentent entre un tiers et la moitié <strong>des</strong> enseignants <strong>des</strong> DESS. Il faut préciser<br />

qu’inversement les universitaires ont pour la plupart <strong>des</strong> activités de conseil et sont de ce fait en contact constant<br />

avec le monde professionnel.<br />

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