Les' ingénieurs des âmes'. Savoirs académiques ...

tel-00096116, version 1 - 19 Sep 2006
« psychologie sociale et du travail » (Nantes) ; « psychologie du travail et nouvelles
technologies » (Metz) ; « psychologie du travail et ergonomie » (Rouen). Il existe au niveau
national une certaine harmonisation des appellations de ces DESS, ce qui a facilité le travail
de délimitation de la population enquêtée, notamment vis-à-vis des DESS d’ergonomie qui
proposent des formations aux contenus parfois très proche. Le choix de la base d'enquête a
porté sur les seuls diplômés de DESS, ce diplôme étant considéré par la profession comme un
"standard minimum" permettant d'accéder au marché du travail (loi de 1985 sur la protection
du titre de psychologue). Ainsi, contrairement à d'autres disciplines où le DESS est faiblement
reconnu, il joue en psychologie un rôle structurant et constitue pour les étudiants un objectif à
atteindre dès le DEUG. C'est certainement pour cette raison que l'on constate peu de sorties en
cours de deuxième cycle universitaire (licence ou maîtrise), effet non voulu de la loi de 1985
qui conduit les étudiants à poursuivre leur études jusqu'au DESS faute de véritables
débouchés au niveau du second cycle dans des « vrais » emplois de psychologues.
Neuf DESS ont répondu positivement à notre demande, le plus souvent par le biais
d’associations d’anciens élèves, qui nous ont transmis leurs annuaires. Dans un cas, nous
avons été confronté au refus d’un directeur de DESS qui estimait que l’enquête, étant financée
par le SNP, manquait d’impartialité. Nous avons vu en effet dans le chapitre IV que le SNP
s’était souvent opposé au point de vue des universitaires, ce qui peut expliquer la méfiance de
ces derniers vis-à-vis de ce qui pouvait apparaître comme une "opération de publicité" du
SNP en direction des praticiens. Par ailleurs, le SNP étant composé d’une écrasante majorité
de cliniciens, il est perçu avec méfiance par certains psychologues du travail, qui le
soupçonnent de vouloir imposer un impérialisme de la clinique sur l’ensemble de la
profession. L’éventuelle perception négative d’un questionnaire cautionné par le SNP auprès
des praticiens apparaît toutefois hautement improbable car, comme nous avons pu l’observer
au cours des entretiens exploratoires, la plupart des praticiens n’ont pas de réelle opinion sur
ces questions, lorsqu’ils n’ignorent pas tout simplement l’existence du SNP.
Au total, 516 questionnaires ont pu être exploités, sur une profession dont les
effectifs sont aujourd’hui estimés à 7000 personnes par les associations professionnelles 18 .
Les questionnaires écartés de l’analyse l’ont été le plus souvent en raison de non-réponses à
18 Afin d’avoir une idée plus précise des contours actuels de la profession, voir le tableau III-3 en annexe, qui
donne les effectifs de DESS de psychologie du travail délivrés annuellement depuis 1998. Pour un ordre d’idée,
la taille de notre échantillon correspond approximativement au nombre de diplômés de psychologie du travail
sortant chaque année des universités.
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