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Tableau 9 Diplômes détenus par les membres de l’APPD en 1953 (total = 83 membres)
Diplôme d’origine
% des membres ayant le diplôme
Diplôme de psychologie appliquée de l’Institut de
80%
Psychologie (IPA)
Diplôme de l’INOP 37%
IPA + INOP 32%
Licence de psychologie 12%
Docteur en médecine 10%
Grande école 7%
Source : registres APPD année 1953
tel-00096116, version 1 - 19 Sep 2006
La formation qui est de loin la plus représentée parmi les membres de l’APPD en
1953 33 est le diplôme de psychologie appliquée de l’Institut de Psychologie de Paris, dont
sont titulaires 80% des membres, auquel se trouve fréquemment associé un diplôme
universitaire général (le plus souvent une licence de philosophie ou de psychologie, mais
parfois aussi un diplôme d’ingénieur ou de médecine). L’Institut connaît entre 1945 et 1950
une croissance eceptionnelle du nombre de ses étudiants : en l’espace de trois ans (1946, 1947
et 1948), il délivre plus de diplômes de psychologie appliquée qu’il n’en avait délivré au
cours des vingt années précédentes 34 ! Le corps enseignant est lui aussi renouvelé passant de
13 enseignants permanents en 1944 à 39 enseignants en 1956. De ce fait, on a affaire à une
nouvelle génération de psychotechniciens dont les traits principaux sont la jeunesse (la plupart
sont nés dans les années 1920) et le fait d’avoir été formés très récemment à la psychologie :
75% des membres de l’APPD en 1955 qui sont titulaires du diplôme de psychologie appliquée
l’ont obtenu après 1945, 15% l’ont obtenu entre 1940 et 1945 et seulement 10% l’ont obtenu
avant 1940 (voir graphique II-9, annexe 2). Le monde de la psychotechnique est donc
totalement renouvelé et il y a très peu de "passeurs" entre la génération de l’entre deux
guerres et celle de l’après guerre. Les plus grandes figures de la psychotechnique des années
1920-1930 ont soit disparu (Lahy est mort en 1943, Weinberg meurt en 1946 et Toulouse en
1947), soit ont quitté le monde de la recherche (Laugier par exemple entame une carrière
politique à partir de 1946, devenant secrétaire général adjoint aux Nations-Unies). Seuls
restent Piéron, Pacaud et Bonnardel, mais ce dernier reste un cas à part, car bien qu’il ait
commencé à s’intéresser à la psychotechnique vers 1935, il est davantage représentatif des
orientations de la génération de l’après guerre, en raison du peu d’intérêt qu’il porte aux
dimensions physiologiques du travail et à la psychologie expérimentale. Le champ est donc
totalement libre pour former une nouvelle génération de psychotechniciens ouverts à de
33 L’association compte 83 membres en 1953 et 123 membres en 1955
34 Sur ce point, voir graphique II-5, annexe 2.
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