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Les' ingénieurs des âmes'. Savoirs académiques ...

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tel-00096116, version 1 - 19 Sep 2006<br />

l’adhésion à un système de pensée ou à une discipline scientifique précise mais repose<br />

entièrement sur le jugement ou l’expérience personnelle.<br />

En outre, il existe dans le monde de l’orientation <strong>des</strong> professionnels qui se réclament<br />

d’une expertise autre que la psychologie (graphologie, gestion <strong>des</strong> ressources humaines,<br />

psychanalyse lacanienne…) et qui concurrencent le discours <strong>des</strong> psychologues. Parfois, ces<br />

techniques ne visent pas en premier lieu, à la différence de la psychologie, à l’épanouissement<br />

<strong>des</strong> individus mais davantage à assurer le développement <strong>des</strong> organisations pour lesquelles<br />

travaille l’orienteur. La tension entre la logique d’objectivation <strong>des</strong> compétences et la logique<br />

d’aide aux personnes penche alors clairement du côté de la première (on songe ici notamment<br />

aux outils de gestion par les compétences apparus au cours <strong>des</strong> dernières années).<br />

Au total, il apparaît donc que la formation spécialisée ne constitue pas aujourd’hui<br />

une garantie suffisante permettant aux professionnels de l’orientation de résister aux pressions<br />

extérieures, en partie parce que tous les professionnels ne sont pas psychologues, et en partie<br />

parce que les psychologues eux-mêmes manifestent une proximité ou une distance plus ou<br />

moins grande vis-à-vis de leur formation d’origine selon le champ où ils exercent, comme on<br />

a pu le voir dans le chapitre précédent (voir graphique 13, analyse factorielle de<br />

correspondances).<br />

b) La déontologie<br />

Le respect d’une déontologie constitue un deuxième rempart permettant à une<br />

profession de résister aux pressions externes. Comme le souligne la SFP, « la psychologie et<br />

ses applications peuvent être l’objet d’exigences paradoxales fortes, entre la demande de<br />

résolution magique <strong>des</strong> problèmes personnels et la volonté de maîtrise technologique <strong>des</strong><br />

êtres humains. Dans ce contexte, les psychologues ont non seulement à mettre en évidence les<br />

règles qui guident leur action professionnelle et à clarifier les valeurs qui s’en dégagent, mais<br />

aussi à définir leurs limites face aux deman<strong>des</strong> sociales – qu’elles viennent <strong>des</strong> personnes ou<br />

<strong>des</strong> institutions – et à affirmer leurs engagements éthiques » 54 . En la matière, la référence est<br />

ici le « code de déontologie <strong>des</strong> psychologues », dont une première version fut adoptée par les<br />

associations professionnelles en 1961 (sous l’égide de la SFP), puis une seconde en 1996 sous<br />

l’égide de la fédération <strong>des</strong> organisations de psychologues (l’ANOP).<br />

Le texte abonde en propositions généreuses : il rappelle que le psychologue<br />

« n’intervient qu’avec le consentement libre et éclairé <strong>des</strong> personnes concernées » (…) qu’il<br />

« respecte la vie privée <strong>des</strong> personnes en garantissant le respect du secret professionnel, y<br />

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